Archives par mot-clé : Adultes

Miniatures

Comment les Blancs achèvent-ils leur adversaire ?

Un clic pour la solution :

Une partie miniature comporte habituellement moins de vingt coups (vingt-cinq pour certains auteurs) et se termine par le gain d’un des camps. Elles ne se terminent aussi vite que par la faute de l’adversaire. Valentin propose l’analyse de quelques-unes pour reconnaître et éviter les erreurs qui aboutissent à un tel décès prématuré.

Cours Adulte

Majorité de pions

Comment les Noirs vont permettre l’avance de leur majorité ?

Un clic pour la solution :

Des échanges de pions au centre pourront conduire à des structures asymétriques et les adversaires se retrouveront avec une majorité de pions de chaque côté de l’échiquier. La majorité de pions est un élément stratégique décisif. Elle peut être comme un phare qui signale la direction où devra se développer le jeu. Une majorité peut apparaître sur les flancs ou au centre. L’avance des pions donnera alors de l’espace à ses propres pièces tout en limitant celle de l’adversaire avec comme but ultime : la création d’un pion passé. Mais point d’avance kamikaze, la majorité doit progresser avec l’appui de l’arrière et rester flexible sans permettre le blocage ennemi.

« Les pions sont l’âme du jeu d’échecs, conclut Valentin. La structure de pions est sans aucun doute un des éléments les plus importants pour évaluer n’importe quelle position, mais il n’est pas toujours facile de comprendre la portée de cette sentence philidorienne ».

Pendez-les haut et… cours !

Les pions pendants

Valentin aborde aujourd’hui un nouveau thème. On appelle pions pendants un duo de pions centraux situés côte à côte sur la même rangée, sans acolytes de leur camp sur les colonnes adjacentes et sans pion adverse sur leurs colonnes. Cette configuration s’obtient avec les deux couleurs et dans de nombreuses ouvertures, particulièrement fréquemment dans le gambit dame refusé, mais aussi dans les ouvertures suivantes : la Nimzo-indienne, l’Ouest-indienne, et même de la Grunfeld.

La structure de pions pendants est à double tranchant, leur force réside dans leur contrôle de nombreuses cases clés centrales situées devant eux, mais leur faiblesse dans leur manque de mobilité, l’avancée de l’un ou de l’autre créé des cases faibles qui pourront être occupées par des pièces adverses et privées du soutien d’autres pions amis, ils peuvent devenir des objectifs d’attaque. Leur faculté de donner naissance à un pion passé est également limitée. Ils possèdent une grande force dynamique, avec la possibilité menaçante de l’avance (d4-d5 ou plus rarement c4-c5) qui doit toujours être gardée à l’esprit par le camp adverse.

Les Blancs doivent :

  • éviter les échanges affaiblissants et jouer très activement, envisageant la poussée d’un pion pour obtenir une forte attaque.
  • contrôler e4, f5 et f4. e4 est particulièrement important.
  • tenter de se créer un pion passé en poussant d5 au bon moment, redonnant vie au Fou souvent poster en b2. L’avance c5 est aussi possible, la fragilité de d4 est alors contrebalancée par le contrôle de la case d6 et une possible faiblesse noire en b7.
  • lancer a4-a5 pour échanger en b6 et laisser les Noirs avec un pion faible sur la colonne a ou b.
  • tenter d’installer la cavalerie en e5 et jouer sur le flanc du Roi avec l’avance f4-f5 (avec prudence car cela peu fragiliser le centre).

Les Noirs doivent :

  • échanger les pièces pour désamorcer l’attaque blanche.
  • mettre les pions sous haute surveillance pour parer à toute éventualité de rupture (d4-d5 particulièrement).
  • harceler les pions pendants, pour casser l’initiative et réduire l’adversaire à la défense passive.
  • envisager dans certains cas une rupture par b5 ou e5 pour isoler un pion blanc ou pour forcer une avance désavantageuse, créant des cases faibles qu’il faudra s’empresser de bloquer, puis attaquer le pion arriéré.

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous, adhérents ou non !

Cours Adultes

Roques Opposés

10. ..b4, le début d’une attaque dévastatrice par Valentin

Comment attaquer avec les roques opposés ? Ce type de variantes conduit à des parties aiguës, choisies par les Grands Maîtres lorsqu’ils doivent jouer pour le gain. Pas de crainte, comme dans le roque symétrique, de s’ouvrir le ventre en lançant la garde rapprochée du roi à l’assaut du monarque adverse. L’avancée des pions « d’assaut » chers à Hans Kmoch, l’auteur de L’art de jouer les pions, la prise de l’initiative pour gagner la « course » au Roi, n’affaiblira pas la sécurité de notre propre roi.

La rapidité de l’attaque est primordiale : le camp, le premier attaqué, est forcé de se replier en défense et ne peut lancer une contre-offensive à l’autre aile. Cependant, la règle « premier arrivé, premier servi », l’attaque kamikaze, ne fonctionne pas toujours. L’analyse de la structure de pions est nécessaire avant d’opter pour un tel roque, en particulier le bouclier du roi adverse : trois pions alignés rendront difficile la mise en place d’un levier pour ouvrir une colonne pour nos pièces lourdes. Commencer, peut-être, par avancer un ou deux de pions sur l’aile où l’on compte mener l’offensive avant de roquer. Le Maître Valentinou Roclovitzky revient de son brillant tournoi de Cracovie avec deux de ses parties pour nous illustrer cette nouvelle notion.

Cours Adulte

Les pions doublés

Comment les Blancs exploitent la faiblesse des pions doublés ?

