La première vidéo du Maître International Guilaume Sermier est en ligne. Vous la retrouverez dans l’onglet Aprendre/Stages du menu supérieur. Guillaume aborde avec une pédagogie claire et précise les thèmes classiques échiquéens : échanges de Q, B de couleur opposée, etc. Mais au travers de ces sujets vastes et importants, Guillaume vous réconciliera avec la théorie échiquéene, associant aux principes complexes mille et un petit conseil dont vous pourrez enrichir votre pratique de l’échiquier.
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Stages
Vous l’avez sans doute remarqué, devant le peu de participants l’année dernière, les cours pour joueurs confirmés sont passés à la trappe. Ils sont toujours disponibles en vidéo dans l’onglet Apprendre/Vidéo Cours avec un abonnement annuel de 60 € pour une soixantaine d’heures (il n’est pas nécessaire d’être adhérent au club pour en bénéficier).
En remplacement et pour redynamiser ces cours, une possibilité de stages est à l’étude : proposés par nos forts joueurs, par thèmes, objectifs, éventuellement selon la demande, une à plusieurs séances de 1 h 30 ou plus. Intéressé ? Alors, répondez à ce sondage par un clic.
Bon et mauvais B
Les Blancs ont un pion de moins, mais notez que le B de cases noires à l’œil mauvais sur le pion b2. Seul le K le protège. Le B blanc est vraiment un bouffon, se tapant la tête sur g6 qui est un véritable mur. Les Noirs sont mieux que joueriez-vous ?
L’activité du B dépend fortement de l’emplacement des pions. Un B qui n’est pas bloqué par ses pions propres est bon, alors qu’un mauvais B a sa mobilité limitée par ses propres pions (et parfois par les pions de l’adversaire). Le principe suivant de l’interaction entre les pions et le B fut formulé par l’ancien champion du monde José Raul Capablanca : lorsque votre adversaire possède un B, vous devez placer vos pions sur la même couleur que le B adverse. Mais, si vous le possédez, alors vous devez essayer de placer vos pions sur les cases de la couleur opposée, peu importe si votre adversaire a un B ou non. Avec son calme de panda échiquéen, notre Valentin, illustre cet aphorisme au travers de deux parties.
Les cours sont ouverts à tous, licencié ou non.
Le K au centre
Comment les Blancs profitent du K resté au centre ?
« Roquez aussi vite que possible ! » Chacun de nous connaît ce commandement issu des tables de la loi échiquéenne. Si, au lieu de développer ses pièces, votre adversaire a joué des coups de pions inutiles, prenant du retard dans le développement des pièces mineures ou trop gourmand, il s’est précipité sur vos pions, il a négligé la sécurité de son roi. Un roi au centre est vulnérable aux attaques ennemies et il faut rapidement profiter, nous conseille Valentin dans le cours de ce soir, parfois même au prix d’un pion, de l’imprudence suicidaire du monarque ennemi en ouvrant le jeu, tout en l’empêchant de se mettre à l’abri par un roque tardif.
L’espace
Les Blancs ont un avantage d’espace.
Soixante-quatre cases sur l’échiquier ! Chaque camp au départ contrôle leurs trois premières rangées. Mais aussitôt que les Blancs jouent le premier coup 1. e4 (par exemple), leur contrôle de l’espace augmente considérablement : le pion, le B et la Q déjà attaquent des cases du territoire noir. Aussi longtemps que les Blancs ne commettront pas d’erreur ou ne perdront pas un tempo, ils continueront à commander un peu plus d’espace que les Noirs. C’est pourquoi avoir le trait est un avantage et les Blancs gagneront plus souvent la partie.
L’espace est vital. Celui qui domine le plus grand nombre de cases possédera un champ de manœuvre pour ses pièces, causant contre-temps et menaces à l’adversaire. Un avantage spatial est souvent l’indice d’un avantage positionnel déterminé par la structure de pions. Mais aux Échecs, nous le savons que trop bien, rien n’est simple : « Pour valoriser l’espace, prenez-en autant que possible, mais ne soyez pas trop gourmand, nous avertit Kasparov. Votre pion de pointe peut être stoppé et détruit et les pièces ennemies pourront faire irruption, au travers des brèches apparues et alors aucun résultat ne peut être espéré ». Valentin, toujours précis, nous explique ce concept.
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Deux fous gagnent, jamais trois !
La paire de B
Des B monstrueux dans le Gambit Danois !
« La paire de B » est un thème qui semble facile à comprendre. Tout le monde sait que la posséder est un avantage face à un adversaire qui ne l’a possède plus et nous savons tous aussi qu’elle s’exprime le mieux dans des positions ouvertes. On en parle constamment à tous les niveaux de jeu. Les grands maîtres la mentionnent presque toujours dans leurs analyses, car elle représente souvent le lien stratégique vital de leurs parties. Mais comment faire pour distinguer les situations susceptibles de favoriser les B contre la paire B–N ou la paire de N ? Et ensuite, comment procède-t-on pour rendre concret cet avantage théorique ? Et rappelons-nous l’aphorisme du grand Alekhine, sur l’échiquier : “Deux fous gagnent, jamais trois !”
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Miniatures
Comment les Blancs achèvent-ils leur adversaire ?
