Le Quiz

La relation semble étroite entre le monde des Échecs et celui de la philatélie. La personnalité du philatéliste se rapproche de celle du joueur. Les ressorts psychologiques du collectionneur n’ont que rarement fait l’objet d’analyses, néanmoins, le psychologue Henri Codet leur a consacré une thèse. Il recense quatre caractéristiques psychologiques du collectionneur où le joueur d’Échecs peut se retrouver : le désir de possession, le besoin d’activité spontanée, l’entraînement à se surpasser et la tendance à classer. Ils partagent également le côté obsessif de leurs passions, la vigilance permanente (l’attention du collectionneur semble toujours en alerte pour découvrir de nouveaux objets), l’acquisition des connaissances (pour choisir le bon objet), une bonne mémoire (pour se souvenir des caractéristiques de chacun de ses objets). Autre point commun, le collectionneur se déprime souvent quand il achève sa collection, comme beaucoup de nos génies échiquéens entrent dans des troubles psychiques quand ils cessent de jouer. Et enfin, de nombreux joueurs sont de fervents collectionneurs.

Quel grand joueur est un fervent philatéliste : Mikhaïl Tal, Victor Korchnoï ou Anatoly Karpov ?

7 bonnes réponses

Karpov est un philatéliste renommé et détiendrait la collection complète  de timbres sur le thème des Échecs. Il commence par amasser plus de 30 000 pin’s avant de s’intéresser aux timbres et notamment aux timbres commémorant les 40 ans de l’Armée Rouge Soviétique. Spécialiste de la Belgique, il possédait la deuxième plus riche collection au monde. Elle fut vendue le 8 décembre 2011  et rapporta la coquette somme de 2 532 000 €.

Il apparaît sur plus de 200 de ces timbres. Certains, d’ailleurs, ne lui plaisent pas du tout. « En Corée du Nord, avoue-t-il, ils imprimèrent un timbre pour célébrer mon match contre Korchnoi. Viktor Lvovich et moi, nous y apparaissons comme des Coréens. Certains timbres africains sont également spéciaux : le grand maître brésilien Henrique Mecking apparaît… comme un noir et moi comme un mulâtre ! » Anatoly devrait savoir que les Échecs n’ont point de frontières.

Le championnat Geekounet par Équipe

Le confinement se prolongeant et la réouverture du club s’éloignant, nous vous proposons un Championnat TPG virtuel par équipe, 15 minutes + 15 secondes, via la plateforme lichess. Pas besoins d’y être inscrit. Les joueurs de chaque équipe seront tirés au sort, en panachant les elos afin que les chances soient égales. Chaque capitaine préparera la feuille de match avec ses joueurs qui me sera communiquée. Je retransmettrai la feuille de match complète aux capitaines qui la retransmettra à ses joueurs. À chaque joueur de s’organiser avec leurs adversaires pour jouer leurs parties dans les dates prévues. Pour créer une partie, suivez ces indications. La date et le lien de la partie seront postés sur le Forum (pas besoin d’être identifié) afin de permettre aux spectateurs d’y assister. Le match terminé, les capitaines envoient les résultats. Ce championnat démarre la semaine prochaine. Inscrivez-vous rapidement.

Un clic pour s’inscrire à cette compétition

Le Quiz

De quand date le premier timbre émis sur les échecs : 1924, 1947 ou 1952 ?

Ce timbre est le premier timbre d’échecs. Il s’agit de l’un des cinq timbres émis pour commémorer les Jeux des Balkans de 1947, organisés en Bulgarie. Les échecs étaient l’un des sports représentés sur les timbres commémoratifs. Les quatre autres timbres représentaient les courses de vélos, le basket-ball, le football et les drapeaux des nations participantes (Bulgarie, Hongrie, Roumanie et Yougoslavie). La Hongrie  remporta le concours d’échecs avec une équipe composée de Bakonyi, Benko, Barcza, Florian, Furster, Gereban, Szabo et Szny.

Vous pourrez retrouver l’ensemble des questions dans la rubrique Le Quiz de l’onglet Apprendre du menu supérieur.

Bureau de la FFE du 14 avril 2020

Suite à l’allocution du Président de la République du 13 avril,
le bureau de la FFE s’est réuni ce 14 avril
pour décider du sort des dernières
compétitions de mai et de juin 2020.

