Interclubs en N1, N3 et Jeunes

Suite à la consultation des clubs de N1, N2, N3, N1 et N2 Jeunes et la réunion de la Direction Technique Nationale avec les ligues, le Bureau Fédéral de la Fédération Française des Echecs a décidé de :

  • Déclarer une saison blanche en interclubs – sauf pour le top 16 que nous tâcherons de maintenir du 27 mai au 6 juin à Chartres. Il n’y aura donc aucune descente s’il est joué.
  • Déclarer une saison blanche en interclubs jeunes – le Top Jeunes, seulement, pourrait se jouer pour décerner le titre pour les équipes qui le souhaitent à une date à déterminer, il n’y aura pas de descente.
  • Laisser les équipes qui le souhaitent jouer des matchs amicaux en homologuant les parties dès que cela sera possible.
  • Laisser toute latitude aux ligues pour organiser les qualifications jeunes et fournir leur liste de qualifiés à la fédération pour le championnat de France des jeunes prévu à Agen du 18 au 25 juillet.
  • Homologuer les tournois rapidement dans les délais les plus courts possibles dès que la reprise sera annoncée.

Concernant les interclubs féminins, une décision sera prise très prochainement.

B. Noyelles – Directeur Technique de la TPG – Arbitre Fédéral Club

Touche pas à mon micro !

Une nouvelle interview en direct, ce dimanche à 7 h 10, sur France Bleu dans l’émission Les bons plans du Web, suite à notre article dans L’Est Républicain. Se lever dès potron-minet et s’accrocher au micro pour tenter de présenter les échecs en trois petites minutes, l’expérience, croyez-moi, est frustrante. Sans parler de l’heure de grande écoute !

Ne boudons cependant pas ce petit brin de pub. La radio est un média que nous n’avons pas suffisamment exploité. Nous avons sollicité les autres radios locales, sans trop de succès pour l’instant. Pour la rentrée prochaine, tenter à nouveau de décrocher un peu plus que ces trois minutes d’antenne.

« Mort au Virus » – Classement général

Le tournoi s’achève avec le beau parcours et la victoire au départage de Guilhelm Allard Nedellec, minime du club d’Échecs de Segré, avec notre tpgistes Michel Pellisseri à la seconde place, suivi du benjamin Mathias Frelau de Sautron. À remarquer l’ardeur au combat des plus jeunes qui sont venus sans vergogne taquiner l’égo des anciens : Chadi Kassab (benjamin), Marcus Moretto (poussin), Cassandre Bassing (minime), Anna Allard Nedellec (poussine) qui marche sur les traces du grand frère et Émilie Nègre (pupille). Nos anciens n’ont cependant point démérité : notre vice-président Daniel Blardone nous démontre, s’il le fallait, qu’il en a encore sous le pied en décrochant la 5e place et notre champion de Franche-Comté des années soixante-dix, Bruno Aebischer, a encore de bien beaux restes et avec l’espoir que ce tournoi amical lui aura redonné le goût de la compétition et qu’il nous rejoindra bientôt. Félicitation, également, à la Reine Christine à la 9e place avec 5 points.

Merci à tous pour votre participation et nous espérons vous retrouver pour notre prochain tournoi Marre du Virus qui débutera le 4 mars. Son fonctionnement sera simplifié et n’hésitez pas à laisser vos commentaires pour l’améliorer encore.

Le 4 mars débute le tournoi Marre du Virus

Les Échecs sont-ils racistes ?

En juin dernier, le populaire YouTuber Antonio Radic a vu sa chaîne bloquée pendant quelques heures pour contenu « nuisible et dangereux ». L’intelligence artificielle de la plate-forme signala à tort ses commentaires échiquéens sur les Noirs et les Blancs, plein de menaces et d’attaques, comme des propos racistes incitant à la haine raciale ! Notre jeu, plus que millénaire, proposant une vision du monde en noir et blanc, véhiculerait-il à notre insu une idéologie peu sympathique en donnant aux Blancs le privilège de « tirer les premiers » ?

Notre jeu refléterait-il la triste réalité de l’inégalité raciale. Pour Anish Giri « il est difficile de changer son état d’esprit, lorsqu’une partie démarre différemment. Mais si nous arrivons à changer notre vision pour un jeu, je suis sûr que les gens peuvent le faire dans la vraie vie. »


Pour la première fois, peut-on lire, deux grands-maitres brisent la règle… et les Noirs jouent les premiers !

