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Une société bisontine centenaire

Le Cercle d’Échecs de Besançon
par Maurice Thuriet, ancien Président de la TPG.

Il est vraisemblable que, dès avant 1870, existait à Besançon une société d’échecs, dont le président, n’était autre que l’artiste peintre Charles-Jules-Nestor Bavoux, l’un des fondateurs de l’école des Beaux-Arts de Besançon avec Becquet et Giacomoto qui se réunissaient au Berg-Op-Zum, un café disparu du Faubourg Rivotte.

Besançon par Charles-Jules-Nestor Bavoux, 1864

Des recherches faites tant à la Préfecture qu’a la bibliothèque n’ont pas permis d’en retrouver la trace. Il est vrai que la loi de 1901 sur les associations n’existait pas encore et qu’aucune déclaration n’était à faire pour avoir une existence légale.

Quoiqu’il en soit, le nom de Bavoux apparaît pour la première fois officiellement dans la grande revue spécialisée de l’époque La Statégie à l’occasion de la formation au mois de juillet 1874 d’une « association française de joueurs d’échecs », dont le siège devait être naturellement à Paris. Ce n’est que 10 ans plus tard que Bavoux fait à nouveau parler de lui en organisant un tournoi national par correspondance, annoncé comme suit :

« Les amateurs d’échecs sont et seront reconnaissants à M. le Président de la République de la généreuse protection qu’il veut bien accorder aux échecs. Trois tournois nationaux ont déjà lieu à Paris sous son bienveillant patronage, mais comme les amateurs de province n’ont pu prendre part à ces luttes à cause du long séjour qu’ils auraient dû faire, M. Jules Grevy, sur la prière de M. Bavoux, Président honoraire de la Société des Échecs de Besançon, a bien voulu offrir un vase vénitien provenant de la manufacture de Sèvres, pour premier prix d’un tournoi d’échecs par correspondance entre les amateurs des départements français et algériens ». Le tournoi débuta le 1er avril 1885 avec 14 concurrents. Il dura 2 ans et 9 mois. Bavoux devait gagner toutes les parties jouées, mais son décès survint avant que la coupe ne puisse lui être remise.

Cette société des échecs était au dire des vieux Bisontins qui l’ont connue, notamment le bouquiniste Carriage, un cercle assez fermé dont il était de bon ton de faire partie et dont le nombre de membres ne devait pas dépasser 100 ! On attendait pour y entrer ! On est hélas bien loin de ce nombre dans les cercles de province. Le Cercle tenait ses assises au café Selier (Palais de la Bière), dans une salle particulière, mais après la Grande Guerre, il dut émigrer au Helder, un café de Grandvelle qui se trouvait à l’angle de la rue Mégevand et de la Préfecture, sans doute l’ancien « corps de garde » décrit par Gaston Coindre et qui fut rasé en 1925. C’est alors que les membres se dispersèrent plus ou moins, quelques-uns se retrouvant à la brasserie Granvelle.

C’est la qu’à son arrivée à Besançon en 1927, M. Picard, qui avait été initié aux échecs à l’âge de 13 ans par une jeune fille anglaise, alors qu’il faisait un séjour pour apprendre la langue de Shakespeare retrouva MM. Zani, Poincenot, le Commandant Guilleminot et quelques autres. Après avoir reconstitué légalement le Cercle d’échecs de Besançon, M. Picard fonda celui de Dijon, puis de Montbéliard, Pontarlier, Baume-les-Dames et d’autres encore ; il aida le Cercle des usines Peugeot à ses débuts et donna des cours dans les établissements scolaires ou des cercles très importants naquirent — le lycée d’Horlogerie dépasse même une année les 100 joueurs — il édita sous le titre « La Tour Prends Garde » un bulletin de liaison pour lequel il eut des abonnés jusqu’en Australie. C’est du fait de ce bulletin que le Cercle d’échecs de Besançon est couramment dénommé la « Tour Prends Garde ».

