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La « Tour Prends Garde »

« La Tour Prends Garde, bulletin de la Ligue de Bourgogne et Franche-Comté vient de paraître, annonce La Bourgogne républicaine du 5 février 1949 sur Retronews. R. Picard, fondateur, directeur-président de la Ligue, vice-présidente de la Fédération Française des Échecs, 12 rue Morand, Besançon (C.C.P. Picard Échecs B.F.C 428.88 Dijon), in-8, 24 pages ; abonnement : 200 fr. Paraît tous les 15 du mois.
Petit fascicule vert espérance, très soigneusement ronéotypé, rendant compte de l’activité de la Ligue de Bourgogne et de Franche-Comté, tout empreint de l’esprit dynamique de son actif et entreprenant protagoniste qui, en quelques années, a fait de sa ligue l’une des plus fleurissantes et actives de France.
Bonne propagande, excellente liaison Inter-cercles, très bon travail de propagande en faveur des Échecs français. Une belle Initiative doit être encouragée et soutenue. »

Nous avons bien souvent évoqué dans ces pages, la provenance du nom de notre club « La Tour Prends Garde ». Maurice Thuriet, président dans les années soixante, évoquent la naissance de la Tpg à la brasserie Granvelle sous l’impulsion de Picard : « C’est la qu’à son arrivée à Besançon en 1927, M. Picard, qui avait été initié aux échecs à l’âge de 13 ans par une jeune fille anglaise, alors qu’il faisait un séjour pour apprendre la langue de Shakespeare retrouva MM. Zani, Poincenot, le Commandant Guilleminot et quelques autres. Après avoir reconstitué légalement le Cercle d’échecs de Besançon, M. Picard fonda celui de Dijon, puis de Montbéliard, Pontarlier, Baume-les-Dames et d’autres encore ; il aida le Cercle des usines Peugeot à ses débuts et donna des cours dans les établissements scolaires ou des cercles très importants naquirent — le lycée d’Horlogerie dépasse même une année les 100 joueurs — il édita sous le titre « La Tour Prends Garde » un bulletin de liaison pour lequel il eut des abonnés jusqu’en Australie. C’est du fait de ce bulletin que le Cercle d’échecs de Besançon est couramment dénommé la « Tour Prends Garde ».

Un diagramme fait sans doute à la main par R. Picard

Il nous en reste quelques exemplaires, heureusement numérisés par Pascal Pichelin, notre webmaster de la première heure, et ainsi sauvés de nos déménagements. Voici le plus ancien en notre possession, celui de juillet 1954. Le bulletin était vendu 25 frs de l’époque soit 0,50 €.

Un clic pour le pdf

Gaillard énergique que ce Picard, fondateur-président de la Ligue de Bourgogne Franche-Comté, vice-président de la FFE et qui fut notre président pendant 32 ans, record inégalé à ce jour. Il semblerait donc, au vu de la date de cet article, que cette revue fut fondée en 1949. La même année, Picard, organisait, du 2 au 11 septembre, le 24e Championnat de France à la Brasserie Granvelle.

Le FIDE du Philidor

Nos amis du Philidor Mulhouse organisaient ce week-end un double tournoi en six rondes où quatre de nos Tépégistes étaient présents : Ilies Ouchichi et Yakini Tchouka raflent les deux premières places du Tournoi A (pour les plus de 1500) et Laurent Abenzeller à la 8e place du Tournoi B (- 1600) et notre petit champion de Franche-Comté petit poussin, Alexandre Robinet, à la 21e place avec une performance à 1158.

Vacances

Journée bien calme au club ! Que trois parties du Printemps…

Nos Tpgistes ont déserté notre tournoi de Printemps pour dévaler sans doute d’autres diagonales blanches, celles des pistes de ski. Nous avons eu, cependant, la visite de Benjamin, 16 ans, qui découvre les Échecs pendant le confinement, se disant débutant et venant tester ses connaissances glanées sur Internet. De fort bonnes connaissances que nous l’invitons à venir peaufiner à notre club. Si Internet, avec le jeu en ligne, a détourné bien des joueurs des clubs, nous assistons, depuis la pandémie, au phénomène inverse et heureux : des amateurs, découvrant notre jeu sur le net, viennent plus facilement à notre rencontre.

Masterclass Guillaume Sermier

Un extrait de la quatrième masterclass du Maître international Guillaume Sermier sur le « sacrifice de qualité », l’acceptation volontaire de l’échange d’une R contre une pièce légère, N ou B. Le sacrifice de qualité, en écartant les sacrifices relevant d’une dimension tactique, s’appuyant sur des motifs combinatoires, se dit « positionnel ». Il cherche à obtenir, en compensation, des avantages durables de la position. Au cours de ces huit masterclasses de 2 heures chacune, Guillaume vous réconciliera avec la théorie échiquéene, associant aux principes complexes mille et un petits conseils dont vous pourrez enrichir votre pratique de l’échiquier.

Uniquement en ligne. 80 € pour l’année ou 11 € à l’unité : Inscription

Les parties en ligne

La mise en ligne des parties de nos tournois (protégée par un code) remonte en décembre 2007, sans doute initiée par Pascal Pichelin. Vous vous êtes sans doute aperçus que, depuis quelque temps, de nombreuses parties de notre base sont marquées d’un triste * traduisant leurs absences. Quelques rares tpgistes envoient leur parties, quelques autres sont encodées par Benoît Noyelles. Qu’ils soient ici remerciés. Plus d’une quinzaine de parties à rentrer à chaque ronde ! Soit trois heures de travail pour une seule personne, sans compter le décryptage hyerogliphique de certaines. La lassitude pointe vite son nez. Pour chacun d’entre vous, quelques minutes pour envoyer votre partie.