Un clic pour la solution :

Les pions doublés désignent deux pions de la même couleur sur une même colonne. Cette disposition résulte obligatoirement d’une prise. En règle générale, les pions doublés sont une faiblesse. Moins mobiles, ne pouvant se défendre l’un l’autre, une majorité de pions en finale comportant des pions doublés sera plus difficile à valoriser qu’une majorité de pions intacte.

Les avantages : les pions doublés contrôlent plus de cases. S’ils sont centraux, ils présentent un avantage de contrôle crucial. Les inconvénients : les pions doublés et isolés sont difficiles à défendre. Le pion le plus proche de l’adversaire est souvent capturé. Toutefois, ces désavantages statiques sont souvent compensés par des contreparties dynamiques.

Pour évaluer la faiblesse des pions doublés, il est nécessaire de différencier deux cas :

  • quand le pion fait partie d’un groupe compact, ils peuvent être défendus plus facilement. Leur faiblesse réside dans leur avance, ne pouvant défendre certaines cases alentour et dans le peu d’utilité du pion le plus arriéré.
  • quand les pions sont doublés et isolés : sans l’appui d’autres pions sur les colonnes voisines pour les appuyer. Ils seront plus difficiles à défendre qu’un simple pion isolé, le plus avancé ne peut recevoir de l’aide de l’arrière, la colonne étant obstruée par son compagnon.

Cependant, le traitement des pions doublés est devenu de plus en plus complexe à notre époque, les joueurs modernes sont plus disposés à sacrifier certains facteurs tactiques et positionnels afin d’infliger des pions doublés dans le camp de l’adversaire. Une fois de plus, avec talent, Valentin nous inicie à ces subtiles notions.

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous, adhérents ou non !

Tours et détours

Où repositionner une R et laquelle ?

Un clic pour la solution :

Une des dernières étapes du développement est, quand la Q, quittant son boudoir, met les deux R en relation. Les R peuvent se rendre sur les mêmes postes de guet, mais le déplacement de l’une ou l’autre n’est pas indifférent. Un mauvais choix et l’une d’elles peut se retrouver empotée en arrière ligne. La compréhension de la position et le plan qui en découle doivent guider notre décision, nous explique Valentin au travers de parties de grands-maîtres.

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous, adhérents ou non !

Cours Adultes

Les colonnes ouvertes

Premier arrivé, premier servi !

Que joueriez-vous, profitant de la mauvaise position du Nd7, afin de maîtriser la colonne c ?

Un clic pour la solution :

Wilhelm Steinitz, fondateur de la théorie scientifique des Échecs, posa comme principe de base : « Tout plan qui s’élabore doit être en congruence avec le caractère de la position ». Avant de forger un plan, il est nécessaire d’évaluer la position et dans ce sens, les colonnes ouvertes et semi-ouvertes sont un des thèmes stratégiques les plus importants, non seulement parce qu’elles sont les voies naturelles des pièces les plus fortes, mais aussi parce qu’elles sont un point fondamental dans la valorisation de la position, pour la décision d’échanges de pions et de pièces et pour la mise en place d’un plan. Les colonnes ouvertes seront libres de pions et leur contrôle sera primordial, donnant un incontestable avantage positionnel, permettant l’invasion du camp ennemi.

Plaçons donc nos Tours, les doublant, sur les colonnes ouvertes. Mais il est important de comprendre que la colonne ouverte sera inutile, s’il n’existe pas de point de pénétration dans le camp opposé. Il faut s’assurer d’une telle case de pénétration, le plus souvent sur la septième ou huitième rangée.

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous, adhérents ou non !

Cours Adultes

Reprendre vers le centre

Pour résister à l’attaque ennemie de la Q et du N, il était nécessaire de reprendre du pion f.

Nous nous guidons dans cette jungle en noir et blanc que peut être notre jeu en nous fiant, parfois aveuglément, à des principes, véritables Tables de la Loi échiquéenne. Un de ces préceptes est que le pion doit toujours reprendre vers le centre. Mais, la vraie maîtrise est bien de savoir quand outrepasser ces règles. Selon la disposition des pièces adverses et de leur nature (N + Q ou R + Q), il peut être nécessaire de ne pas appliquer cette règle sans réflexion, afin de mieux résister à l’attaque ennemie.

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous !

L’attaque du triangle

Deux aspects : l'attaque de minorité et l'attaque d'un fianchetto
L’attaque de minorité et l’attaque d’un fianchetto

Ce soir Valentin évoque un nouveau type de percée de pions, l’attaque du triangle, c’est-à-dire d’une chaîne de pions disposés en triangle. L’exemple typique sera les trois pions d’un fianchetto, abritant un B développé sur l’aile ou la disposition inverse (la pointe du triangle dirigée vers son propre camp) permettant l’attaque de minorité.

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire à ces cours ouverts à tous

Déséquilibre matériel

Dans cette position, les Noirs prendront le N avec la Q, initiant une série d’échanges qui les laisseront avec N N B contre Q et p. Quel camp sera le plus fort ?

Durant la partie, le joueur doit constamment évaluer la position. Pour cela, il est nécessaire de posséder une bonne compréhension positionnelle. Nous sommes parfois confrontés à des situations, où nous pouvons créer ce déséquilibre du matériel. En théorie, nous connaissons tous la valeur de nos pièces et si l’échange sera équitable ou non. Par exemple, il est de notoriété publique que trois pions peuvent être égaux à une pièce mineure et que 2 pièces mineures sont généralement mieux qu’une R. Mais, si ces règles sont exactes la plupart du temps, la maîtrise aux échecs est savoir quand les transgresser et découvrir dans les facteurs positionnels la force de ce déséquilibre matériel. Quel jeu de pièce sera le plus fort : Q et p contre B N N ou bien B B + 2p contre R N ? Valentin introduit, au travers de deux parties, cette notion délicate.