Archives par mot-clé : Adultes

Le K au centre

Comment les Blancs profitent du K resté au centre ?

« Roquez aussi vite que possible ! » Chacun de nous connaît ce commandement issu des tables de la loi échiquéenne. Si, au lieu de développer ses pièces, votre adversaire a joué des coups de pions inutiles, prenant du retard dans le développement des pièces mineures ou trop gourmand, il s’est précipité sur vos pions, il a négligé la sécurité de son roi. Un roi au centre est vulnérable aux attaques ennemies et il faut rapidement profiter, nous conseille Valentin dans le cours de ce soir, parfois même au prix d’un pion, de l’imprudence suicidaire du monarque ennemi en ouvrant le jeu, tout en l’empêchant de se mettre à l’abri par un roque tardif.

L’espace

Les Blancs ont un avantage d’espace.

Soixante-quatre cases sur l’échiquier ! Chaque camp au départ contrôle leurs trois premières rangées. Mais aussitôt que les Blancs jouent le premier coup 1. e4 (par exemple), leur contrôle de l’espace augmente considérablement : le pion, le B et la Q déjà attaquent des cases du territoire noir. Aussi longtemps que les Blancs ne commettront pas d’erreur ou ne perdront pas un tempo, ils continueront à commander un peu plus d’espace que les Noirs. C’est pourquoi avoir le trait est un avantage et les Blancs gagneront plus souvent la partie.

L’espace est vital. Celui qui domine le plus grand nombre de cases possédera un champ de manœuvre pour ses pièces, causant contre-temps et menaces à l’adversaire. Un avantage spatial est souvent l’indice d’un avantage positionnel déterminé par la structure de pions. Mais aux Échecs, nous le savons que trop bien, rien n’est simple : « Pour valoriser l’espace, prenez-en autant que possible, mais ne soyez pas trop gourmand, nous avertit Kasparov. Votre pion de pointe peut être stoppé et détruit et les pièces ennemies pourront faire irruption, au travers des brèches apparues et alors aucun résultat ne peut être espéré ». Valentin, toujours précis, nous explique ce concept.

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Deux fous gagnent, jamais trois !

La paire de B
Des B monstrueux dans le Gambit Danois !

« La paire de B » est un thème qui semble facile à comprendre. Tout le monde sait que la posséder est un avantage face à un adversaire qui ne l’a possède plus et nous savons tous aussi qu’elle s’exprime le mieux dans des positions ouvertes. On en parle constamment à tous les niveaux de jeu. Les grands maîtres la mentionnent presque toujours dans leurs analyses, car elle représente souvent le lien stratégique vital de leurs parties. Mais comment faire pour distinguer les situations susceptibles de favoriser les B contre la paire BN ou la paire de N ? Et ensuite, comment procède-t-on pour rendre concret cet avantage théorique ? Et rappelons-nous l’aphorisme du grand Alekhine, sur l’échiquier : “Deux fous gagnent, jamais trois !”

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Miniatures

Comment les Blancs achèvent-ils leur adversaire ?

Un clic pour la solution :

Une partie miniature comporte habituellement moins de vingt coups (vingt-cinq pour certains auteurs) et se termine par le gain d’un des camps. Elles ne se terminent aussi vite que par la faute de l’adversaire. Valentin propose l’analyse de quelques-unes pour reconnaître et éviter les erreurs qui aboutissent à un tel décès prématuré.

Cours Adulte

Majorité de pions

Comment les Noirs vont permettre l’avance de leur majorité ?

Un clic pour la solution :

Des échanges de pions au centre pourront conduire à des structures asymétriques et les adversaires se retrouveront avec une majorité de pions de chaque côté de l’échiquier. La majorité de pions est un élément stratégique décisif. Elle peut être comme un phare qui signale la direction où devra se développer le jeu. Une majorité peut apparaître sur les flancs ou au centre. L’avance des pions donnera alors de l’espace à ses propres pièces tout en limitant celle de l’adversaire avec comme but ultime : la création d’un pion passé. Mais point d’avance kamikaze, la majorité doit progresser avec l’appui de l’arrière et rester flexible sans permettre le blocage ennemi.

