Qui a dit que les Échecs ne sont qu’un sport cérébral ? Nos parties de cinq heures ne font pas travailler que nos méninges. Confortablement installés devant notre échiquier, nous dépensons de l’énergie. Une étude scientifique prouve qu’un joueur pendant une partie augmente son rythme cardiaque à 90 battements par minute (la moyenne au repos étant de 70), permettant ainsi à l’oxygène et au glucose d’être mieux acheminés jusqu’au cerveau, avec comme conséquence une augmentation de la consommation d’oxygène, puis de la fréquence respiratoire et, au final, une dépense énergétique accrue atteignant 130 kcal/h, ce qui représente tout de même 520 kcal au bout de 4 heures de jeu, l’équivalent pour un homme de 60 kg d’un peu moins de 3 heures de marche tranquille à 3 km/h et, un peu plus d’une heure de course à pied à 8 km/h. Selon certaines études, ces variations du rythme cardiaque seraient comparables à celle d’un pilote de Formule 1 !
Les échecs, un jeu paisible ! Nous les connaissons bien pour les avoir expérimentés, ces moments de tachycardie lors d’un blitz, devant un zeitnot ou devant une position où nous croyons déceler une belle combinaison. Ce stress, provoqué par ce jeu à l’apparence si pacifique, peut entraîner des troubles du rythme cardiaque, parfois jusqu’à 160 pulsations/mn, qui furent fatales à certains. À la 41e Olympiade en Norvège, le « palpitant » de deux joueurs arrêta sa pendule, l’un durant une partie, l’autre dans sa chambre d’hôtel après une journée de compétition*.
* Le stress du jeu n’intervint sans doute que comme facteur déclenchant d’une pathologie sous jacente. Malgré ce petit article, il faut bien l’avouer, tous les joueurs d’échecs ne sont pas des athlètes à l’hygiène de vie irréprochable.