Échecs au Parc

La saison se terminant ou presque et la salle du Billard Club étant en chantier (dégât des eaux, mais heureusement notre salle a été épargnée), je vous propose, si le temps le permet, d’avancer nos Échecs au Parc dès samedi prochain 2 juin. Rendez-vous à la Gare d’Eau à partir de 14 h 30. Comme chaque année, je sollicite votre aide pour l’installation. Pour les volontaires, rendez-vous à 14 h 15 au parking de la préfecture, gratuit la fin de semaine. L’activité est ouverte à tous, membres du club ou non. N’hésitez pas à nous rejoindre. Avant de venir nous retrouver, jetez un œil sur la page d’accueil afin de vérifier où nous serons.

Loubatière -Interrégionale

Concernant la phase interrégionale de la coupe Loubatière disputée ce jour à Montbéliard, notre équipe (Tuan-Anh et Anh-Hoang Tran, Bernard Py et moi) n’a pas brillé. Nous terminons 7e ex equo sur 8 ! Défaite contre L’Echiquier Nancéen et contre Mulhouse, match nul contre Esbarres. Nous étions le 6e Elo sur 8 au départ. Qualification donc pour la finale de Nancy Stanislas et Bischwiller.

Jean-François Corsini

Pl. Equipe Pts j. d. p. c.
1 Nancy Stanislas 9 3 7 8 1
2 Bischwiller 9 3 6 9 3
3 Seichamps 7 3 -2 4 6
4 Mulhouse Philidor 5 3 1 6 5
5 Echiquier Nanceien 5 3 0 4 4
6 Montbeliard 5 3 -2 4 6
7 Esbarres 4 3 -3 3 6
8 Besancon T.P.G. 4 3 -7 2 9

 

Tous les résultats  dans l’onglet Équipe/Loubatière

Plus d’une tour dans son sac

Dans cette position, Michel retire son fou 25. Bb1 ?! Verrez-vous le coup élégant qu’il manqua ?

Perdre deux fois une partie

UNE RÉFLEXION SUR « PERDRE DEUX FOIS UNE PARTIE »

  1. En effet, comme Philippe le dit bien 12. cd4 Bd6 n’est pas très logique, le meilleur coup est Bb6, car si on voulait jouer Bd6, pourquoi ne pas jouer directement 7... Bd6 au lieu de Bc5. Donc, çà se joue, mais c’est moins bien.

Prendre le temps de jouer

La grande salle du Kurssal animée par le brouhaha joyeux des joueurs peu compatible avec le calme nécessaire au jeu des rois !

Nous avons participé, cette fin de semaine, à la deuxième édition de Ludinam qui se déroulait au Kursaal. La première impression, quand nous fûmes conduits par un dédale de couloirs vers une petite salle du premier étage où déjà s’installaient nos collègues du Shogi, les échecs japonais, nous avons pensé que cela n’allait pas aider à sortir notre jeu de sa confidentialité. Mais un petit tour dans les salles animées, certes, mais bruyantes du rez-de-chaussée, nous a vite fait apprécier le choix judicieux des organisateurs de ce lieu en la compagnie sympathique des joueurs de shogi. La belle organisation du collectif (fléchage entre autres) nous a amené des visiteurs, sinon nombreux, du moins intéressés par une future adhésion. Nous connaissons aussi la difficulté des joueurs occasionnels à franchir la porte d’un club et la fragilité de telles intentions. En tout cas, certains viendrons nous rendre visite cet été aux Échecs au Parc.

Coupe de la Ligue (moins 1600)

Bonsoir à tous,

La finale de la Coupe de la Ligue s’est déroulée aujourd’hui à Louhans avec huit équipes. Aucune équipe forte puisqu’un seul des 32 joueurs était supérieur à 1499. Aucune féminine. Énorme surprise avec la victoire de “Besançon TPG 1”, 6e au départ par la moyenne Élo, la seule équipe remportant ses trois matchs. Anecdote croustillante : l’équipe “Gueugnon”, 1re au départ par la moyenne Élo, termine à la 6e place. Curieuse inversion de place avec TPG 1. Vous trouverez tous les résultats enregistrés sur le site fédéral.

Ambiance excellente, première rencontre des joueurs des deux ZID en équipe, malgré la cadence 50 min et 10 s qui empêche de prévoir l’heure exacte des ronde 2 et 3 et allonge le temps de jeu.

