Qui inventa la notation algébrique : Philippe Stamma, Philidor ou Howard Staunton ?
Ah ! Ah ! Les questions se corsent ! Que deux réponses, dont une bonne. La mauvaise : Howard Staunton (1810 – 1874), joueur d’échecs britannique réputé et champion du monde d’échecs officieux. Son nom est associé au style de pièces d’échecs qu’il approuva, le modèle Staunton. Ces figurines avaient été dessinées en 1849 par Nathaniel Cook, et Staunton en fut le premier promoteur. C’est le modèle que nous utilisons aujourd’hui.
La notation algébrique est un système de description des coups joués qui fut présenté la première fois en 1737 par Philippe Stamma, dit « le Syrien », dans son Essai sur le jeu des échecs, et repris dans Le Noble Jeu des Échecs. Mais ces œuvres restèrent plus ou moins dans l’ombre à la suite de sa défaite face à Philidor à Londres en 1747, dont le célèbre manuel, L’Analyse du Jeu des Échecs, utilisait une forme littérale.
Voici une partie jouée entre l’abbé Jean-Joseph-Thérèse Roman et Jean-Jacques Rousseau, sans doute au Café de la Régence en notation descriptive, rapportée dans le Palamède, magazine d’Échecs créé en 1836 et disparu en 1847.
Heureusement qu’alors les pendules n’existaient pas sinon gare au zeitnot ! Après une bonne demi-heure de casse-tête, cela donne :