Effectifs

Nous avons tous le sentiment que, depuis l’intrusion dans nos vies du phénomène Internet dans la première décennie de ce siècle, nos clubs d’Échecs se dépeuplent, le pousseur de bois internaute préférant, l’œil vissé sur son écran, la main crispée sur sa souris, blitzer frénétiquement, les pieds dans ses pantoufles, se privant sans doute de la plus grande qualité de notre jeu, le plaisir d’être ensemble et de partager cette passion commune.

Mais laissons parler les chiffres. La FFE conserve les archives des adhésions depuis 2002. Je n’ai pas pris en compte les deux premières années aux chiffres astronomiques de plus de 700 adhérents. Sans doute un bug. Voici donc quelques statistiques des licences A et B depuis 2004. De quoi remettre en cause quelques idées reçues.

Préciser que les licences B (essentiellement pupilles et petits poussins) reflètent nos actions auprès des scolaires. La licence A, en grande majorité des adultes, répercute plus la vie de notre club. Un premier constat sur ces deux premiers graphiques, ce n’est pas un scoop, les échecs sont malheureusement trop masculins, mais peut-être un désintérêt des scolaires féminines plus prononcé ces six dernières années.

La baisse progressive des licences B est causée certainement, faute d’un animateur salarié à temps plein, à la réduction de nos actions dans les écoles. Nous devons faire un effort dans ce sens et tout particulièrement auprès du jeune public féminin. Les licences A reflètent bien la chute croissante des effectifs masculins liée à l’attraction du jeu en ligne chez les joueurs, alors que les femmes, sans doute moins scotchées à leurs ordis, restent stables, augmentant même légèrement ces dernières années.

Cependant, depuis 2012, creux de la vague, une remontée bien encourageante des adhésions masculines ! Une lassitude pour ces nouvelles technologies qui privilégient le virtuel à la réalité et favorisent l’isolement ? Nous pouvons l’espérer…