Salutation, Jacky Fargère

Pl. Equipe Pts j. d. p. c.
1 Besancon Tpg 1 9 3 4 6 2
2 Montbeliard 7 3 3 7 4
3 Besancon Tpg 2 7 3 2 7 5
4 Dijon Ducs 6 3 1 6 5
5 Louhans 6 3 -1 4 5
6 Gueugnon 5 3 0 6 6
7 Esbarres Bonnencontre 4 3 -3 4 7
8 Beaune 4 3 -6 3 9

 

Les résultats complets dans l’onglet Equipes/Coupes.

UNE RÉFLEXION SUR « COUPE DE LA LIGUE (MOINS 1600) »

  1. Un grand bravo à nos valeureux représentants qui ont porté haut les couleurs de la TPG ! Deux équipes du club dans cette première finale de la ligue des -1600. Avec une première et une 3e place à la clé ! Merci à tous les joueurs qui se sont engagés dans cette compétition.

    Le directeur technique, Jean-François Corsini

Les noirs ou les blancs ?

Il est pour nous, aujourd’hui, une évidence, en nous installant devant l’échiquier, que les Blancs auront le trait. Et pourtant, cette convention est plus récente qu’on ne le croit. Reliquat peut-être de l’esprit chevaleresque d’antan, d’un Messieurs les Anglais, tirez les premiers  échiquéen. François-André Danican Philidor, dans l’édition originale (1749) de son célèbre traité Analyse du jeu des Échecs, cite un partie dans laquelle les Noirs se déplacent en premier :

Analyse du jeu des échecs de Philidor

Phillip Sergeant, dans son History of British Echecs rappelait qu’Alexander McDonnell (1798-1835), au cours du match qui l’opposa à Labourdonnais, préférait avoir les Noirs en tant que premier ou deuxième joueur. C’était une mode courante à cette époque, qui persista chez un grand nombre de joueurs. Dans l’Immortelle d’Adolf Anderssen contre Lionel Kieseritzky, le 21 juin 1851 à Londres, partie devenue célèbre pour les sacrifices audacieux (deux tours, un fou et une dame), Anderssen a les Noirs, mais joua en premier.

L’Exposition universelle de Londres attira plusieurs dizaines de milliers de visiteurs des pays étrangers. Le Britannique Howard Staunton, considéré comme le meilleur joueur de l’époque, souhaite affronter l’élite européenne. Plusieurs pays envoient leurs meilleurs joueurs et Anderssen représente l’Allemagne, un inconnu pour les Anglais. Mais, en demi-finale, en cinq parties, Anderssen élimine Staunton sur le score de 4 à 1. Une défaite que Staunton, homme sombre et orgueilleux n’apprécia guère, mais qui assoit définitivement la réputation d’Anderssen comme l’un des meilleurs joueurs de l’époque.

Anderssen-Kieseritzky
Adolf Anderssen et Lionel Kieseritzky

Cette partie inspira et ravit d'innombrables joueurs d'échecs. Considérée comme typique de l'ère romantique dans laquelle les joueurs aimaient sacrifier du matériel allègrement pour s'approcher rapidement du roi ennemi. Anderssen débuta également avec les Noirs dans trois de ses parties (6e, 8e et 10e) contre Paul Morphy lors du fameux match de 1858 à Paris, jouant 1.a3 e5 2.c4, une défense sicilienne avec un tempo supplémentaire.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la pratique des Blancs jouant en premier n’était pas encore devenue une norme. George Walker dans son traité populaire The Art of Chess-Play, A New Treatise on the Game of Chess (1846), énonce les règles du London’s St. George’s Chess Club : le joueur qui joue en premier a le choix de la couleur ; si les joueurs jouent plusieurs parties dans la même séance, le trait changera à chaque partie, mais chaque joueur continuera à utiliser la même couleur qu’il avait à la première partie. Staunton observe encore en 1871 que « beaucoup de joueurs cultivent toujours l’habitude idiote de jouer exclusivement avec la même couleur. »

En 1880, la règle 9 du Tournoi de New-York spécifie : "À chaque ronde, le joueur aura le trait alternativement ; à la première partie, les blancs seront déterminés par tirage au sort et joueront en premier. Dans tous les cas, le joueur ayant le trait jouera les Blancs."

Trois ans plus tard, le Revised International Chess Code, publié au tournoi de Londres en 1883, dans sa règle 2 "Before the beginning of the first game the first move and choice of colour are determined by lot. The first move changes alternately in match play", prévoyait encore que le joueur ayant remporté le tirage au sort le droit de jouer en premier pouvait également choisir sa couleur. En 1889, Wilhelm Steinitz écrit dans The Modern Chess Instructor que "dans tous les matches et tournois internationaux et publics [...] il est de règle que le premier joueur soit les Blancs". Emanuel Lasker se sent encore obligé d'affirmer dans son Manuel, publié pour la première fois en 1927, que "les Blancs jouent le premier coup."