REPORTS :

Les deux compétitions individuelles – “Internationaux de France Rapide & Blitz à Orsay du 21 au 24 mai” et “Trophée Roza Lallemand à Belfort du 20 au 21 juin” – ne sont plus possibles sur ces dates. Néanmoins, ces deux rassemblements ne sont pas obligatoirement assujettis à la saison sportive en cours, et pourront se tenir ultérieurement, par exemple à l’automne. La DNEF trouvera la bonne solution pour les ligues qui n’avaient pas eu le temps d’organiser les qualifications de leurs joueuses.

ARRÊTS :

Les différentes phases qualificatives des trois coupes nationales – Loubatière, Parité et 2000 – ainsi que le grand rassemblement de fin juin pour leur week-end final, ne pourront pas se tenir non plus. Comme ces compétitions n’ont aucune incidence sur la saison prochaine, il est décidé de les stopper, à l’instar de l’arrêt de la Coupe de France déjà voté lors du bureau du 2 avril.

CONSULTATIONS DES CLUBS AVANT DÉCISIONS :

  • Les interclubs-jeunes (Top-jeunes, N1J, N2J) ne pourront pas non plus se tenir sur les dates prévues en mai et juin. Toutefois, ils étaient très avancés et même parfois achevés pour certains groupes. Il est donc décidé de tenter de jouer les tous derniers matchs fin août ou en septembre. Le directeur de la compétition Erick Mouret va consulter les clubs sur plusieurs options.
  • Enfin pour les interclubs toutes-catégories : Le Top12 prévu du 4 au 14 juin à Chartres, ainsi que les deux derniers week-ends des autres divisions (N1 à N3), ne se dérouleront plus en mai ni en juin. Les joueurs étant particulièrement attachés à cette compétition, la plus importante de toutes, il est décidé de consulter les clubs pour choisir entre un arrêt total et final (saison blanche : on recommence la prochaine saison avec exactement les mêmes groupes), ou bien une fin sur le mois de septembre si les conditions (ré-ouverture des frontières, possibilité d’organiser des rassemblements…) le permettent. Dans un premier temps, le directeur du top12, Stéphane Escafre, va consulter les clubs du Top12.

Les décisions seront prises très rapidement dès la fin de ces consultations.

NB : Le président de la République ayant indiqué que les grands rassemblements ne pourraient se tenir avant la mi-juillet, les deux grands championnats de la FFE – le France-jeunes du 2 au 9 août à Agen et le France-toutes catégories du 15 au 23 août à Chartres – ne sont pas remis en cause à ce jour.

Bon courage à tous les clubs et licenciés FFE

Le Quiz

Qui, de ces trois célébrités, n’est pas connu comme joueur  d’échecs :
John Wayne, Fidel Castro ou Charles de Gaulle ?

7 bonnes réponses sur 10

Sans doute, le Grand Charles savait-il jouer, mais je n’ai pas retrouvé sur la toile un quelconque intérêt pour les échecs.

J’aurais pensé que vous auriez été plus nombreux à choisir John Wayne. L’image de l’acteur est souvent celle du rustaud sympathique et quelque peu brutal, débarrassant l’Amérique de ses vilains indiens, modèle du mâle américain. John Wayne était, en fait, un homme plus complexe qu’il n’y paraissait en surface. Ce fut plutôt un bon élève au collège, imbattable au bridge avec une grande capacité à compter les cartes et il termina ses études 45e de sa promotion de deux cents. Les avis diffèrent sur la qualité du jeu de John Wayne. Pour certains, John était très bon, capable de battre des joueurs expérimentés comme le réalisateur Josef von Sternberg qui devenait « livide » quand il perdait contre le Duke. Mais si notre géant de l’Ouest était si fort, pourquoi trichait-il, rapporte Robert Mitchum. Wayne avait des mains énormes qui lui permettaient de faire glisser avec adresse une pièce sur une autre case quand il jouait un nouveau coup. Quand Mitchum trouva le courage de lui dire qu’il trichait, Wayne répondit : « Je me demandais quand tu allais dire quelque chose. Replaçons les pièces et faisons une nouvelle partie ». Aucune de ses parties ne fut conservée pour nous permettre de juger. Il semble qu’il fût un joueur moyen, mais passionné, proposant une partie sur les tournages dès qu’il en avait l’occasion et demandant aux metteurs en scène d’insérer une petite scène clin d’œil à sa passion.

