Écoutez cette mélodie de cet artiste qui avait emprunté la voie du disco et de la pop, jalonnée de disques d’or, de paillettes et qui, à l’âge mûr, se pose pour nous rappeler qu’avant de prendre des couleurs, les mélodies, comme les cases d’un échiquier, s’écrivent simplement sur des touches en noir et blanc. Chess est une comédie musicale, l’histoire est celle d’un triangle amoureux entre deux participants à un championnat du monde d’échecs. L’assistante de l’un tombe amoureuse de l’autre.
chess
Quel est ce musicien :
Benny Andersson du groupe ABBA, Barry Gibb des Bee Gees ou Victor Willis de Village People ?
Benny Andersson, le co-fondateur d’ABBA, voyage en solo depuis la dissolution du groupe mythique. Trente-quatre ans après, il a choisi de dépouiller ses tubes légendaires et d’autres moins connus de toute orchestration pour les réunir dans un album intitulé « Piano ». Un opus enregistré sous le prestigieux label Deutsche Grammophon qui rappelle quel compositeur inspiré est Benny Andersson.
Chess, transciption pour piano de la comédie musicale de Björn Ulvaeus et Benny Andersson.
Dans quel pays est mort Bobby Fischer : au Japon , en Islande ou au Philippines ?
Né le 9 mars 1943 à Chicago aux États-Unis, Bobby Fischer est mort le 17 janvier 2008 à Reykjavik en Islande. Après s’être retiré de toutes les compétitions en 1972, Fischer a disputé en 1992, à Sveti Stefan et à Belgrade, pendant les guerres de Yougoslavie, un match revanche contre son adversaire de 1972, Boris Spassky, en violation de l’embargo proclamé par le département d’État américain. Menacé de poursuites par son propre pays, il a terminé sa vie en exil en Hongrie, puis, de janvier 2000 à mars 2005, au Japon et, de 2005 à 2008, en Islande. Il y a multiplié les déclarations antisémites et anti-américaines. Bobby avait obtenu la nationalité islandaise alors qu’il était encore en détention au Japon pour avoir voyagé avec un faux passeport en 2005. Il est arrivé en Islande en mars de cette même année et vécut jusqu’à sa mort à Reykjavík.
Souffrant d’une insuffisance rénale dégénérative, Fischer ne souhaitait pas prolonger sa vie à n’importe quel prix par l’utilisation abrutissante d’analgésiques ou restant dépendant d’une machine à dialyser. Il passa les derniers mois de sa vie près de son ami (et porte parole) le plus proche, Gardar Sverrisson, dont la femme Krisín, infirmière s’occupa de lui. Les enfants de Gardar, surtout le fils, très proche de Bobby, furent ses seuls contacts durant ses deux dernières années de vie. Fischer avait demandé à Gardar qu’il souhaitait être enterré dans le petit cimetière de l’église de Laugardælur, en dehors de la ville de Selfoss, à 60 km au sud de Reykjavik, endroit visité de nombreuses fois avec Gardar et son épouse, Krisín dont les parents vivaient là. Cette campagne de Laugardælur, disait-il, serait parfaite pour son dernier lieu de repos, s’il devait mourir en Islande.
Sa tombe est devenue une attraction majeure pour les touristes, de longues files se formant pour la visiter respectueusement selon les habitants de la région. L’un d’eux, Halldór Þórarinsson, croit cependant que l’endroit ne devrait pas être développé pour le tourisme. “Il a choisi cet endroit pour sa paix. Ce ne serait pas respecter son désir d’en faire une attraction, à moins que ce ne soit avec respect et considération.”
Saviez-vous que notre empereur a laissé son nom à cette ouverture 1. e4 e5 2. Qf3. Ce qui nous prouve que Napo était plus à craindre sur un champ de bataille que devant un échiquier. Des malveillants disent, des Anglais sûrement, que cette ouverture serait une allusion désobligeante aux infidélités scandaleuses de Joséphine et de l’incapacité de notre petit grand homme à garder sa reine à la maison.
À Schönbrunn, Napoléon, dans sa partie qui l’opposa au Turc, l’automate créé par Kempelen, débuta par cette ouverture et l’assaut se termina en « Waterloo ! morne plaine ! » Un grand scepticisme entourait cette machine, mais l’automate laissa néanmoins une marque importante dans l’histoire échiquéene. Ce n’est qu’en 1834 que Mouret, un de ses opérateurs, révéla la supercherie qui, par un jeu de glaces habilement dissimulées et de bras articulés, permettait à un joueur de petite taille de déplacer les pièces sur l’échiquier. Décidé d’en finir rapidement avec la machine, le Nabot Léon sort prématurément sa Joséphine…
À l’origine, quel est l’ancêtre très éloigné du jeu d’Échecs :
un jeu, un instrument divinatoire ou un instrument de calcul ?
L’échiquier primitif de l’ancien jeu indien est un diagramme unicolore de soixante-quatre cases. Dans l’Inde védique, une telle figure géométrique est déjà employée par les brahmanes pour établir les plans des temples et des cités. Les quatre cases centrales incarnent la résidence de Brahma, le dieu créateur, les soixante autres celles des dieux secondaires du panthéon hindou.
