Poursuivant le farfouillage de nos archives, je découvre ce 45 tours. Le temps de descendre du grenier mon vieux pick-up poussiéreux et vous offrir cette perle rare. Et pour faire bonne mesure, notre président d’alors en avait acheté deux¹.
« 1974 sera l’année du jeu d’échecs, écrit Raoul Bertolo, président de la FFE et de la Tour, Prends Garde. La célébration du Cinquantenaire et le Congrès mondial de la F.ID.E., le déroulement des XXIe Jeux Olympiques, la présence de 80 nations concourront à faire de la rencontre de Nice la plus grande manifestation échiquéenne jamais vue. La Marche de Philibert, spécialement composé en l’honneur du jeu d’échecs par Jack Dieval pour la musique et Michel Rivgauche pour les paroles, consacrera universellement ce noble jeu. »
Ce fut la première olympiade officielle organisée en France, réunissant 75 nations (un nouveau record) mais les conditions d’encadrement et de confort seront très critiquées, salle étouffante, mal éclairée. Ce qui n’empêcha pas l’équipe d’URSS de dominer outrageusement l’épreuve ! Qui est-ce Philibert² ? Philidor passe encore. Nous ne comprenons guère les paroles. C’est sans doute mieux ainsi, la musique suffit ! Cette marche aux accents militaires et staliniens n’a sans doute pas dépaysé les joueurs soviétiques.
¹ Sans aucun doute Robert Poly : « J’ai trouvé, parmis des souvenirs qu’il conservait précieusement, plusieurs exemplaires de la brochure éditée par la Ligue de l’Île-de-France en hommage à la ville de Nice pour la célébration en 1974 du Cinquantenaire de la FIDE et les XXIe Jeux Olympiques, ainsi que plusieurs exemplaires du disque La marche de Philibert, hymne composé pour cette grande manifestation échiquéenne » écrivait, avec tout l’amour d’une mère, Mme Antoinette Poly en hommage à son fils trot tôt disparu en 1992 à 38 ans.
² Peut-être en référence aux État de Savoie, dont dépendait Nice autrefois, et dont quelques princes ont porté le nom de Philibert.