Peut-être cette numérisation ne correspond plus à un souhait des Tpgistes, d’où ce petit questionnaire. N’hésitez pas à le remplir pour que l’arrêt ou non de cette rubrique, soit le souhait du plus grand nombre. Merci.

Sur ce sujet, notre ami Jean-Benoît lance un petit débat sur notre Forum.

Local

Dans un article, paru dans Franche-Comté et Monts-Jura¹ du 15 Juillet 1934, Adrien Nicklès, pharmacien à Besançon (1853-1936), conte ses souvenirs du Cercle des Échecs fondé en 1868, sans doute autre nom de la Société des Échecs de Besançon, relatant la vie et la mort de cette association. Ce cercle « fut fondé en 1868 par un petit groupe d’amateurs dont faisaient partie le conseiller Clère, le marquis Sylvestre de Jourfroy, Phil. Faucompré, Cretin, les peintres de Lispré et Honoré Chapuis. Ils se réunissaient dans une petite salle du Café Granvelle. « Tous les amateurs du jeu d’échecs peuvent, du reste, se présenter tous les jours, pouvait-on lire dans Le Petit Comtois du 18 février 1895, de cinq heures à sept heures et après dîner, dans la petite salle des réunions à côté du café Granvelle ; ils trouveront toujours des partenaires qui se feront un plaisir de les instruire ou de répondre à leur gracieuse provocation. » Sans doute la Salle Républicaine, où, un siècle plus tard, quasiment jour pour jour, notre Tpg s’installa pour quelques années avant de rejoindre le Snooker Club.

Honoré Chapuis (1798 -1896), le peintre cité plus haut – Un coin de Granvelle, 1891.
Ce coin, opposé à la Brasserie Granvelle, n’est autre que le Pavillon du Helder,
détruit en 1925, où se réunissaient les joueurs bisontins de la Belle Époque.
Crédit image : avec l’aimable autorisation de Burston & Hewett.

« Le nombre, toujours grossissant de nos sociétaires nous obligea à déménager, poursuit notre pharmacien, au Pavillon du Helder », après la Grande Guerre, précise notre Président des sixties, Maurice Thuriet² , un café qui se trouvait à l’angle de la rue Mégevand et de la Préfecture, sans doute l’ancien corps de garde  décrit par Gaston Coindre . « Dans l’axe de l’allée principal, Bertrand éleva, en 1879, le petit temple grec que Valet, limonadier, intitulait Salon des rafraîchissements », évoque Gaston Coindre dans Mon vieux Besançon, dont il ne reste plus que le portique à colonnes ioniques encore visible.

Gaston Coindre – Pavillon de rafraîchissement de Valet, Mémoire Vive

La carte postale ci-dessous, de la fin du XIXe siècle, nous offre le cadre plus réaliste du lieu où se rencontraient les pousseurs de bois de la Belle Époque et, qui sait, peut-être quelques uns sont-ils là, parmi ces braves bourgeois bisontins, posant crânement sous l’œil du photographe.

Café Cassard, vers 1880-1900 – Mémoire vive

« Mais survint la guerre, et avec elle la fatale et graduelle débandade, conclut tristement notre apothicaire échéphile. Le chiffre réduit des camarades nous ramena à notre primitif Granvelle. C’est là qu’était né, c’est là que s’éteignit, il y a quelques années, notre regretté Cercle des Échecs. » Voici une dernière vue de ce petit pavillon vers 1900. Il abritait alors le Cercle de l’A,  l’Association générale des Étudiants de Besançon.

Ce portique à colonnes ioniques supportait un fronton et marquait l’entrée d’un établissement où d’élégantes bisontines venaient se désaltérer. En 1925, la Commission des promenades municipale, souhaitant agrandir la Promenade Granvelle, ordonna la démolition de ce bâtiment menaçant ruine et que l’on appelait alors « le café Helder » ou « le temple grec ». On conservera les quatre colonnes de pierre de son portique afin qu’il serve d’armature à une décoration florale.

¹ L’ancien club des échecs de Besançon.
² Une société bisontine centenaire.

Initiation en ligne


Nous avons, pour cette année encore, relancé les initiations en lignes en les proposant dans la rubrique Pour Sortir du site Internet de L’Est Républicain qui la répercute quotidiennement dans sa version papier, petite piqûre de rappel de l’existence de notre club. Nous sommes classés dans la rubrique Jeu de société et non Sport. Les journalistes de l’Est Républicain le savent bien d’ailleurs, car en février 2017, ils avaient lancé ce débat : Les échecs sont-ils un sport ? Un bien petit détail en comparaison de ce petit coup de pub journalier !

Printemps – Ronde 2

L’arrivée du Printemps et des beaux jours n’ont pas détourné les pousseurs de bois des échiquiers. Un beau succès pour notre tournoi printanier avec ses 33 participants. Et surtout, cela faisait longtemps, onze jeunes, du poussin au benjamin, sont venus taquiner les anciens ! Premières retombées de nos efforts auprès des jeunes depuis septembre avec l’arrivée de notre entraîneur Vincent Chauvet.

Nous souhaitons la bienvenue aux nombreux nouveaux tépégistes : Camille Bertaigne, Noé Bobillier-Chaumont, Gilles Boullier, Émile Cochard, François Collin-Regnier, Johan Daga, Rémy Kouidria et Lorenzo Tinguely. Tous nos encouragements à Théophile Cochard dont ce sera le premier tournoi interne, ainsi qu’à notre poussin Mathis Lagoutte, déjà un vieux routier, gonflé à bloc depuis le Championnat de Franche-Comté, et qui entame le tournoi en engrangeant un demi-point !