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Fernand Mamy

Fernand Mamy

Un découverte tristounette dans l’Est Républicain, la mort d’une figure bien connue des échecs bisontins (du moins des anciens), Fernand Mamy. Passionné de notre jeux, il avait remporté  le championnat de Franche-Comté.  Il fut, dans les années soixante, le Président du Roi Blanc Besançon, émanation, avant guerre, de la Tpg, mais devenu un club rival. « À cette époque, nous rapporte Bernard Pellaton,  il y avait eu, comme c’est assez bien relaté dans les coupures de presse du Comtois que Claude a retrouvé, quelques « différents » avec les responsables de la TPG, souvent qualifiés de « bourgeois élitistes » à peine capables de maintenir leurs supposées prérogatives sur les échecs bisontins. Pour caricaturer, les tépégistes fumaient le cigare et jouaient dans les cafés (plutôt une brasserie assez chic) alors que les responsables du Roi Blanc Bisontin travaillaient pour « le peuple » à la MJC de la Grette. C’est à peu près ainsi qu’on m’avait décrit le paysage échiquéen bisontin. » Sincères condoléances à toute la famille.

Les siècles passent…

… LES JOUEURS D’ÉCHECS DEMEURENT !

 

Le Petit Comtois¹ du18 février 1895

La Société des amateurs du jeu des échecs, fondée en 1868 par Charles Bavoux, également nommée la Société des Échecs Bisontins, est la sœur ainée de notre Tpg. Forte de plus de cent membres, elle ne résista cependant pas à la Grande Guerre. Mais quelques-uns de ses membres continuèrent à se rencontrer au Café Granvelle et fondèrent, le 6 mars 1929, notre bonne vieille Tour, Prends Garde sous le titre plus pompeux de Cercle des Échecs Bisontin.

Rien ne change ! Élection du bureau, où nous retrouvons le pharmacien Adrien Nicklès², auteur d’un article précieux pour l’histoire des échecs bisontins, et nos joueurs fin de siècle proposaient déjà aux citadins des initiations pour faire découvrir notre jeu éternel. À noter que les membres de cette honorable société se réunissaient tous les jours ! Il est vrai que la recherche de distractions vespérales (peu nombreuses, ni télé, ni ordi) les poussait à les trouver à l’extérieur, avec en prime sans doute, une belle convivialité.

Le Cercle Républicain – Clichés Michel Brignot

Question : « la petite salle des réunions à côté du Café Granvelle » n’est-elle point la Salle Républicaine, où, un siècle plus tard, quasiment jour pour jour, notre tpg s’installa pour quelques années avant de rejoindre le Snooker Club ?

¹ Le Petit Comtois, publié d’août 1883 au 22 mai 1944 à Besançon, rayonnait sur toute la Franche-Comté. Journal républicain démocratique et anticlérical, il deviendra au fil des années un puissant vecteur d’influence et d’éducation politique.
² Adrien Nicklès appartient à une dynastie de pharmacien et scientifique originaire d’Erstein. C’est à l’âge de 31 ans que ce jeune pharmacien, venu du Bas-Rhin, désireux de devenir Français, arrive à Besançon où il s’installe, partageant son temps entre son officine et d’innombrables responsabilités : président du Syndicat des pharmaciens du Doubs, responsable du service de l’assistance départementale pour ce qui concerne la pharmacie, Président du Comité de patronage des étudiants de l’Université de Besançon, fondateur de la société d’histoire naturelle du Doubs, il se passionne pour la géologie, la botanique, créé le club des échecs, anime le club alpin et fonde la société philatélique. Ses publications, nombreuses, ses communications auprès des sociétés savantes bisontines et d’un large public en font le type même du pharmacien érudit, compétent et enthousiaste, et dévoué à ses compatriotes. La ville lui rend hommage en donnant le nom d’une allée près du Centre Hospitalier Régional et Universitaire Jean Minjoz et de la Faculté de Médecine et de Pharmacie.

La coupe est loin d’être pleine !

Un clic pour les inscriptions

Une découverte sympathique au cours de notre déménagement : une coupe de belle allure datant de 1935. Récompensant sans doute les « Tpgistes » d’alors, vainqueurs de l’équivalent de nos tournois internes. Sur la coupe, les noms des vainqueurs de 1935 à 1950. On y retrouve : Picard, Clerc, Poincenot et d’autres, les fondateurs de notre club en 1929. « Tour, Prends Garde ! » n’était encore, dirait-on aujourd’hui, qu’un pseudo. Notre club portait encore fièrement le titre de « Cercle d’Échecs Bisontin ». C’est dans les années 2000, que nous remplaçâmes cercle par le plus démocratique club, mais l’usage fit de nous, et pour longtemps encore, je l’espère : La Tour, Prends Garde !