Mais avant de devenir le chaturanga, ancêtre de nos Échecs modernes, ce jeu de plateaux à l’origine étaient sans doute un instrument magique et divinatoire, permettant aux prêtres de prédire l’avenir, annonçant l’issue victorieuse ou funeste d’une bataille à leur suzerain. « En dirigeant la chute d’objets sur un plan de divination, les dieux pouvaient communiquer avec les mortels, proposent David Hooper et Kenneth Whild dans leur Oxford Companion to Chess. Plus tard, les dés ont été ajoutés pour désigner impérativement les pièces à bouger et ainsi révéler davantage des intentions divines. Puis un sacrilège a eu l’audace de convertir le procédé en jeu, éliminant peut-être les dés à ce moment-là. C’est sans doute cette personne qui, ayant sécularisé le rite religieux, a le plus droit au titre d’inventeur du jeu d’Échecs ».
Pour l’instrument de calcul, vous n’êtes pas tombés loin, mais à mille ans de distance :
Acquis en 1784 pour la somme de 1850 livres à l’une des ventes après le décès du marquis de La Vallière, Les Grandes Heures de Rohan sont un livre d’heures médiéval conservé à la Bibliothèque nationale de France (lat 9471). Il fut composé entre 1430 et 1435 par le Maître de Rohan, sans doute à Angers.
Les personnages centraux, devant leur échiquier, sont-ils de paisibles joueurs d’échecs, ou bien des commerçants faisant leur comptes. Dès le XIIIe siècle, les artisans médiévaux se servent du plateau quadrillé de l’échiquier comme d’une table de compte, à la manière d’un boulier. La multiplication est notamment pratiquée dessus. La présence des marchands à droite, pesant peut-être de la monnaie, irait dans ce sens.
Qui fut le plus jeune champion du monde ?
José Raúl Capablanca fut le troisième champion du monde de 1921 à 1927, mais il a déjà 33 ans quand il conquiert le titre. Si Magnus Carlsen, le « Mozart des échecs » décroche le statut de Grand maître d’échecs à 13 ans, 4 ans avant Kasparov, en l’acculant au nul, c’est bien Garry qui le devance d’une année pour la possession du titre mondiale en 1985, il n’à que 22 ans. La question était piégeuse, car certainement Magnus Carlsen était plus précoce que le russe.
Les Noirs viennent de jouer Ba6, un coup indigne d’un grand champion !
Saemisch le sanctionne aussitôt.
Notre homme était bien connu tant pour ses victoires échiquéennes que sur l’oreiller. Et aussi pour ses coups de canif à son contrat de mariage. Au cours du tournoi de Karlsbad de 1929, fier d’une nouvelle conquête, il arrive au tournoi avec la jeune femme, l’invitant à assister à la partie. Malheureusement pour notre Don Juan, son épouse voulant lui faire une petite surprise débarque tout droit d’Amérique ! Apercevant sa régulière, il se trouble, gaffe au neuvième coup, perd une pièce puis la partie contre Saemisch ! Moralité : les femmes ou les Échecs, il faut choisir !
Qui est-ce : Alekhine, Capablanca ou Lasker ?
Capablanca, notre chaud latin, comme il le recommanda à son fils, ne buvait ni ne fumait, mais c’était un noctambule impénitent, aimant la bonne compagnie, féminine en particulier. Il fut considéré comme l’un des hommes les plus sexy du monde, avec des stars de cinéma comme Rudolph Valentino. Il a justifié la plupart de ses défaites avec l’excuse qu’il avait été absorbé par une femme. Quand il perdit contre Tarrasch à Saint-Pétersbourg, en 1914, on a supposé qu’il était passé directement du lit de l’épouse du grand-duc à l’échiquier. La faute de sa défaite contre Alekhine en 1927 revient à de trop nombreuses et jolies ballerines avec lesquelles il s’était diverti.
Il est vrai que ce jeu et la figure du joueur d’Échecs sont les vecteurs d’une mythologie abondante, s’exprimant au travers des milliers d’anecdotes, sans doute enjolivées par le temps et relevant plus de la légende que de la vérité historique. Mais même ainsi, elles font partie de notre patrimoine et témoignent de la richesse de notre jeu et feront à jamais des Échecs le jeu des Rois et le Roi des jeux.
« Le moment que je préfère le plus dans une rencontre, c’est celui où je sens que la personnalité de l’adversaire se brise. »
Qui s’exprime ainsi : Robert Fischer, Anatoly Karpov ou Garry Kasparov ?
Cette grande agressivité, Bobby la partage avec sans doute bien d’autres joueurs . « Les Échecs ne sont pas pour les âmes timides » disait Steinitz et une combativité positive est nécessaire. Mais cette agressivité, Bobby l’exerce avec une coloration sadique et quelque peu perverse, créant ainsi une relation malsaine avec ses adversaires. Il doit non seulement les vaincre, mais les détruire, les humilier ; « il faut détruire l’égo de l’autre… j’aime les voir se tortiller », avouait-il.