« Les pions sont l’âme du jeu d’échecs, conclut Valentin. La structure de pions est sans aucun doute un des éléments les plus importants pour évaluer n’importe quelle position, mais il n’est pas toujours facile de comprendre la portée de cette sentence philidorienne ».

Pendez-les haut et… cours !

Les pions pendants

Valentin aborde aujourd’hui un nouveau thème. On appelle pions pendants un duo de pions centraux situés côte à côte sur la même rangée, sans acolytes de leur camp sur les colonnes adjacentes et sans pion adverse sur leurs colonnes. Cette configuration s’obtient avec les deux couleurs et dans de nombreuses ouvertures, particulièrement fréquemment dans le gambit dame refusé, mais aussi dans les ouvertures suivantes : la Nimzo-indienne, l’Ouest-indienne, et même de la Grunfeld.

La structure de pions pendants est à double tranchant, leur force réside dans leur contrôle de nombreuses cases clés centrales situées devant eux, mais leur faiblesse dans leur manque de mobilité, l’avancée de l’un ou de l’autre créé des cases faibles qui pourront être occupées par des pièces adverses et privées du soutien d’autres pions amis, ils peuvent devenir des objectifs d’attaque. Leur faculté de donner naissance à un pion passé est également limitée. Ils possèdent une grande force dynamique, avec la possibilité menaçante de l’avance (d4-d5 ou plus rarement c4-c5) qui doit toujours être gardée à l’esprit par le camp adverse.

Les Blancs doivent :

  • éviter les échanges affaiblissants et jouer très activement, envisageant la poussée d’un pion pour obtenir une forte attaque.
  • contrôler e4, f5 et f4. e4 est particulièrement important.
  • tenter de se créer un pion passé en poussant d5 au bon moment, redonnant vie au Fou souvent poster en b2. L’avance c5 est aussi possible, la fragilité de d4 est alors contrebalancée par le contrôle de la case d6 et une possible faiblesse noire en b7.
  • lancer a4-a5 pour échanger en b6 et laisser les Noirs avec un pion faible sur la colonne a ou b.
  • tenter d’installer la cavalerie en e5 et jouer sur le flanc du Roi avec l’avance f4-f5 (avec prudence car cela peu fragiliser le centre).

Les Noirs doivent :

  • échanger les pièces pour désamorcer l’attaque blanche.
  • mettre les pions sous haute surveillance pour parer à toute éventualité de rupture (d4-d5 particulièrement).
  • harceler les pions pendants, pour casser l’initiative et réduire l’adversaire à la défense passive.
  • envisager dans certains cas une rupture par b5 ou e5 pour isoler un pion blanc ou pour forcer une avance désavantageuse, créant des cases faibles qu’il faudra s’empresser de bloquer, puis attaquer le pion arriéré.

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Roques Opposés

10. ..b4, le début d’une attaque dévastatrice par Valentin

Comment attaquer avec les roques opposés ? Ce type de variantes conduit à des parties aiguës, choisies par les Grands Maîtres lorsqu’ils doivent jouer pour le gain. Pas de crainte, comme dans le roque symétrique, de s’ouvrir le ventre en lançant la garde rapprochée du roi à l’assaut du monarque adverse. L’avancée des pions « d’assaut » chers à Hans Kmoch, l’auteur de L’art de jouer les pions, la prise de l’initiative pour gagner la « course » au Roi, n’affaiblira pas la sécurité de notre propre roi.

La rapidité de l’attaque est primordiale : le camp, le premier attaqué, est forcé de se replier en défense et ne peut lancer une contre-offensive à l’autre aile. Cependant, la règle « premier arrivé, premier servi », l’attaque kamikaze, ne fonctionne pas toujours. L’analyse de la structure de pions est nécessaire avant d’opter pour un tel roque, en particulier le bouclier du roi adverse : trois pions alignés rendront difficile la mise en place d’un levier pour ouvrir une colonne pour nos pièces lourdes. Commencer, peut-être, par avancer un ou deux de pions sur l’aile où l’on compte mener l’offensive avant de roquer. Le Maître Valentinou Roclovitzky revient de son brillant tournoi de Cracovie avec deux de ses parties pour nous illustrer cette nouvelle notion.