Avec le développement de la ville après la guerre, le Cercle, qui avait atteint un effectif de 61, éprouva le besoin de créer des sections au café de la Perle à St-Ferjeux. Cette dernière devait prendre assez vite son indépendance et devenir successivement « L’Échiquier Populaire Bisontin », puis « L’Échiquier Bisontin » et enfin « Le Roi Blanc Bisontin ».

M. Picard, Président du Cercle, organisa du 2 au 11 septembre 1949, le 24e Championnat de France à la Brasserie Grandvelle, sous la présidence d’honneur d’André Morice, Secrétaire d’État à l’Enseignement technique à la jeunesse et aux sports. Le Comité de patronage comprenait : le Marquis de Moustier, Président du conseil Général, MM. Ottaviani, Préfet du Doubs, Doucet, Recteur de l’Université, Bugnet, Maire de Besançon, Falque, Président du Syndicat d’Initiative, Pierre Biscaye, Président de la Fédération Française, Bermant, Vice-Président de la Fédération Internationale.

Besançon 1949 – 25ème championnat de France
Premier rang, de g. à dr. : Catozzi, Gibaud, Mme Chaudé de Silans, Daniel, Pinsons
Second rang, de g. à dr. : Hugot (le vainqueur du championnat qui coiffa au poteau Boutteville) Nora, Fredouille, Kelling et Bouteville.

Le jeune espoir des échecs français Claude Hugot, 20 ans, membre du club parisien Caissa, remporta le titre. Fatigué par le tournoi d’été du club Caissa où il avait terminé deuxième à un demi-point de Tartakover, il avait pourtant commencé le championnat de manière catastrophique par deux défaites. Il aligna ensuite les victoires pour coiffer Boutteville sur le fil en gagnant brillamment. Partie qui lui valut en plus du titre, le premier prix de beauté.

En 1960, après 32 ans d’exercice, M. Picard passait la présidence à M. Thuriet, conseiller à la cour d’Appel. Dès 1961, celui-ci décidait d’organiser un championnat individuel de Besançon. Ce premier championnat eut lieu sur novembre et décembre et réunit 72 participants avec les scolaires des lycées Victor Hugo et d’horlogerie, malgré l’abstention du Roi Blanc Bisontin. Doté de deux coupes offertes par les Monts-Juras et La Hutte, et de plus de 1000 F de prix, il fut gagné par Wagschal, 2e Vautrain, puis Berthelot et Cuche.

Maurice Thuriet, le président de la TPG des années soixante. “Je me souviens de sa pudeur, évoque Philippe Guyot, quand à 91 ans, il m’a transmis les bulletins de la Ligue de Franche-Comté / Tour, Prends Garde! comme des saintes reliques”.

Le championnat de 1963 comporta un tournoi exclusivement féminin qui ne réunit que 3 participantes : Mlles Malkassian, Thuriet et Vigneron, bien que les joueuses connues soient alors fort nombreuses.

D’après Maurice Thuriet, 1970

Tournoi d’Automne – Ronde 7

La ronde 6 est terminée. Samedi 21 février débute la ronde 7. Vous aurez jusqu’au samedi 28 février pour jouer. Les parties sont à jour.
20 h, au club, après un dur et long combat contre Jérémie : “Je suis trop vieux pour ce genre de partie !”, se désole notre Bernard.

Échecs à Châtillon-le-Duc

Maxcellend Coulon raconte : « Une séance de parties simultanées à Châtillon-le-Duc, le dimanche 15 novembre 1981, dans la salle de l’AC 2000, affrontant 23 adversaires, dont un à l’aveugle, avec un score de 100 % de victoires. Maurice Roy avait créé ce club d’Échecs à Châtillon, un an auparavant.

