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Le Quiz

« Je n’avais pas encore quatre ans, quand un jour, j’entrais dans le bureau de mon père et le vis joué avec un ami. Jamais auparavant, je n’avais vu une partie d’Échecs et les pièces attirèrent mon attention. Le jour suivant, je revins observer jouer mon père. Le troisième jour, mon père, qui était un débutant, déplaça son Cavalier d’une case blanche à une autre de la même couleur. Son adversaire, pas meilleur joueur, ne s’en aperçut pas. Mon père gagna la partie et je lui dis qu’il avait triché. C’est tout juste s’il ne me jeta pas hors de la pièce. Je lui fis remarquer ce qu’il avait fait. Mon père me demande ce que je connaissais des Échecs et je lui dis que je pouvais le vaincre. Il me répondit « Cela n’est pas possible, tu ne connais même pas le déplacement des pièces ». Nous jouâmes une partie et je la gagnai. Cela fut mon début. »

Qui est-ce : Paul Morphy, José Raúl Capablanca ou Garri Kasparov ?

Selon son oncle Ernest, personne ne montra jamais à Paul Morphy comment jouer aux échecs. Il en appréhenda les règles en observant pendant de longues heures le déroulement des parties qui se jouaient à la maison. Au cours de l’une d’elles, le jeune Paul affirme à son père qu’il aurait dû gagner. Le père et l’oncle, surpris, car ils ne croyaient pas l’enfant capable de déplacer les pièces, encore moins de connaître une once de stratégie échiquéenne, regardent ébahis le petit Paul replacer les pièces sur l’échiquier et prouver son affirmation. Après cet épisode, sa famille reconnaît son talent. Il le démontre en jouant dans différentes compétitions, ainsi que lors de réunions familiales, le dimanche. À l’âge de 9 ans, il est déjà considéré comme l’un des plus forts joueurs de La Nouvelle-Orléans. En 1846, le général Winfield Scott, passionné du jeu et quelque peu pénétré de sa valeur, visite la ville et désire affronter un fort joueur local pendant la soirée. Un échiquier est préparé et l’on présente au général son adversaire : le petit Paul ! Croyant à une blague de mauvais goût, l’arrogant général s’offusque. Il accepte, cependant, de jouer et Morphy le bat facilement à deux reprises. La seconde fois, Paul annonce un mat forcé en six coups. Ces deux défaites face à un enfant mortifient tant l’ego du général, qu’il refuse de continuer à jouer et se retire pour la nuit. Il n’affronta jamais plus Paul Morphy.

C’est en regardant ses parents résoudre des problèmes que le jeune Garik Weinstein, futur Garri Kasparov, apprend la marche des pièces. Son père, pourtant peu intéressé par le jeu, lui enseigne les principes, mais ce sont ses oncles, pendant la maladie paternelle, qui l’inscrivent au cercle d’échecs du Palais des pionniers de Bakou à sept ans et, à la fin de l’année, Garri atteindra le grade de joueur de troisième catégorie.

Mais c’est bien José Raúl Capablanca, l’enfant prodige, qui relate ainsi sa découverte des Échecs à l’âge de quatre ans. Dès ses jeunes années, sa force au jeu est remarquable. À huit ans, au club d’échecs de La Havane, il affronte les meilleurs joueurs du pays. À treize ans, en 1901, il remporte un match contre le champion de Cuba Juan Corzo y Príncipe.

José Raúl Capablanca à quatre ans jouant contre son père.

De 54,7 %, vous passez à 55,6 % de réussite globale, c’est-à-dire pour une question :
une majorité de bonnes réponses  = 1pt, ½  pt pour un ballotage et 0 pour une minorité.

Le camembert indique le % de bonnes et mauvaises réponses pour l’ensemble des questions et des tépégistes.

Retrouvez toutes les questions dans l’onglet Apprendre / Le Quiz du menu supérieur.

Masterclass FFE 19 mars

La septième masterclass d’échecs de la saison se déroulera vendredi 19 mars à 19h. Ne ratez pas cette leçon gratuite en vidéo et en direct, par les entraîneurs Sylvain Ravot et Antoine Favarel. La Fédération Française des Échecs et les entraîneurs Sébastien Joie et Sylvain Ravot vous proposent 9 masterclass (cours collectifs en ligne) en vidéo, gratuites. Chacune durera 2 heures et leur fréquence sera mensuelle de septembre à avril. Elles seront visibles en direct ou en différé, à volonté.

La prochaine masterclass, que vous pourrez suivre  sur notre site ou sur , aura lieu le vendredi 19 mars de 19 h à 21 h. Vous pourrez retrouver ces masterclass dans l’onglet Apprendre du menu supérieur.

La Tpg sur YouTube

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Le sympathique youtubeur Chess MI participe à Marre du Virus et commentera en live (mais en différé) ses parties jouées au cours de notre tournoi. Exercice périlleux, car il perd ainsi de précieuses minutes à nous expliquer sa stratégie au coup par coup, les différents coups candidats et son choix final. Un clic sur l’image pour suivre la deuxième ronde.

Notre ami Chess MI arrive en retard devant l’échiquier, se trompe de cadence et s’énerve quelque peu. Mais le savoir faire est là et il gagne son deuxième point !