En 1935, notre doyen Michel avait deux ans ! Bientôt 87 ans et toujours prêt à donner un coup de main, illustrant parfaitement
la maxime de Capablanca : « On n’a jamais que l’âge auquel on a commencé à jouer aux Échecs, car après on cesse de vieillir. »

Voilà, c’est fait ! Depuis ce lundi 7 septembre, 14 h 30, nous posons nos valises et nous sommes officiellement installés à la Maison de Quartier de Rosemont Saint-Ferjeux, bousculant des habitudes vieilles de trente-ans. Mais en bon joueur d’échecs, nous savons qu’il peut être bon de temps en temps de changer d’ouverture !

Un char des échecs au Carnaval

Mme Poly poursuit ses anecdotes sur son fiston Robert Poly, notre Président à la fin des années 70 qui semblait ne pas manquer d’idées pour valoriser notre club !

« Le printemps 78 fut marqué par une autre initiative de Robert sur le plan échiquéen : la ville de Besançon ayant ressuscité l’ancienne tradition d’un défilé de chars de carnaval, les édiles municipaux firent appel à toutes les bonnes volontés et en particulier à toutes les associations.
Malgré la réticence de certains membres du Cercle, Robert proposa La tour, Prends Garde ! pour la construction d’un char. Leur candidature fut acceptée, car sur plusieurs centaines d’associations bisontines, il ne s’en trouva que cinq qui acceptèrent de construire un char.
Le travail fut entrepris, dans les ateliers municipaux, par quelques joueurs de bonne volonté : tour de 4 mètres de haut entourée de rochers en papier peint et jeunes élèves de l’école d’échecs locale costumés pour figurer les pièces et faire des démonstrations sur un échiquier géant ! »

Antoinette Poly, mère de Robert Poly.

Extrait du bulletin N° 2 de la Ligue 77-78. Si vous possédez des photos de cet événement, contactez-moi.

La Tpg outre-Manche

Dans nos archives, je retrouve toute une série de documents sur Robert Poly, président de la Tpg dans les années soixante-dix, rassemblés avec tout l’amour d’une mère par Mme Antoinette Poly en hommage à son fils trot tôt disparu en 1992 à 38 ans.

« En novembre 77, avec le Cercle d’Échecs de La Tour, Prends Garde ! dont il est le président, Robert fait appel aux meilleurs joueurs bisontins pour constituer une équipe solide pour représenter la ville de Besançon dans la compétition sportive qu’organise chaque année en Angleterre, la ville d’Huddersfield, ville jumelle de Besançon, compétition à laquelle Besançon n’avait présenté jusque là aucune équipe dans aucun sport.
Le trophée, coulé dans l’argent, fut gagné par l’équipe allemande d’Unna, mais l’équipe bisontine rapporta de cette rencontre internationale au magnifique Centre Omnisport d’Huddersfield, le souvenir d’une grande amitié pleine de considération. Maître Maurice Thuriet qui fit parti de l’expédition en tant que Président de la Ligue de Franche-Comté, écrivit dans un petit bulletin — rapport composé à l’occasion de cet événement échiquéen : « L’équipe bisontine avait emporté un échiquier géant fabriqué par Poly, les cases noires étant représentées pas des photographies de Besançon qu’il avait lui-même prises. Ce cadeau provoqua une grosse surprise et nos hôtes, ravis, décidèrent qu’il resterait en permanence exposé dans le hall d’honneur de leur mairie. » Il me faut dire que Robert, dans son adolescence s’était beaucoup passionné, avec son frère jumeau Jean-Luc, pour la photographie et qu’ensemble, ils avaient aménagé dans notre maison un petit laboratoire pour développer. »

Antoinette Poly

Besançon – Huddersfield, 1978

Notre ancien président (des années soixante-dix), Robert Poly, lors d’une rencontre internationale par équipe à Huddersfield (dans le nord de l’Angleterre) en 1978. Debout, à l’échiquier voisin, le Grand Maître anglais Berny Platherton au pull-over très british.