Une simultanée de Maxcellend Coulon  à Châtillon-le-Duc, 1980, photographies de Bernard Faille, Est Républicain

À sa demande, j’étais allé lui donner un coup de main pour développer le club. Pendant 2 ans, j’ai fait, bénévolement, de l’animation : cours théoriques, analyse de parties… Philippe Guyot venait parfois y assister. J’ai adhéré à la TPG, au début des années 80 ; auparavant j’étais à l’échiquier lédonien, jusqu’en 1970, puis au roi blanc bisontin, avec la déclinaison des Indépendants. Je connaissais beaucoup de joueurs de la TPG, puisque je participais à certaines de leurs compétitions. En 1962, j’avais été invité à disputer le championnat de Besançon, dans le groupe principal ».

Dites le mec à lunette et petite moustache debout à droite, ça ne serait pas… ?

 
Un clic pour agrandir

  

Coupe de France

Ce dimanche 8 février se déroulait la 32e de Finale de la Coupe de France d’Échecs. Disputée de manière régulière depuis 1961 (selon la FFE), la Coupe de France a connu jusqu’en 1963 des éliminatoires au sein des Ligues, pour accéder en 1/16e de finales. En 1964, la Coupe a adopté le système à élimination directe, toujours en vigueur. Mais contrairement à ce qu’écrit la FFE sur son site, la coupe de France n’est pas née en 1961, mais en 1938. La première année, la compétition ne put être terminée, mais la première finale fut disputée en 1939. La compétition reprit après la Deuxième Guerre mondiale en 47. Quatre tépégistes, Loïc Daspres, Jérémie Devallée, Mathieu Fevre et Lastar Toch affrontèrent le Cercle d’Échecs de la Thur avec brio : « 4-0 ! Nous avons fait un carton plein Mathieu, Jérémie, Loïc et moi » se réjouit notre joyeux Lastar tout fiérot. Bravos à eux tous !

Lastar a mis en ligne les parties dans la section privé du forum et Loïc nous offre sa partie commentée contre Rodolphe Florijan  :

Coupe de France

Ce dimanche 8 février se déroulait la 32e de Finale de la Coupe de France d’Échecs. Disputée de manière régulière depuis 1961 (selon la FFE), la Coupe de France a connu jusqu’en 1963 des éliminatoires au sein des Ligues, pour accéder en 1/16e de finales. En 1964, la Coupe a adopté le système à élimination directe, toujours en vigueur. Mais contrairement à ce qu’écrit la FFE sur son site, la coupe de France n’est pas née en 1961, mais en 1938. La première année, la compétition ne put être terminée, mais la première finale fut disputée en 1939. La compétition reprit après la Deuxième Guerre mondiale en 47. Quatre tépégistes, Loïc Daspres, Jérémie Devallée, Mathieu Fevre et Lastar Toch affrontèrent le Cercle d’Échecs de la Thur avec brio : « 4-0 ! Nous avons fait un carton plein Mathieu, Jérémie, Loïc et moi » se réjouit notre joyeux Lastar tout fiérot. Bravos à eux tous !

Lastar a mis en ligne les parties dans la section privé du forum et Loïc nous offre sa partie commentée contre Rodolphe Florijan  :

Tournoi d’Automne – Ronde 6

La ronde 5 est terminée. Vous avez jusqu’au samedi 14 février pour jouer. Le premiers résultats et les parties de la ronde 6 jouées samedi 7 février sont à jour dans la section privée du Forum.


12 ème Rapide de Pontarlier

Le club d’échecs de Pontarlier Le Pion-Tissalien est heureux de vous présenter la 12e édition du  Rapide de Pontarlier, support du Championnat du Doubs des parties rapides. Ce tournoi aura lieu le dimanche 8 mars à Pontarlier, à 50 m de la MJC des Capucins, 18 rue de Salins,  dans la salle de restaurant du club du 3e âge.