Une partie miniature comporte habituellement moins de vingt coups (vingt-cinq pour certains auteurs) et se termine par le gain d’un des camps. Elles ne se terminent aussi vite que par la faute de l’adversaire. Valentin propose l’analyse de quelques-unes pour reconnaître et éviter les erreurs qui aboutissent à un tel décès prématuré.
Cours Adulte
Majorité de pions
Comment les Noirs vont permettre l’avance de leur majorité ?
Des échanges de pions au centre pourront conduire à des structures asymétriques et les adversaires se retrouveront avec une majorité de pions de chaque côté de l’échiquier. La majorité de pions est un élément stratégique décisif. Elle peut être comme un phare qui signale la direction où devra se développer le jeu. Une majorité peut apparaître sur les flancs ou au centre. L’avance des pions donnera alors de l’espace à ses propres pièces tout en limitant celle de l’adversaire avec comme but ultime : la création d’un pion passé. Mais point d’avance kamikaze, la majorité doit progresser avec l’appui de l’arrière et rester flexible sans permettre le blocage ennemi.
« Les pions sont l’âme du jeu d’échecs, conclut Valentin. La structure de pions est sans aucun doute un des éléments les plus importants pour évaluer n’importe quelle position, mais il n’est pas toujours facile de comprendre la portée de cette sentence philidorienne ».
Pendez-les haut et… cours !
Les pions pendants
Valentin aborde aujourd’hui un nouveau thème. On appelle pions pendants un duo de pions centraux situés côte à côte sur la même rangée, sans acolytes de leur camp sur les colonnes adjacentes et sans pion adverse sur leurs colonnes. Cette configuration s’obtient avec les deux couleurs et dans de nombreuses ouvertures, particulièrement fréquemment dans le gambit dame refusé, mais aussi dans les ouvertures suivantes : la Nimzo-indienne, l’Ouest-indienne, et même de la Grunfeld.
La structure de pions pendants est à double tranchant, leur force réside dans leur contrôle de nombreuses cases clés centrales situées devant eux, mais leur faiblesse dans leur manque de mobilité, l’avancée de l’un ou de l’autre créé des cases faibles qui pourront être occupées par des pièces adverses et privées du soutien d’autres pions amis, ils peuvent devenir des objectifs d’attaque. Leur faculté de donner naissance à un pion passé est également limitée. Ils possèdent une grande force dynamique, avec la possibilité menaçante de l’avance (d4-d5 ou plus rarement c4-c5) qui doit toujours être gardée à l’esprit par le camp adverse.
Les Blancs doivent :
- éviter les échanges affaiblissants et jouer très activement, envisageant la poussée d’un pion pour obtenir une forte attaque.
- contrôler e4, f5 et f4. e4 est particulièrement important.
- tenter de se créer un pion passé en poussant d5 au bon moment, redonnant vie au Fou souvent poster en b2. L’avance c5 est aussi possible, la fragilité de d4 est alors contrebalancée par le contrôle de la case d6 et une possible faiblesse noire en b7.
- lancer a4-a5 pour échanger en b6 et laisser les Noirs avec un pion faible sur la colonne a ou b.
- tenter d’installer la cavalerie en e5 et jouer sur le flanc du Roi avec l’avance f4-f5 (avec prudence car cela peu fragiliser le centre).
Les Noirs doivent :
- échanger les pièces pour désamorcer l’attaque blanche.
- mettre les pions sous haute surveillance pour parer à toute éventualité de rupture (d4-d5 particulièrement).
- harceler les pions pendants, pour casser l’initiative et réduire l’adversaire à la défense passive.
- envisager dans certains cas une rupture par b5 ou e5 pour isoler un pion blanc ou pour forcer une avance désavantageuse, créant des cases faibles qu’il faudra s’empresser de bloquer, puis attaquer le pion arriéré.
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Cours Adultes
Roques Opposés
10. ..b4, le début d’une attaque dévastatrice par Valentin
Comment attaquer avec les roques opposés ? Ce type de variantes conduit à des parties aiguës, choisies par les Grands Maîtres lorsqu’ils doivent jouer pour le gain. Pas de crainte, comme dans le roque symétrique, de s’ouvrir le ventre en lançant la garde rapprochée du roi à l’assaut du monarque adverse. L’avancée des pions « d’assaut » chers à Hans Kmoch, l’auteur de L’art de jouer les pions, la prise de l’initiative pour gagner la « course » au Roi, n’affaiblira pas la sécurité de notre propre roi.
La rapidité de l’attaque est primordiale : le camp, le premier attaqué, est forcé de se replier en défense et ne peut lancer une contre-offensive à l’autre aile. Cependant, la règle « premier arrivé, premier servi », l’attaque kamikaze, ne fonctionne pas toujours. L’analyse de la structure de pions est nécessaire avant d’opter pour un tel roque, en particulier le bouclier du roi adverse : trois pions alignés rendront difficile la mise en place d’un levier pour ouvrir une colonne pour nos pièces lourdes. Commencer, peut-être, par avancer un ou deux de pions sur l’aile où l’on compte mener l’offensive avant de roquer. Le Maître Valentinou Roclovitzky revient de son brillant tournoi de Cracovie avec deux de ses parties pour nous illustrer cette nouvelle notion.