Quand il arriva en Europe, amené dans les fontes des conquérants arabes, le jeu d’échecs était encore un jeu de hasard, se jouant avec des dés et pour de l’argent. Il n’était donc guère en odeur de sainteté, condamné et banni par l’église qui plus tard adoucit sa position en raison de sa popularité croissante. Mais le saviez-vous, notre jeu a son saint patron ?
Qui est-ce : Saint François de Sales, Sainte Thérèse d’Avilla ou Saint Roch ?
Bien ! Si vous n’êtes pas tombés dans le panneau de Saint-Roch. Malgré son homonymie avec notre roque, ce brave saint n’a rien à voir avec les échecs ! Considéré comme le père de la spiritualité moderne, François de Sales est aussi un saint particulièrement aimé des joueurs d’échecs. En effet, dans un chapitre de son Introduction à la vie dévote (1608), consacré aux « Passe-temps et divertissements et surtout ceux qui sont licites et louables », il insère également le jeu des échecs, avertissant toutefois qu’il ne faut pas « exagérer, parce que si l’on y passe trop de temps, ce n’est plus une détente, mais une occupation ; on ne détend ni l’esprit ni le corps, mais au contraire l’un et l’autre se fatiguent et s’étiolent. Si l’on a joué aux échecs pendant cinq ou six heures, au moment de se lever, on est totalement éreinté et on a l’esprit abattu ».
Ce n’était cependant pas la bonne réponse. Personne n’a songé à Sainte Thérèse. Serions-nous un peu « macho » ? Il est vrai que nous jugeons les époques anciennes à l’aulne de notre regard sur notre monde moderne où les femmes n’affectionnent guère notre jeu. En ces temps plus anciens, l’apprentissage des Échecs faisait partie de l’éducation des jeunes filles aristocratiques. Depuis le milieu du Moyen Age, un climat général de revalorisation du jeu d’échecs se fait jour et qui trouve dans l’œuvre de sainte Thérèse d’Avila, la protectrice des joueurs d’échecs, un point de référence important. En effet, au chapitre XVI — qu’elle-même qualifie de « très important » — du Chemin de la perfection (1562-1564), un guide pour l’Ordre des Carmélites, la mystique donne une lecture spirituelle du jeu intéressante.
Les échecs ou autres jeux n’étaient pas autorisés dans les couvents, mais Sainte Thérèse mentionne les échecs au chapitre 16. Elle utilise le jeu pour décrire les préparatifs de la prière, en s’excusant pour avoir choisi un jeu si mondain aux côtés d’un but si céleste. Thérèse conseille à ses sœurs de jouer aux échecs dans les monastères, même contre les règles, afin de mater le Seigneur. « Soyez donc persuadées que celui qui n’entend rien à disposer les pièces du jeu d’échecs sera un mauvais joueur ; s’il ne sait pas faire échec, il ne saura pas faire mat. » Thérèse d’Avila utilise l’analogie pour montrer que l’ardeur du combat spirituel contribue à atteindre Dieu et, en quelque sorte, à « mettre en échec et mat le Roi », c’est-à-dire, faire pencher le cœur de Dieu vers « la Reine », l’âme en chemin. L’interprétation que propose la sainte est particulière : mettre le roi échec et mat signifie gagner Dieu à l’âme humaine. Sur l’échiquier de Dieu, chacun avance à son pas et selon ce qu’il est. Excellé aux échecs demandera de longues d’études et beaucoup de pratique. Il en va ainsi de l’approche de Dieu par la prière.
« Vous allez me blâmer de parler de jeu dans une maison où le jeu est inconnu, et même interdit. Vous voyez par-là quelle mère Dieu vous a donnée, puisqu’elle a appris cette futilité. On dit pourtant que ce jeu est quelquefois permis. Combien il le sera donc pour nous, et comme il nous mènera vite, par l’exercice, à faire mat au divin Roi, qui ne pourra dès lors ni ne voudra nous échapper des mains. La dame est la pièce qui peut faire le plus contre lui, bien que les autres pièces concourent au même effort. Or, il n’y a pas de dame qui l’amène à se rendre comme l’humilité. » Dans son manuscrit de Valladolid, elle déchira ces pages sur les échecs, les trouvant trop laïques. Elle est tout de même considérée comme notre sainte patronne.
Le Bb7 menace la R blanche. Peut-on roquer quand la tour est attaquée ?
On pourrait imaginer, qu’au niveau d’un championnat du monde, les joueurs connaissent la règle du jeu. Imaginez l’émotion de l’arbitre O’Kelly au cours de la rencontre Korchnoi – Karpov à Moscou en 1974, lorsque Korchnoi, feignant l’indifférent, lui posa cette question de débutant :
— Peut-on roquer quand la Tour est attaquée ?
— Oui, répond l’arbitre étonné.
— Cela ne m’était jamais arrivé auparavant, explique Korchnoi, penaud.
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