« C’était un très bon joueur d’Échecs, raconte Robet Mitchum. À une occasion, j’observais une partie, je ne sais plus avec qui il jouait, mais il chiquait du tabac à l’époque. Il y avait donc là un crachoir, mais il était si impliqué dans le jeu qu’il se tourne de côté sans quitter l’échiquier des yeux et crache. J’ai dit :
— Oh merde, Duke ! brisant sa concentration.
— Qu’est-ce que c’est votre problème, M’sieur ?
— Bon Dieu, Duke , vous avez craché sur ma botte !
Eh bien, il pensait que c’était sans doute la chose la plus drôle qui soit jamais arrivé. Et il riait, riait. Je ne sais pas ce qu’il a trouvé si plein d’humour, mais il riait, riait… »

Bobby Fischer vs Fidel Castro, en 1966 – Flickr

Quant à Fidel Castro, on l’a vu, toute au long de sa vie, poser devant des échiquiers. Voici une de ces parties contre Filiberto Terrazas, une personnalité politique bien connue au Mexique.

Le Quiz

En 1918, arrêté à Odessa par la Tchéka, il est condamné à être fusillé. Le peloton d’exécution est aligné, l’officier vérifie la liste des détenus et, en remarquant le nom, demande s’il est bien le Grand Maître. Il répond par l’affirmative, mais l’agent sceptique lui propose une partie. S’il perd ou fait partie nulle, il sera abattu. Il remporte avec aisance. Ayant littéralement gagné sa liberté, il prend rapidement la fuite sur un navire britannique et s’installe à Paris. Grand financier, il ne se consacra pas entièrement aux Échecs. La légende dit qu’il fit trois fois fortune et fut autant de fois ruiné par les événements de l’Histoire : la révolution bolchevique de 1917, la grande dépression de 1929 et l’arrivée des nazis en France en 1940.

Qui est-ce : Alexander Alekhine,  Ossip Bernstein ou  Efim Bogoljubov ?

Égalité bonnes et mauvaises réponses : 1/2 point !

D’aucuns trouveront peut-être ces questions difficiles, mais le but de ce quiz est de vous faire découvrir les mille et une anecdotes qui émaillent l’histoire de notre jeu. Connaissiez-vous celle-ci ? Mais un peu de déduction permettait de trouver la bonne réponse. Bogo n’a jamais vécu en France, Alekhine a consacré sa vie au Échecs. Ne restait donc que Bernstein.

Né au temps de la Russie impériale dans une famille juive, Ossip Bernstein grandit dans le climat antisémite de la Russie pré-révolutionnaire. Docteur en droit de l’université d’Heidelberg en 1906, il devint avocat spécialisé en questions financières. Chaque joueur d’Échecs, tant soit peu passionné, met symboliquement sa vie en jeu dans chacune de ses parties. Mais là, Chapeau ! Quels nerfs ! C’est vrai que pour nous autres, les petits joueurs, certaines de nos parties mériteraient bien le peloton d’exécution ! Nous n’avons malheureusement pas conservé cette partie historique, mais en voici une jouée la même année. Heureusement pour Ossip, l’officier n’avait pas le talent de son adversaire Alekhine.

Quant à Alekhine, après la guerre et la Révolution russe, il est arrêté une première fois par la Tchéka et échappe par chance au peloton d’exécution. Selon la légende, en prison, il aurait joué une partie contre Léon Trotski lui-même, qui était un très bon joueur d’échecs. Il quitte la Russie soviétique pour l’Ukraine, mais revient à Moscou, où il obtient un poste de traducteur. Le 21 février 1921, il est arrêté une seconde fois par la Tcheka, mais réussit à persuader la police qu’il est innocent des charges qu’on lui reproche. En mai 1921, à l’occasion de son mariage, il obtient l’autorisation d’un voyage en Lettonie et quitte définitivement la Russie, d’abord pour Berlin et il s’installe en France en janvier 1922. Par la suite, il refusera toujours de revenir en Union soviétique.

Lors du déclenchement de la Première Guerre, Bogoljubov disputait le dix-neuvième congrès allemand à Manheim et il fut interné comme dix autres joueurs russes. Après la guerre, Bogo devait peu apprécier les soviets, car il resta à Triberg en Forêt Noire, épousant une allemande et passant le reste de sa vie en Allemagne.