Cours Adulte

Les pions doublés

Comment les Blancs exploitent la faiblesse des pions doublés ?

Un clic pour la solution :

Les pions doublés désignent deux pions de la même couleur sur une même colonne. Cette disposition résulte obligatoirement d’une prise. En règle générale, les pions doublés sont une faiblesse. Moins mobiles, ne pouvant se défendre l’un l’autre, une majorité de pions en finale comportant des pions doublés sera plus difficile à valoriser qu’une majorité de pions intacte.

Les avantages : les pions doublés contrôlent plus de cases. S’ils sont centraux, ils présentent un avantage de contrôle crucial. Les inconvénients : les pions doublés et isolés sont difficiles à défendre. Le pion le plus proche de l’adversaire est souvent capturé. Toutefois, ces désavantages statiques sont souvent compensés par des contreparties dynamiques.

Pour évaluer la faiblesse des pions doublés, il est nécessaire de différencier deux cas :

  • quand le pion fait partie d’un groupe compact, ils peuvent être défendus plus facilement. Leur faiblesse réside dans leur avance, ne pouvant défendre certaines cases alentour et dans le peu d’utilité du pion le plus arriéré.
  • quand les pions sont doublés et isolés : sans l’appui d’autres pions sur les colonnes voisines pour les appuyer. Ils seront plus difficiles à défendre qu’un simple pion isolé, le plus avancé ne peut recevoir de l’aide de l’arrière, la colonne étant obstruée par son compagnon.

Cependant, le traitement des pions doublés est devenu de plus en plus complexe à notre époque, les joueurs modernes sont plus disposés à sacrifier certains facteurs tactiques et positionnels afin d’infliger des pions doublés dans le camp de l’adversaire. Une fois de plus, avec talent, Valentin nous inicie à ces subtiles notions.

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Tours et détours

Où repositionner une R et laquelle ?

Un clic pour la solution :

Une des dernières étapes du développement est, quand la Q, quittant son boudoir, met les deux R en relation. Les R peuvent se rendre sur les mêmes postes de guet, mais le déplacement de l’une ou l’autre n’est pas indifférent. Un mauvais choix et l’une d’elles peut se retrouver empotée en arrière ligne. La compréhension de la position et le plan qui en découle doivent guider notre décision, nous explique Valentin au travers de parties de grands-maîtres.

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Les colonnes ouvertes

Premier arrivé, premier servi !

Que joueriez-vous, profitant de la mauvaise position du Nd7, afin de maîtriser la colonne c ?

Un clic pour la solution :

Wilhelm Steinitz, fondateur de la théorie scientifique des Échecs, posa comme principe de base : « Tout plan qui s’élabore doit être en congruence avec le caractère de la position ». Avant de forger un plan, il est nécessaire d’évaluer la position et dans ce sens, les colonnes ouvertes et semi-ouvertes sont un des thèmes stratégiques les plus importants, non seulement parce qu’elles sont les voies naturelles des pièces les plus fortes, mais aussi parce qu’elles sont un point fondamental dans la valorisation de la position, pour la décision d’échanges de pions et de pièces et pour la mise en place d’un plan. Les colonnes ouvertes seront libres de pions et leur contrôle sera primordial, donnant un incontestable avantage positionnel, permettant l’invasion du camp ennemi.

Plaçons donc nos Tours, les doublant, sur les colonnes ouvertes. Mais il est important de comprendre que la colonne ouverte sera inutile, s’il n’existe pas de point de pénétration dans le camp opposé. Il faut s’assurer d’une telle case de pénétration, le plus souvent sur la septième ou huitième rangée.

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