Le pion passé est un criminel, qui doit être gardé avec une serrure et une clef. Les mesures douces, comme la surveillance policière, ne sont pas suffisantes.
Aaron Nimzovitch
Le N noir devant le pion assure la fonction de garde-chiourme. Venez déambulez avec notre Quentin, le péripatéticien des Échecs, à la poursuite du N bloqueur et du B qui sait être bien souvent plus sage que le N.
Déambulations échiquéennes
Le cours de ce vendredi est en ligne. Il n’est pas trop tard pour vous inscrire.
60 € l’année au lieu de 100 € (pour une trentaine de cours ou de vidéos).
Aux Noirs de jouer. Trouverez-vous la belle continuation de Jean-Marie, qui pas peu fière, nous écrit :
« Comme je n’arrive pas à dormir après une partie intense contre Philippe, je vous l’ai annoté en toute modestie ».
Le stage d’entraînement organisé par le Comité du Doubs se déroulera cette année aux [google-map-fb-popup id=”3″] à Levier, les 26 et 27 mars 2016. Il est ouvert à tous les enfants licenciés dans un club de Franche-Comté ayant une licence A ou B de tous niveaux. Les places sont limitées aux 40 premiers inscrits. Date limite d’inscription IMPÉRATIVE le 10 mars. Au programme : 6 heures de cours dispensés par des animateurs diplômés FFE, salles de jeux avec baby-foot, ping-pong. Renseignements auprès de Gaëlle Lamotte , présidente du Comité. Vous êtes titulaires d’un diplôme d’initiateur, d’animateur ou d’entraîneur de la FFE (DIFFE, DAFFE ou DEFFE). À ce titre, le Comité Départemental vous propose d’exercer vos talents dans le cadre de son stage d’entraînement jeunes. Un clic si vous êtes intéressés. Envoyez vos candidatures au plus vite.
Au programme :
Cours d’échecs (3 niveaux), samedi après-midi et dimanche matin
Suite aux événements de Paris, la ronde contre Danjoutin fut reportée aujourd’hui. Belle victoire de l’équipe 4 avec 6 ½ sur 8. Il nous reste le match difficile contre Lons, mais notre maintien est quasiment assuré.
Treize participants à ce deuxième blitz pellatonien en 9 rondes avec la visite appréciée d’Élie Delpierre et Fabrice Frerot. Toujours difficile pour les petits elos d’accrocher Quentin, Valentin et Bernard qui se partagent, sans surprise, les premières places.
Les Échecs ne sont pas pour les âmes timides. Ils requièrent un homme entier, qui ne s’arrête pas aveuglément à ce qui a été déjà établi, mais qui tente individuellement de sonder les profondeurs du jeu.
Wilhelm Steinitz
Roi au centre
Le K au centre, se planque derrière sa suzeraine. La R ennemie les a dans sa ligne de mire. Comment exploiter l’imprudence de ce roi fainéant qui flemmarde au centre et tarde à roquer ? Les Noirs ont le trait. Que joueriez-vous ?
Un clic pour la solution !9… Bxf5 !! 10. exf5 e4 11. Kd2 (11. dxe4 Rxe4) 11… exf3 +-
« Roquez le plus vite possible ! » Voila le conseil donné à tout débutant. Mais, même les grands maîtres, se croyant en sécurité, laissent imprudemment leur K au centre de l’échiquier et négligent ce précepte élémentaire. Ils en payent le prix fort. Quentin nous montre au travers de trois parties comment profiter de cette négligence. Il termine en point d’orgue avec la célèbre Bataille d’Hastings de Steinitz.
Le cours de ce vendredi est en ligne. Il n’est pas trop tard pour vous inscrire.
60 € l’année au lieu de 100 € (pour une trentaine de cours ou de vidéos).
Décidément, les rapides ne font guère recette en ce moment : aujourd’hui, quatre participantes pour le Rapide Féminin, dix-huit participants pour le 14e Rapide de Pontarlier organisé par nos amis du Piont’issalien et arbitré par Jean-François Corsini. Quentin Poignot l’emporte et gagne également le titre de champion du Doubs de parties rapides, Valentin termine à la 3e place et Anne-Laure Meunier remporte le prix féminin.
Franck nous fait la surprise de créer une page Facebook pour notre club, un clic sur l’image pour vous y rendre, puis sur le Forum pour en discuter.
“Bonjour, nous écrit-il, qu’en pensez-vous ? C’est en test. Chaque fois que Claudius postera un article, il arrivera sur Facebook ! Si vous validez, alors j’invite nos amis échiquéens à aimer en masse. Cela ne pourra être que positif pour l’audience du site 😀 . A bientôt, Fonzy.”
Des nouvelles fraîches de notre envoyé spécial Poupinet en direct des tourbières de la verte Irlande.
Notre webmaster bien-aimé m’avait fortement incité, avec l’insistance rasoire que vous lui connaissez, de profiter de mon séjour, pour vous écrire un petit quelque chose sur les Échecs de ce vert pays. Sacrément embêté, que je fus : je n’ai quasiment pas poussé du bois depuis six mois (ma future accession au titre de grand maître s’en voit repoussée d’autant). Heureusement, avec la venue de Stepan du Roi Blanc, pendant deux semaines en février, nous avons agi comme des touristes échiquéens normaux en pays étranger : nous nous sommes enfermés dans une salle pendant tout un week-end afin de rester immobile les yeux rivés sur l’échiquier. Me voilà donc en mesure de vous narrer le déroulement d’un tournoi sur l’île d’émeraude.