Robert Poly offre le cadeau. La personne souriante qui se tourne vers l’objectif dans le coin gauche est sans doute Fernand Mamy et François Cordier, de profil et portant lunettes, près de l’échiquier. Sur l’autre cliché, Christophe Bordet, jeune et chevelu, se penche sur son échiquier. De dos, le très sérieux Maurice Thuriet, conseiller à la cour d’Appel, historien à ses heures, ancien président du club et trésorier d’alors. Notre ami Bernard Petetin disait de lui : « On n’avait guère envie de lui taper sur le ventre ! » Quant au célèbre GMI british, Berny Platherton, ce n’est autre que notre Bernard Pellaton dont les Anglais avaient estropié le nom. Seul Ali a flairé la blague !

Un clic pour ouvrir le livret de Robert Poly sur cet événement.

Émouvant de retrouver ce petit livret confectionné par Robert à son retour d’Angleterre avec le soin d’un écolier studieux. Il est vrai qu’Internet n’existait point alors pour faire passer les nouvelles. Vous y retrouverez des noms connus : nos deux Bernard, Courtot et Petetin dans l’équipe honneur (mazette !) et notre regretté Black Chavet, René Chavetnoir.

La MPT de la Grette

Dimanche 8 décembre, se déroulait à la Maison de Quartier Grette-Butte, la deuxième journée de Nationale III jeunes. Retour au source car, dans les années soixante-dix, les échecs s’invitaient régulièrement à la Maison pour Tous de la Grette. Voici quelques coupures de presse de l’époque.

     
 Robert Poly, et Christophe Bordet et Robert Poly entouré de Jean-Robert Vesin et  Jean-Christophe Basaille

Serge Naudier, gamin à l’époque, se souvient : « Le tram n’existait pas ; on n’y allait en bus, à pied ou en voiture. Pour ma part, souvenir intense (et ému) de Robert Poly qui nous avait fait passer, je crois, le test Tour ou Cavalier. C’est à la MPT que j’ai fait la connaissance des premiers ordinateurs que Jean-Christophe Basaille (autre disparu tragique) savait manipuler. Que d’intenses souvenirs !

Échecs le soir à la M.P.T. de la Grette, Serge devant le jeu électronique de Texas Instrument en1978. Clichés de B. Faille, Est Républicain.

Il y avait les rencontres Bordet – Vesin et Aebischer – Coulon : du grand spectacle ! C’est là aussi qu’il y a eu un « Samedi-Kasparov » quand l’Azéri était l’étoile montante des échecs mondiaux. Il y avait là Serge Zaragoza et Gilles Vuitton, Jean-Luc Ranquet. Aussi les Mercier (frère et sœur, je ne me souviens plus de leur prénom, Florence Kratz… J’y ai fait la connaissance de Philippe Guyot, de mémoire en 79 ; à l’époque, il s’amusait à me cacher mes coupes : c’était hier. Souvenirs, souvenir… »

           
Serge devant l’échiquier, observé par, entre autres, Robert Poly, Christophe Bordet, René Chavetnoir.

Nous y organiserons, dans la grande salle polyvalente, le championnat scolaire en janvier et sans aucun doute notre prochain open de la Toussaint dans un cadre plus agréable et plus proche du centre ville que la Malcombe.

L’ancien club des échecs de Besançon

Notre ami Pascal Tournier me fait parvenir cet article, paru dans Franche-Comté et Monts-Jura du 15 Juillet 1934, qu’il dénicha, il y a quelques années, à la Bibliothèque d’étude et de conservation. Adrien Nicklès, pharmacien à Besançon (1853-1936), y conte ses souvenirs du Cercle des Échecs fondé en 1868, sans doute autre nom de la Société des Échecs de Besançon¹, relatant la vie et la mort de cette association. Mais, comme le Sphinx légendaire, elle renaîtra de ses cendres quelques années plus tard pour donner naissance à la Tour Prends Garde. L’article suivant, évoquant le film Le Simoun sorti en salle en décembre 1933, nous donne une date pour cet écrit. Étonnant que l’auteur n’y parle pas de notre Tpg créée pourtant, toujours à la Brasserie Granvelle, en 1929. Peut-être que, pour ce vieux bonhomme de 80 ans, les jeunots à l’initiative de cette toute nouvelle Tour étaient-ils des « rigolos » ? Je suis étonné également de ne pas y lire le nom de Charles-Jules-Nestor Bavoux, l’un des fondateurs de l’École des Beaux-Arts de Besançon, président à l’origine de cette éminente société.