Le tournoi comporte 7 rondes à la cadence est de 17 min + 3 s par coup. Vérification des licences de 8 h 30 à 9 h 30, première ronde à 9 h 45. 20 € pour les adultes et 10 € pour les jeunes. Remise des prix  à 17 hNous vous conseillons de vous inscrire dès maintenant !

Inscription     Liste des inscrits

Équipes

Week-end bien perturbé par la météo : la Régionale est reportée et Épinal, craignant d’affronter la neige, perd par forfait contre notre équipe 2. L’équipe 1 s’efface, mais à l’impossible nul n’est tenu, contre Nice Alekhine et Monaco. A souligner les magnifiques performances de Loïc Daspres et Jerémie Devallée qui annulent deux Grands Maîtres, Nedad Sulava (2441) et Joseph Sanchez (2501) et Michel Pellisseri un maître à 2375. “Félicitations également à Mathieu Fevre, me demande de préciser le capitaine Franck Chevassu, qui l’emporte face à un joueur à plus de 2300. Grâce à lui nous ne sommes pas fanny face à l’ogre Monaco“. Bravo à eux quatre ! La 3 s’incline devant Belfort et match nul de la 4 contre Danjoutin. Tous les détails dans l’onglet Équipes de la barre de menu.

Les parties de la Nationale IV dans Les Parties des Tépégistes

Il serait bien que pour chaque équipe, un joueur se charge de créer un fichier pgn des parties. Comment faire : un clic !

Coupe 2000 : Phase Régionale

DSC03593S’est déroulé, dimanche 25 janvier, la phase régionale de la coupe 2000 à Vesoul, compétition par équipe de 4 joueurs avec un elo inférieur ou égal à 2000. La TPG, bien représentée (3 équipes) y affronta Vesoul, Montbéliard et Danjoutin avec peu de succès, terminant à la quatrième, septième et huitième place. L’Échiquier Vésulien et le Roi Blanc Montbéliard seront les qualifiés pour la phase interrégionale qui se déroule habituellement à Nancy.

Equipes (moyenne elo = 1898) Elo lent r1 r2 r3 Pts Diff. P.p.
ECHIQUIER VESULIEN 1 1893,75 +5B +7N +4B 9 4 7
ROI BLANC MONTBELIARD 1 1882,00 +8B =4N +7B 8 3 5
ECHIQUIER VESULIEN 2 1602,50 -4B +8N +5B 7 1 6
BESANCON TPG 1 1883,00 +3N =2B -1N 6 1 5
ROI BLANC MONTBELIARD 2 1633,25 -1N +6B -3N 5 0 5
DANJOUTIN 1 1501,75 -7B -5N +8B 5 -2 4
BESANCON TPG 2 1702,25 +6N -1B -2N 5 -3 3
BESANCON TPG 3 1487,25 -2N -3B -6N 3 -4 3

1973 Échecs à la Salle Proudhon

Les deux forts joueurs d’alors, Maxellend Coulon et sans doute Skorup de dos.

« Skorup et Coulon étaient les deux meilleurs joueurs de la ligue, poursuit Bernard Pellaton. Ils avaient dans les années 1970/1980 probablement le niveau de maîtres. Il faut savoir aussi qu’à l’époque Max Coulon n’adhérait pas à la TPG mais au Roi Blanc Bisontin et qu’ensuite, avec quelques amis, il créa les Indépendants afin de pouvoir jouer le championnat de Franche-Comté par équipe. Les différentes compétitions par équipe (Top 12, NI, II, NIII…) n’existaient pas alors et les seules possibilités de jouer en équipe à l’extérieur de la ligue étaient la Coupe de France et les compétitions inter-ligues.

        
        
Cliché de Bernard Faille l’Est Républicain 1973, un clic pour agrandir

Il m’est arrivé de jouer quelques fois avec l’équipe de la ligue de Franche-Comté qui comprenait une sélection des 12 meilleurs joueurs de la région et de deux jeunes. Compétititon intéressante et fort sympathique qui permettait de mieux connaître les joueurs régionaux ».