Valentin aborde aujourd’hui un nouveau thème. On appelle pions pendants un duo de pions centraux situés côte à côte sur la même rangée, sans acolytes de leur camp sur les colonnes adjacentes et sans pion adverse sur leurs colonnes. Cette configuration s’obtient avec les deux couleurs et dans de nombreuses ouvertures, particulièrement fréquemment dans le gambit dame refusé, mais aussi dans les ouvertures suivantes : la Nimzo-indienne, l’Ouest-indienne, et même de la Grunfeld.
La structure de pions pendants est à double tranchant, leur force réside dans leur contrôle de nombreuses cases clés centrales situées devant eux, mais leur faiblesse dans leur manque de mobilité, l’avancée de l’un ou de l’autre créé des cases faibles qui pourront être occupées par des pièces adverses et privées du soutien d’autres pions amis, ils peuvent devenir des objectifs d’attaque. Leur faculté de donner naissance à un pion passé est également limitée. Ils possèdent une grande force dynamique, avec la possibilité menaçante de l’avance (d4-d5 ou plus rarement c4-c5) qui doit toujours être gardée à l’esprit par le camp adverse.
Les Blancs doivent :
éviter les échanges affaiblissants et jouer très activement, envisageant la poussée d’un pion pour obtenir une forte attaque.
contrôler e4, f5 et f4. e4 est particulièrement important.
tenter de se créer un pion passé en poussant d5 au bon moment, redonnant vie au Fou souvent poster en b2. L’avance c5 est aussi possible, la fragilité de d4 est alors contrebalancée par le contrôle de la case d6 et une possible faiblesse noire en b7.
lancer a4-a5 pour échanger en b6 et laisser les Noirs avec un pion faible sur la colonne a ou b.
tenter d’installer la cavalerie en e5 et jouer sur le flanc du Roi avec l’avance f4-f5 (avec prudence car cela peu fragiliser le centre).
Les Noirs doivent :
échanger les pièces pour désamorcer l’attaque blanche.
mettre les pions sous haute surveillance pour parer à toute éventualité de rupture (d4-d5 particulièrement).
harceler les pions pendants, pour casser l’initiative et réduire l’adversaire à la défense passive.
envisager dans certains cas une rupture par b5 ou e5 pour isoler un pion blanc ou pour forcer une avance désavantageuse, créant des cases faibles qu’il faudra s’empresser de bloquer, puis attaquer le pion arriéré.
Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous, adhérents ou non !
Après une longue période d’absence, suite à des problèmes techniques, notre forum grâce à Franck est de retour. Vous y accéderez par le menu du bandeau supérieur. Également à nos archives par le lien Ancien Sitedans le bandeau latéral gauche.
Trois équipes engagées pour la phase régionale de la Coupe 2000 qui se déroula ce dimanche 15 janvier à Vesoul. Malheureusement, un des joueurs de la Tpg 2, malade, manque à l’appel au départ. Un joueur de la 3 doit remonter et la petite équipe jouera avec ce handicap ! Avec sept équipes en lice, l’efficace Pascal Carreaux doit donc mettre en place un appariement selon le système Molter, les équipes ne s’affrontent plus en face-à-face et la compétition ressemble plus à un tournoi classique.
Avec une moyenne elo à 1918, la plus forte, l’équipe I de la Tpg (Gaëlle Lamotte, Franck Chevassu, Bernard Pellaton et Lastar Toch) était favorite. Elle termine cependant à la troisième place, à égalité avec la II (Faouzi Kassab, Jean-François Corsini, Élie Delpierre et Benjamin Spagnoli). La petite dernière (Chadi Kassab, Éric Wuillemin et Claude Hugonnot) amputée d’un joueur a fait ce qu’elle a pu ! À noter le nul de Chadi contre Franck à la première ronde ! Seuls les deux premiers seront qualifiés pour la phase suivante.
Au terme de l’Assemblée générale qui s’est déroulée, ce samedi dans les locaux de notre club, Daniel Blardone est réélu président, ainsi que la plupart des membres de l’ancien comité directeur : Michel Loeillot, Cécilia Diaz, Anne-Laure Meunier, Christine Frédéric, Faouzi Kassab, Éric Wuillmin, Lastar Toch, Bernard Pellaton, Claude Hugonnot. Gaëlle Lamotte reste notre secrétaire, Alain Sermier notre trésorier et Jean-François Corsinet notre directeur technique. Gilles Vernier et Michel Pellisseri n’ont pas souhaité se représenter, mais Christophe Robbe intègre le comité, le portant à 14 membres. Un petit changement tout de même : au sein du comité, le bureau est porté à six membres.
10. ..b4, le début d’une attaque dévastatrice par Valentin
Comment attaquer avec les roques opposés ? Ce type de variantes conduit à des parties aiguës, choisies par les Grands Maîtres lorsqu’ils doivent jouer pour le gain. Pas de crainte, comme dans le roque symétrique, de s’ouvrir le ventre en lançant la garde rapprochée du roi à l’assaut du monarque adverse. L’avancée des pions « d’assaut » chers à Hans Kmoch, l’auteur de L’art de jouer les pions, la prise de l’initiative pour gagner la « course » au Roi, n’affaiblira pas la sécurité de notre propre roi.
La rapidité de l’attaque est primordiale : le camp, le premier attaqué, est forcé de se replier en défense et ne peut lancer une contre-offensive à l’autre aile. Cependant, la règle « premier arrivé, premier servi », l’attaque kamikaze, ne fonctionne pas toujours. L’analyse de la structure de pions est nécessaire avant d’opter pour un tel roque, en particulier le bouclier du roi adverse : trois pions alignés rendront difficile la mise en place d’un levier pour ouvrir une colonne pour nos pièces lourdes. Commencer, peut-être, par avancer un ou deux de pions sur l’aile où l’on compte mener l’offensive avant de roquer. Le Maître Valentinou Roclovitzky revient de son brillant tournoi de Cracovie avec deux de ses parties pour nous illustrer cette nouvelle notion.
Toutes nos équipes, à l’exception de la I et la IV, exemptes, jouent à domicile, ce dimanche 8 janvier. Venez les encourager. En prime, le duel tépégéticide qui fait toujours des étincelles des équipes II et III. Apportez quelques seaux d’eau pour éteindre les débuts d’incendies.
Salle comble au club pour ce week-end à domicile. L’équipe V s’incline devant Dole. La régionale, toujours menée de main de maître par Michel, poursuit son petit bonhomme de chemin et gagne contre Luxeuil. Quant à l’événement tant attendu, le combat fratricide qui devait mettre le feu aux échiquiers, se déroule plutôt sagement sur les premières tables qui alignent les nulles, mais cela bataille ferme à l’arrière-garde. Faouzi commet une légère erreur et doit concéder le nul. Jean-Marie avance malencontreusement un pion et l’équipe III mène d’un point. La sérénité de la Tpg ne dépend plus que de Clément et Élie qui s’affrontent dans une finale de B de couleurs opposées. Élie sacrifie avec brio son B sur un pion pour obtenir une phalange de trois pions à deux doigts de la promotion. Déstabilisé et en manque de temps, Clément gaffe. Match nul ! Ouf ! La tranquillité fraternelle tépégique sera préservée. Les parties bientôt en ligne par Thierry Vernier.
Plutôt bonne fin de semaine pour nos équipes, malgré les défaites de la III et la VI devant, respectivement, Belfort et Montbéliard. Un bravo à l’équipe de la Reine Christine qui met Saint-Claude fanny avec 8/0 !