En France, dans les années 90, à peine 10 % de joueuses. Le nombre de féminines a doublé ces 20 dernières années, elles représentent aujourd’hui 21,10 % des licenciés. Deux femmes pour 10 hommes. Il y a encore bien du chemin à parcourir… Pourquoi si peu de femmes devant l’échiquier ? On a beaucoup argumenté, et même déliré sur ce sujet, sans pourtant apporter vraiment de réponse cohérente. Il n’en fut cependant pas toujours ainsi. Particulièrement au Moyen Âge où les femmes pratiquaient ce jeu autant que les hommes. Nino tente de répondre à cette question.
Nino nous donna également un aperçu étonnant des échecs géorgiens. Le pays, séquelle peut-être de son passé Soviétique, ne connaît pas notre fonctionnement en club. Ne croyez pas que l’on ne joue pas, bien au contraire, c’est presque le loisir national. Le Géorgien, au caractère méridional et sociable, prend son échiquier sous le bras, toque à la porte de son voisin et en découd. Mais point de compétitions, de tournois, de classement FIDE comme ici. Et si un Géorgien vous propose une partie, méfiance ! Ce ne sera pas une mazette comme notre joueur occasionnel français, il pourrait bien approcher les 2000…
Un enfant intéressé et avec quelques dispositions pour le jeu, fréquente alors assidûment le palais des Échecs avec une optique déjà toute professionnelle. Des formateurs lui proposeront des dizaines d’heures de cours par semaine et les parents s’enorgueilliront d’un avenir de champion pour leur rejeton.
Imaginons en France une fillette disant à son papa :
— Je veux devenir championne d’Échecs.
Réponse assurée :
— Passe ton bac d’abord !