Le quiz

L’éléphant, l’ancêtre de notre fou

Notre jeu, né dans le bassin indien, transitant par la Perse, balloté dans les fontes des conquérants arabes, parvint en Europe au pourtour de l’an mille. Quand les Échecs arrivent des lointaines contrées d’Orient, les Européens sont déroutés par ce jeu étrange et nouveau,  par ces principes,  « par la nature et la marche des pièces, par l’opposition des couleurs, écrit Michel Pastoureau, et même par la structure de l’échiquier¹ », ces soixante-quatre cases n’entrant pas dans la symbolique chrétienne des nombres. Le seul point d’accroche sera l’aspect militaire parlant pour l’imaginaire médiéval, violent et guerrier.  Pour assimiler ce jeu nouveau, il faudra le remodeler, l’adapter à la pensée féodale. Cette acculturation se fera lentement.

Un Cavalier, un Fou et une Reine dans le style arabo-persan.

À l’origine, les pièces représentent les éléments de l’armée indienne de manière figurative : la Tour (rukh) est le char de guerre, le Fou (fil), l’éléphanterie si importante dans l’armée indienne, la Reine (firz), proche du roi, en sera le conseiller. Seule la cavalerie, présente dans les armées européennes, restera (avec le roi) inchangé.

L’éléphant indien : à gauche de l’échiquier de Charlemagne, à droite du Musée de Bargelo.

Quand les échecs arrivèrent en Perse, le nom sanscrit fut traduit en pil. Les musulmans, pour convenir à la phonologie arabe, le transformèrent en alfil qui donnera notre éléphant. Son mouvement d’origine reste incertain. H.J.R. Murray dans son History of Chess considérait que le saut en diagonale à deux cases était sans doute le mouvement original, faisant alors de l’éléphant et du vizir les pièces les plus faibles du jeu, raison principale, selon lui,  des changements qui rendirent l’alfil et le ferz (devenant respectivement le fou et la reine) plus forts dans les échecs modernes à la Renaissance.

Un fou islamique (on reconnait bien la silhouette massive du pachyderme) et sa variante médiévale.

La loi coranique interdisant la représentation d’êtres vivants, dès le VIIIe, les personnages furent rapidement stylisés. L’éléphant fut représenté pas un cône surmonté de deux pointes sommitales stylisant les défenses de l’animal. En arrivant en Europe,  la pièce quitte le règne animal pour prendre un visage humain sous l’appellation latine peu claire d’alphinus, devenu « alphin » en français. Au XIIIe siècle, l’alphin prend l’équivalence d’un juge, assimilé à l’évêque outre-Manche, les défenses évoquant les cornes de la mitre de l’ecclésiastique médiéval. Peut-être déjà plus frondeur ou plus badin, le français identifie les ergots comme les pointes à clochettes du chapeau du fou, proche du souverain et, s’il n’est juge, il peut être son conseiller. Cette transition fut progressive et l’on reconnait encore dans la niche abritant son évêque, la forme de la pièce arabe.

L’évêque fut introduit sur l’échiquier européen au XIIe siècle, remplaçant l’éléphant de la tradition islamique. La substitution d’un homme d’église à un animal utilisé au combat peut sembler curieuse, mais les évêques médiévaux étaient aussi des combattants et maniaient l’épée aussi bien que le goupillon. À droite, la version guerrière du saint homme, entouré d’arbalétriers. À gauche, le voici dans sa fonction plus pacifique de prélat, avec ses attributs : la crosse et le livre saint.

¹ Michel Pastoureau, Le Jeu D’échecs Médiéval – Une Histoire Symbolique, Le Léopard d’Or 2012.


Abusés par les pointes évoquant les oreilles du canasson, vous n’êtes que 5 à avoir trouvé la bonne réponse.
Ce sont les défenses de l’éléphant, l’ancêtre du fou.

De 55,8 %, vous passez à 54,7 % de réussite globale, c’est-à-dire pour une question :
une majorité de bonnes réponses  = 1pt, ½  pt pour un ballotage et 0 pour une minorité.

Le camembert indique le % de bonnes et mauvaises réponses pour l’ensemble des questions et des tépégistes.

Retrouvez toutes les questions dans l’onglet Apprendre / Le Quiz du menu supérieur.

La Tpg sur YouTube

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Le sympathique youtubeur Chess MI participe à Marre du Virus et commentera en live (mais en différé) ses parties jouées au cours de notre tournoi. Exercice périlleux, car il perd ainsi de précieuses minutes à nous expliquer sa stratégie au coup par coup, les différents coups candidats et son choix final. Un clic sur l’image pour suivre la première ronde.

Marre du virus – Ronde 1

158 inscrits et ce n’est pas terminé, car les inscriptions resteront ouvertes jusqu’à la fin de la deuxième ronde. Merci à tous de nous offrir ce plaisir de vous accueillir en si grand nombre.

Nous avons modifié en dernière minute le nombre de rondes qui passent à 9 pour deux raisons :

  • un tel nombre de participants auraient créé trop d’ex aequo au départage ;
  • et, moins sympathique, les dernières nouvelles sanitaires ne nous encouragent pas à imaginer l’ouverture de nos clubs avant fin avril.

Vous aurez la possibilité de prendre un bye avant les deux dernières rondes (½ point sans jouer) pendant la durée du tournoi. La marche à suivre est simple. La liste des mails et pseudos (protégée par un code) est dans le menu joueurs, de même que le règlement intérieur. Si vous rencontrez des difficultés, nous serons là pour vous aider. Mais avant d’appeler à l’aide :

LISEZ BIEN LES EXPLICATIONS !