« La disparition des baraques auxquelles, du côté de la rue de la Préfecture, le grand mur du Palais Granvelle servait de support, ravive, dans le cœur de quelques anciens, le souvenir d’une petite société qui eut son temps de splendeur. Il s’agit du Cercle des Échecs, qui fut fondé en 1868 par un petit groupe d’amateurs dont faisaient partie le conseiller Clère, le marquis Sylvestre de Jourfroy², Phil. Faucompré³, Cretin, les peintres de Lispré et Honoré Chapuis, etc. André Zani⁴ fut le dernier survivant des fondateurs de ce groupe, cette Faculté des Échecs, qui se réunissait dans une petite salle du Café Granvelle. La renommée du Cercle dépassait les limites de la Franche-Comté. De grands et célèbres joueurs de l’époque venaient s’y mesurer avec nos as.

Après la guerre de 1870, de nombreux adeptes vinrent grossir le groupe initial. Les colonels de l’Eglise, Rossigneux, Ferreux, de nombreux officiers de tous grades : Bretenet, Roisin, Guillemenot, Busy, Jager, Bourgoignon, etc. Puis Bernard Dietrich, les Antoine, Laureaux Ligier, surnommé Barodet à cause de ses opinions avancées !! (le pauvre ne serait aujourd’hui qu’un vulgaire réactionnaire), Mandereau, Contausset, Delacroix, Baudin, Sirot, le père Zorn, Nicklès, etc., etc. Franche camaraderie et bonne humeur régnaient en maître dans ce cénacle où se côtoyaient les opinions les plus opposées. Les tics et petites manies individuelles s’y donnaient libre allure au cours des parties engagées. Chacun, suivant son tempérament, trouvait ses inspirations en chantonnant quelques mesures, toujours les mêmes, d’un air favori, trouvait ses plus beaux coups en mâchant entre ses dents un bout de son mouchoir, pendant qu’entre ses doigts, il faisait grincer les pièces capturées. Un beau coup pour F…, c’étais un coup viandeux. Pendant les parties en train , c’était une cacophonie déconcertante pour un non-initié, cacophonie ambiante qui n’a jamais distrait Barodet⁵ de la création des problèmes d’échecs et de dames que, pendant de longues années, il envoya au Monde illustré.

Le colonel Rossigneux, un de nos forts joueurs, était d’une distraction digne d’un fort en X… Quelques camarades, un jour, arrivent au Cercle à l’heure habituelle des séances du soir. Ils voient le colonel absorbé sur son échiquier. Sans répondre au salut des arrivants, il leur dit : « Je vous laisse ; ma sœur s’inquiéterait si elle ne me voyait pas ne pas rentrer pour déjeuner ! » Entré au Cercle avant midi, il s’était oublié jusqu’à 5 heures à la recherche de solutions.

Le jour des réunions générales était jour de liesse. La séance officielle était suivie d’un concert improvisé au cours duquel de nombreux talents cachés de pianistes, guitaristes, chanteurs se donnaient libre cours.

Les rayons de notre bibliothèque étaient riches en journaux et ouvrages qui facilitaient l’étude des grandes parties classiques. C’est surtout à l’occasion des tournois qu’ils étaient mis à contribution. Il y en eut des passionnants, de ces tournois dont certains nous valurent d’honorables mentions. Quand, par cartes ou télégrammes, nous parvenaient les réponses des concurrents, le grand sanhédrin se réunissait au complet pour la discussion de la pièce à manœuvrer. Dans un de ces grands tournois, nous aurions décroché, au lieu du second, le premier prix sans l’insistance d’un camarade, auquel on eut le grand tort de céder, et qui fit avancer une pièce qui n’était pas la bonne.

Honoré Chapuis (1798 -1896), le peintre cité plus haut – Un coin de Granvelle, 1891.
Ce coin, opposé à la Brasserie Granvelle, n’est autre que le Pavillon du Helder,
détruit en 1925, où se réunissaient les joueurs bisontins de la Belle Époque.
Crédit image : avec l’aimable autorisation de Burston & Hewett.