C’est oublier que jusqu’à la fin du XIXe siècle de nombreux joueurs (Alexander McDonnel (1798-1835), au cours du match qui l’opposa à Labourdonnais) préféraient avoir les Noirs en tant que premier ou deuxième joueur, mode courante à cette époque. Dans l’Immortelle d’Adolf Anderssen contre Lionel Kieseritzky, le 21 juin 1851 à Londres, partie devenue célèbre pour les sacrifices audacieux (deux tours, un fou et une dame), Anderssen a les Noirs, mais joua en premier.

Il est vrai que l’on parle de l’avantage du trait,  les Blancs gagnant un peu plus souvent que les Noirs, marquant généralement entre 52 % et 56 % des points. Les joueurs d’échecs et les théoriciens débattent depuis longtemps pour savoir si, avec un jeu parfait de part et d’autre, le résultat serait un gain des Blancs ou une partie nulle.  Pour le grand-maître András Adorján, cet avantage des Blancs est plus psychologique que réel.

Nous faudra-t-il cependant revenir aux couleurs des origines indiennes : le rouge et le vert ? En espérant que de petits bonhommes verts ne débarquent pas trop vite sur notre planète, ils pourraient se sentir offensés.

Philippe Boulhaut

Je découvre attristé dans l’Est Républicain la nouvelle du décès de notre ami Philippe Boulhaut. Tépégiste de fraîche date (depuis 2018) participant à nos tournois internes et aux cours débutants. Une anecdote : à son arrivée au club, je m’approche de lui pour l’accueillir et lui demande « Votre visage ne m’est pas inconnu, mais je n’arrive pas à vous resituer ? » Il me répond avec un bon sourire « Nous avons été voisins pendant quinze ans ! » Il habitait effectivement là où je travaillais. C’était tout Philippe : sa discrétion n’avait d’égal que sa grande gentillesse. Nous nous joignons à la douleur  de ses proches.

L’argent n’a pas d’honneur…

Monsieur, l’avait un jour apostrophé un millionnaire, vous ne participez aux tournois que pour l’argent, alors que moi, je n’y viens que pour l’honneur !
Chacun joue pour ce qu’il n’a pas ! lui renvoya le champion du monde.

Qui est-ce : Wilhelm Steinitz, Emanuel Lasker ou Bobby Fischer ?

« La gloire, je l’ai déjà. Maintenant, j’ai besoin d’argent. » Wilhelm Steinitz

Nous savons que les Échecs ne nourrissent pas leur homme et de nombreux champions tirèrent le diable par la queue. Lasker, le successeur de Steinitz au titre, manqua toute sa vie cruellement d’argent. Dans sa jeunesse, avec son frère Berthold, il ne sortait dans la rue qu’à tour de rôle, car ils n’avaient qu’un seul pantalon correct pour deux ! Lasker se faisait un peu d’argent en jouant aux Échecs dans les cafés locaux. Les parents d’Emanuel, inquiets de le voir consacrer tant de temps au jeu et pas assez à son travail scolaire, demandent à Berthold de lui trouver une école. Ironie, le directeur de cette nouvelle école n’était autre que le président du club d’Échecs de la ville et le professeur de mathématiques était le champion d’Échecs local, dire que le jeune Lasker se trouva dans son élément.

Bobby Fischer traversa lui aussi des périodes de «  dèche » sévère. Un soir, Bobby, encore jeune et sans le sou, mais déjà champion des United States, passait devant le Chess and Checker Club de New York, où les habitués et les passants viennent jouer pour de l’argent. Col du manteau relevé, chapeau sur les yeux, il se présente incognito à l’entrée.

Psst, Franck ! interpelle-t-il Frank Brady, son ami et futur biographe, qui se trouvait là.
Bobby, qu’est-ce que tu traînes par ici ? lui demande Brady surpris.
Pris quelque peu au dépourvu par l’échec de son déguisement, Fischer timidement explique.
J’aimerais un peu de tunes pour aller au cinoche. Est-ce que tu peux me trouver une partie ?
Brady se retourne et crie à l’intérieur à l’intention de John Fursa, le propriétaire :
Ce mec veut jouer ! Tu peux lui arranger ça ?
Jetant un œil au travers de la pièce enfumée, Fursa répond :
Dis-lui que non ! C’est un gamin. Les hustlers* d’ici vont le bouffer tout cru !
Fischer dépité tourne les talons.
Brady révèle alors l’identité du gamin en question et un gémissement universel s’ensuivit.
Oh ! Mon Dieu ! dit un des joueurs, j’aurais payé des centaines de dollars juste pour m’asseoir en face de l’échiquier de Bobby Fischer…

* Joueurs d’Échecs pour de l’argent et souvent un peu arnaqueurs.

Club d'Échecs de Besançon : initiation, cours jeunes et adultes, loisirs et compétions individuelles, par équipes, en ligne, etc.