Quand le jeu d’échecs…

… intègre le championnat interacadémique

Gaëlle Lamotte, professeur d’EPS au collège Pompidou, organisatrice de la compétition. Cliché L’Est Républicain

C’est un peu à retardement que je découvre cet article de l’Est du 20 mars 2017 (pardon Gaëlle !) sur l’investissement de notre Tépégiste au niveau des échecs scolaires.

Gaelle Lamotte, professeur d’EPS au collège Pompidou, organisatrice de la compétition

Le jeu d’échecs est une nouvelle activité sportive de l’UNSS, l’Union nationale du sport scolaire. Gaëlle Lamotte, responsable associative, est passionnée et joueuse d’échecs, elle est membre du club bisontin « La Tour Prend Garde ».
Comment est venue cette idée de championnat ?
« Je gère le club d’échecs du collège qui compte 22 élèves, participant aux entraînements hebdomadaires. A ce titre, j’ai été sollicitée pour organiser ce championnat qui a été mis en place en 2015. C’est la deuxième année consécutive qu’il a lieu au collège Pompidou. Les professeurs d’EPS participent à différentes activités de l’UNSS, en ce qui me concerne, je me consacre principalement aux jeux d’échecs ».
Et l’organisation pour le déroulement de la compétition ?
« C’est en salle de réfectoire mis à disposition que 6 équipes de 4 (2 filles 2 garçons) se sont affrontées au cours de 5 parties de 15 minutes chacune, accompagnées de jeunes officiels (arbitres) et représentant 4 établissements : Arinthod (2 équipes), Lons-le-Saunier (1), Echenon (21) (1) et le collège Pompidou (2). Le matériel a été emprunté en partie au club de Besançon dont un des membres a apporté son aide à l’organisation ».
– Comment sont appréciés les résultats ?
« L’équipe qui a remporté le championnat, Arinthod 1, est qualifiée pour les championnats de France qui auront lieu début mai prochain à Langeais (37). Des deux équipes appuliennes, l’équipe première s’est classée 3e , apportant beaucoup de satisfaction qui doit générer de futurs adeptes. La remise des médailles a précédé un goûter ».

UNE RÉFLEXION SUR « QUAND LE JEU D’ÉCHECS… »

Vidéos Guilaume Sermier

La première vidéo du Maître International Guilaume Sermier est en ligne. Vous la retrouverez dans l’onglet Aprendre/Stages du menu supérieur. Guillaume aborde avec une pédagogie claire et précise les thèmes classiques échiquéens : échanges de Q, B de couleur opposée, etc. Mais au travers de ces sujets vastes et importants, Guillaume vous réconciliera avec la théorie échiquéene, associant aux principes complexes mille et un petit conseil dont vous pourrez enrichir votre pratique de l’échiquier.

Équipes

La saison pour le jeu en équipe commence. Cette fin de semaine, nous accueillons les deux premières rondes de Nationale 1 : Nîmes, samedi à 16 h et Vitrolles, dimanche à 10 h. Venez les encourager. Pour les parties amicales, cela ne pourra être que dans la salle de L’Olympe.

Samedi 6 octobre
Nationale I Besancon T.P.G. 1 6 0 Nîmes
Dimanche 7 octobre
Nationale I Vitrolle 3 0 Besancon T.P.G. 1
Nationale III Besancon T.P.G. 2 2 4 Colmar
Nationale IV Besancon T.P.G. 3 4 2 Besancon T.P.G. 4
Nationale IV Pion-Tissalien 1 6 2 Besancon T.P.G. 5

  gain ou nul   perte  /  les résultats complets dans l’onglet Équipes

Anciens et Modernes

Grâce à la prévoyance de nos anciens, nos archives contiennent une soixantaine d’articles de presse parus entre 1961 et 2010. Aujourd’hui, de tels articles sont aussitôt numérisés et publiés sur notre site, mais sans avoir le charme de ces vielles coupures jaunies aux bordures déchirées.

L’Est Républicain du 6 décembre 1961, la coupure de presse la plus ancienne de nos archives.

Dans celle-ci, la plus ancienne, il est fait allusion, avec quelques inexactitudes, à la naissance en 1928 du Cercle d’Échecs La Tour Prends Garde par M. Robert Picard, commerçant rue Moncey. “C’est lui, affirme L’Est Républicain, qui introduisit dans notre ville les échecs.” En réalité, nous savons qu’existait auparavant la Société des échecs de Besançon.  Maurice Thuriet, le président d’alors, conseiller à la cours d’Appel, écrivait en 1970 :

“Cette société des échecs était au dire des vieux Bisontins qui l’ont connue, notamment le bouquiniste Carriage, un cercle assez fermé dont il était de bon ton de faire partie et dont le nombre de membres ne devait pas dépasser 100 ! On attendait pour y entrer ! On est hélas bien loin de ce nombre dans les cercles de province. Le Cercle tenait ses assises au café Selier, Palais de la Bière (aujourd’hui La Brasserie 1802 à Granvelle), dans une salle particulière, mais après la Grande Guerre, il dut émigrer au Helder, un café de Grandvelle qui se trouvait à l’angle de la rue Mégevand et de la Préfecture, sans doute l’ancien « corps de garde » décrit par Gaston Coindre et qui fut rasé en 1925. C’est alors que les membres se dispersèrent plus ou moins, quelques-uns se retrouvant à la brasserie Granvelle.