Vous pourrez retrouver l’ensemble des questions dans la rubrique Le Quiz de l’onglet Apprendre du menu supérieur.

Le Quiz

Quand fut créée la FFE : 1914, 1921 ou 1935 ?

Après plusieurs tentatives avortées, dont une en 1914 en raison de la guerre, la Fédération Française d’Échecs voit officiellement le jour le 19 mars 1921, dans une brasserie parisienne. Henri Delaire, directeur de la revue La Stratégie, en devient le premier président. Il abandonne vite ses fonctions pour être remplacé en 1922 par Fernand Gavarry, ancien ministre de la République et directeur des Affaires Étrangères. « Le but de notre Fédération, écrivait-il, est de tenter modestement et dans la mesure de ses ressources exiguës, de grouper les cercles d’échecs et les joueurs isolés, et de créer un organe central pour relier entre eux tous les éléments échiquéens de France et de ses colonies. Aidez nous en vous affiliant ! »

Dans ce style inimitable des années d’avant-guerre, en avril 1923, Gaston Legrain, le secrétaire administratif, en fait cette description : « La FFE vient d’atteindre sa 3e année d’existence. Notre enfant est venu au monde un peu souffreteux, parmi l’indifférence générale. Nous avons un instant craint pour ses jours. Cependant, grâce aux soins dévoués dont il a été entouré, le voilà aujourd’hui sain et sauf. Il est sorti du maillot, se tient sur ses jambes, élève la voix et dit papa très gentiment en tendant les bras vers MM. Delaire et Gavarry. Nous comptons sur ses nombreux parents pour lui fournir des joyaux en abondance et lui garnir son trousseau. Du reste, les amateurs et les cercles s’empressent autour de son berceau et l’alimentent si bien de leur cotisation que, sans être comparable à son cousin, le gros gaillard anglais, il prend de la chair et commence à s’arrondir. »

Elle fut agréée par le ministère de l’Éducation nationale en 1952 et reconnue fédération sportive par le ministère chargé des Sports par arrêté du 19 janvier 2000.

Vous pourrez retrouver l’ensemble des questions dans la rubrique Le Quiz de l’onglet Apprendre du menu supérieur.

J’ai même battu un champion du monde !

Ce n’est pas une plaisanterie. Début 1993, dans un match par équipe, j’ai gagné une partie contre Adrien Leroy, champion du monde en titre des moins de 10 ans. Ce n’était pas vraiment une super performance car nos élos étaient assez voisins. Dans cette partie assez « plate », je m’étais surtout attaché à maintenir l’égalité positionnelle sans risque. Mais rassurez-vous, il y avait déjà quelques années que Serge Sarragoza¹ m’avait affublé du doux surnom de Pellabéton² .

¹ Serge SARRAGOZA est (était j’ignore s’il joue encore) un fort joueur franc-comtois. Je me souviens qu’il avait participé aux championnats de Franche Comté 1982 qui à l’époque se jouait en tournoi fermé de 6 joueurs (il y avait bien sûr aussi un tournoi accession ouvert à tous). Christophe BORDET avait gagné ce tournoi et était devenu champion de Franche-Comté devant Max COULON. J’avais terminé à la troisième place avec 2/5 exaequo avec Jean Robert VESIN, Serge SARRAGOZA et Gilles VUITTON. Vous ne devinez pas le résultats de mes parties ?… 4 nulles contre BORDET, VESIN, WUITTON et SARRA !
² Aujourd’hui je ne mérite plus vraiment ce surnom. Avec les années (normalement c’est l’inverse) mon jeu est devenu hasardeux et beaucoup plus (défense de rire) risqué !

Le Quiz

Quelle est l’origine du mot « échecs » :
du persan shah (roi), du mot anglais check ou simplement du terme français échec ( ne pas réussir) ?

Rois en ivoire, IXe-XIIe sicècle, découverts à Nishapur, Iran – Metropolitan Museum, New-York

Bavo ! 100 % de réussite sur le 15 réponses ! Le nom même d’échecs vient de shah (prononcé « scac »), titre porté par les rois de Perse, qui donnera scacum en latin, puis scacco en italien. Pour prononcer la diphtongue, certaines langues ajoutèrent un « e » : eschac en Catalogne, escaque en Castille et eschec en français. Le mot est né ! Le cri du joueur victorieux, al-shah-mat (le roi est mort) qu’il faut prononcer « al scacmat », devint notre échec et mat.