Nous sommes, dit-on, presque [… ] mortels ; même les sociétés les mieux assises courent au-devant de cette éventualité. Il fut indispensable, à un moment donné, d’accentuer le recrutement. Ce fut, hélas ! le début du déclin. Les cartes, graduellement, prirent le dessus au détriment du noble jeu des Échecs et des Dames. Le nombre, toujours grossissant de nos sociétaires nous obligea à déménager ; d’abord au Pavillon du Helder, puis à la Brasserie Viennoise. La vogue fut-elle que nous fûmes obligés de limiter à cent le nombre de nos sociétaires, et il y avait toujours une longue liste de candidats qui attendaient leur tour d’admission. Mais survint la guerre, et avec elle la fatale et graduelle débandade. Le chiffre réduit des camarades nous ramena à notre primitif Granvelle. C’est là qu’était né, c’est là que s’éteignit, il y a quelques années, notre regretté Cercle des Échecs. »

Adr. Nicklès

Les rescapés du naufrage continuèrent cependant à s’y rencontrer et c’est là, qu’à son arrivée à Besançon en 1927, Picard retrouva Zani, Poincenot, le Commandant Guilleminot et quelques autres avec lesquelles, en 1929, il reconstitua légalement le Cercle d’Échecs de Besançon et édita sous le titre « La Tour Prends Garde » un bulletin de liaison pour lequel il eut des abonnés jusqu’en Australie. C’est du fait de ce bulletin que le cercle fut couramment dénommé la « Tour Prends Garde ». En 2029, tous fiérots, nous fêterons notre centenaire, mais, en fait, c’est de 161 ans d’existence dont notre association pourra s’enorgueillir !

¹ À moins qu’il eut, à la fin du XIXe, deux sociétés échiquéennes dans notre cité. Ce dont je doute fort.
² De la famille de Claude François Dorothée de Jouffroy d’Abbans, le célèbre franc-comtois, inventeur des bateaux à vapeur.
³ Peut-être Philippe Charles Faucompré (né et mort à Besançon 1843 – 1902), professeur d’Agriculture. Il habita rue Granvelle à deux pas de son club.
⁴ Francesco Andrea ‘André’ Zani, décédé le 5 février 1932 à Besançon à l’âge de 89 ans (les échecs conservent). Son père, Carlo Giuseppe émigre d’Italie pour exercer dans notre bonne ville la profession de ramoneur ! Les Zani étaient issus d’une longue lignée de ramoneurs et de fumistes piémontais, originaires de la Vallée des Peintres, près du Lac Majeur. Un marquis de la vieille noblesse française et un fils de fumiste, face à face, de part et d’autre de l’échiquier, prouve que cette société n’était point trop élitiste.
⁵ Le fameux Barodet, alias Laureaux Ligier, après quelques recherches dans le Monde Illustré, s’appelait en fait Clément Ligier. Il envoyait à cette revue très régulièrement  des problèmes de Dames. Voici cependant un problème d’échecs, le N°  1094 du 22 mai 1886 :

Le Monde Illustré du 22 mai 1886

Quel est ce beau jeune homme…

Championnats régionaux d’échecs au Foyer International, octobre 1982 – Crédit photo : Bernard Faille, L’Est Républicain, Mémoire Vive.

…au large front où dansent variantes et combinaisons ?

6 RÉFLEXIONS SUR « QUEL EST CE BEAU JEUNE HOMME… »

  1. Eh non, vous avez tous les deux torts. Je reconnais que ce n’étais pas facile du tout. C’est notre bien-aimé président avant la pose de de ses implants capillaires. Le chevelu pleure tandis que le chauve sourit.
  2. Bernard Py n’a jamais eu de baise-en-ville ! Pas le style. D’autre part il ne joue pas la Taimanov ou la Paulsen

  3. Je confirme, c’est Bernard Pellaton en face de Gilles Vuitton pour le Championnat de Franche-Comté Principal. Je m’en rappelle, j’étais dans la salle à les observer.

Quand la Tpg s’affichait !

Nous avons la chance de récupérer une dizaine d’affiches peintes à la main, conservées pieusement par l’un de nos anciens présidents dans les années soixante-dix, Robert Poly, malheureusement trop tôt disparu. Retrouvées dans la maison familiale par sa sœur, qui eut la gentillesse de nous les transmettre. Qu’elle en soit ici remerciée.

Le C.E.B. est bien entendu le Cercle d’Échecs Bisontin. Ce n’est qu’assez récemment, peut-être vers les années 2000, que nous changeâmes ce cercle peut-être par trop élitiste par ce club plus british, mais surtout plus démocratique. Remarquez le côté quelque peu orienté de notre affichiste amateur : le bisontin est représenté en svelte blondinet chevalier et nos amis neuchâtelois en teutoniques ventripotents à la petite moustache qui me rappelle quelqu’un…

UNE RÉFLEXION SUR « QUAND LA TPG S’AFFICHAIT ! »

  1. Sublimes affiches peintes d’une féerie inouïe, incarnant une philosophie de vie en couleur qui se matérialise en bal d’automne… comme Spleen de Baudelaire.