C’est là, qu’à son arrivée à Besançon en 1927, M. Picard, qui avait été initié aux échecs à l’âge de 13 ans par une jeune fille anglaise, alors qu’il faisait un séjour pour apprendre la langue de Shakespeare retrouva MM. Zani, Poincenot, le Commandant Guilleminot et quelques autres […] et reconstitua légalement le Cercle d’échecs de Besançon — il édita sous le titre « La Tour Prends Garde » un bulletin de liaison pour lequel il eut des abonnés jusqu’en Australie. C’est du fait de ce bulletin que le Cercle d’échecs de Besançon est couramment dénommé la Tour Prends Garde .”

Apparemment, dans ces années 60, la Tour Prends Garde n’avait guère changée, installée confortablement dans ses pantoufles bourgeoises. “La Tour, poursuit l’article, fut toujours composée, maintenant et encore, de personnalités bisontines assez en vue qui aimaient à se retrouver tranquillement autour d’une table d’échecs à la Brasserie Granvelle, aux jours et heures fixés, dans une atmosphère de bonne camaraderie.”

Maurice Thuriet à gauche en juin 1972 , Coupe des Échecs à la MPT de la Grette, cliché de Bernard Faille pour l’Est Républicain.

On peut comprendre que de plus jeunes joueurs eurent envie de quitter ces pantouflarderies bourgeoises pour des croquenots plus prolétariens et, en intégrant le Roi Blanc, insuffler aux échecs une dimension plus dynamique et sportive. Ce club, émanation de la Tour Prends garde, existait déjà depuis quelques années (mars 1952, fondé par Maurice Roy, membre de la Tpg) : “Avec le développement de la ville après la guerre, poursuit Maurice Thuriet, le Cercle, qui avait atteint un effectif de 61, éprouva le besoin de créer des sections au café de la Perle à St-Ferjeux. Cette dernière devait prendre assez vite son indépendance et devenir successivement L’Échiquier Populaire Bisontin, puis L’Échiquier Bisontin et enfin Le Roi Blanc Bisontin.”

La Promenade Granvelle

Le Cercle Républicain – Clichés Michel Brignot

De tout temps,  la Promenade Granvelle fut un lieu de rencontre des joueurs d’échecs. Si, au début du siècle, les joueurs bisontins se réunissaient au Café Helder, aujourd’hui disparu, les tépégistes s’installèrent pour quelques mois, dans les années 90, presqu’un siècle plus tard, de l’autre côté du parc, dans la belle salle ancienne du Cercle Républicain prêtée par la municipalité.

Sur la première photo, le tout jeune Christophe Robbe et debout, observant les parties, Brady Diaz, le frère de Cecilia. Sur l’autre, de gauche à droite : Pascal Stefansky, Robert Viate, peut être Pierre Alain Bex, un suisse qui jouait avec nous, Serge Zaragoza, Jean-Robert Vesin, Barbara Pilotelle, Philippe Guyot, Maxelend Coulon, Fabrice Janier (le célèbre créateur de l’attaque du même nom qui reste dans toutes les mémoires des vieux tépégistes), Jean-Pierre Bonneville et Bernard Pelatton.

Une simultanée de Jean-Rober Vesin – L’Est Républicain du 30 août 1991

Lieu de passage vers le centre-ville, nous y organisâmes pour débuter les saisons, de nombreuses simultanées en plein air où s’arrêtaient de nombreux badauds bisontins. Au premier plan, la famille Diaz au complet : Cecilia, Brady, notre regretté Porfirio et Elvira Diaz. Le joueur en cinquième position, apparemment très satisfait d’être sur la photo, est notre ami Thierry Vernier, me semble-t-il.

UNE RÉFLEXION SUR « LA PROMENADE GRANVELLE »

Acte de naissance

Journal officiel de la République française. Lois et décrets du vendredi 16 mars 1929, Bnf

Notre Tour, presque nonagénaire, est née en 1929, mais saviez-vous que c’est exactement le 6 mars 1929 qu’elle fut portée sur les fonts baptismaux du Journal Officiel. C’est avec étonnement que je découvre sur le site Gallica – Bnf son extrait de naissance. Sous ce nom de famille un peu guindé, Cercle d’échecs de Besançon, c’est bien notre bonne vielle Tpg qui voit le jour à la Brasserie Granvelle.


Ce n’est qu’assez récemment, peut-être vers les années 2000, que nous changeâmes ce cercle peut-être par trop élitiste par ce club plus british, mais surtout plus démocratique.

Granvelle et les échecs : une histoire d’amour qui dure. La Société des échecs de Besançon, sans doute l’aïeule de la Tpg, se réunissait déjà au Café Helder sur cette promenade aimée des Bisontins de la Belle Époque.

Septembre 1959 – Échecs au café Granvelle, photographies de Bernard Faille, Est Républicain.
On aperçoit sur la gauche, les colonnades, vestige du Café Helder détruit 4 ans avant la naissance de la Tpg.

Après-midi portes ouvertes

Quinze participants pour notre traditionnelle simultanée de rentrée offerte par le Grand Maître international Alexei Charnuchevich avec son non moins traditionnel sourire en prime. 13 victoires et notre Alexeï, débonnaire, accorda deux nuls.  Des parents vinrent inscrire leurs enfants pour les cours qui débuteront mardi 18 septembre et le plaisir d’accueillir quatre nouveaux tépégistes. Bienvenu à eux ! Visite également de L’Est Républicain qui publiera prochainement un article sur notre club.

Club d'Échecs de Besançon : initiation, cours jeunes et adultes, loisirs et compétions individuelles, par équipes, en ligne, etc.