Le lieu du tournoi était impressionnant. Après un périple digne d’Indiana Jones allant chercher ses croissants du matin, nous sommes arrivés à [google-map-fb-popup id=”4″], petit village irlandais connu pour son château médiéval et son parc historique. Bref, c’est un attrape-touristes bien réalisé. Qui dit touristes dits hôtels de luxe. Et c’est dans l’un d’entre eux, le Bunratty Castle Hotel, que le tournoi se déroula. Effectivement, le cadre changeait des tournois franc-comtois : l’hôtel très XXe siècle, mais XXe siècle pour rupins : fauteuils en cuir douillet, moquette classe, stuc suivant la courbe du plafond… rien à redire sur le décor. Mais l’attraction principale, et ceci semble être partagé aussi bien par le joueur irlandais que français, restait… le bar, évidemment ! Pour le reste, les salles de jeu silencieuses à souhait, les sièges rembourrés, de l’eau fraîche apportée par des larbins aux joueurs assoiffés, et une salle d’analyse dans la bibliothèque qui arborait fièrement une collection de vieux bouquins jamais ouverts.
L’organisation d’un tournoi est très différente de ses équivalents français. En premier lieu, il n’était pas homologué. La première partie commençait le vendredi à 20 h, la seconde le samedi à 9 h 30, suivis de deux autres parties et les deux dernières, le dimanche. La cadence, 1 h 30 + 15 secondes par coup, est typique en Irlande, les joueurs ne pouvant rarement trouver trois ou quatre jours de libres pour jouer selon les modalités internationales. Ce qui revient à dire que peu d’Irlandais possèdent un classement FIDE. Pour pallier à ce genre de problème, les organisateurs prennent en compte le élo irlandais pour répartir les joueurs dans les différents tournois, si bien qu’un joueur dans le moins 1500, peut avoir plus de 1800 à l’international. Le tournoi ne comptant pas pour la FIDE, les organisateurs n’ont aucun mal de faire venir des GMIs, par exemple Nigel Short. Ce système a toutefois un petit désavantage : le élo irlandais, tout comme le élo FIDE des Irlandais, est totalement sous-évalué. La prochaine fois que vous jouerez contre un Irlandais, ajoutez 200 ou 300 points à son classement.
Mais ces particularités n’ont pas empêché plusieurs joueurs du continent, dont deux Français, de faire le déplacement juste pour le week-end. Un joueur allemand m’a même affirmé qu’il s’agissait de ses vacances. Ah, les joueurs d’Échecs ! J’habite à 30 minutes de Bunratty, le déplacement fut déjà difficile, j’ai heureusement réussi à trouver un covoiturage 10 minutes avant le début de la première ronde, alors j’imagine mal pourquoi l’on vient exprès d’un autre pays juste pour jouer. La gestion des feuilles de parties est une autre différence amusante. Ici, les arbitres ne font pas du tout attention au devenir des feuilles et ne stockent pas les originaux et il n’y a pas de copie. La plupart des joueurs irlandais dédaignent la simple feuille pour consigner leurs parties dans un carnet dédié à cet usage, pratique lorsque l’on veut retrouver un match disputé il y a deux ans.
Ma mission de reporter étant terminée, je vous laisse à vos aventures échiquéennes et je relègue mon propre jeu au fond de mon placard pour au moins quatre mois.
Amicalement.
Clément Poupard
2 RÉFLEXIONS SUR “ VERTE IRLANDE ”
La version actuelle du reportage fut légèrement retouché par notre chère webmaster (et c’est lui qui, plein d’humilité, reconnait être rasoire).
Salut Clément,Bravo pour cette passionnante chronique.
Une petite remarque on dit “pallier quelque chose” et non “pallier à…”. (du Latin pallium = manteau). Ce n’est pas grave : beaucoup de gens font la faute !
Bien amicalement à toi. Bernard.
« Bonjour à tous,
J’ai retrouvé, nous écrit Jean Robert Vesin, cet exemplaire du Bulletin de l’Équipe de Ligue qui donne des informations sur cette période (fin 1983 / début 1984) et où en page 11, vous trouverez la partie que j’avais gagnée et commentée contre notre ami Bernard lors du championnat de Besançon (que j’avais remporté également). Pour l’anecdote, Bernard, à l’époque, avait eu du mal à digérer cette partie, m’avouant qu’on ne l’avait jamais traité ainsi… Il est vrai qu’avec les Noirs, j’avais extirpé le Roi Blanc de son roque pour l’emmener se faire mater en h7… Amicalement. »
Club d'Échecs de Besançon : initiation, cours jeunes et adultes, loisirs et compétions individuelles, par équipes, en ligne, etc.
La version actuelle du reportage fut légèrement retouché par notre chère webmaster (et c’est lui qui, plein d’humilité, reconnait être rasoire).