Dans quel pays est mort Bobby Fischer ?
Né le 9 mars 1943 à Chicago aux États-Unis, Bobby Fischer est mort le 17 janvier 2008 à Reykjavik en Islande. Après s’être retiré de toutes les compétitions en 1972, Fischer a disputé en 1992, à Sveti Stefan et à Belgrade, pendant les guerres de Yougoslavie, un match revanche contre son adversaire de 1972, Boris Spassky, en violation de l’embargo proclamé par le département d’État américain.
Menacé de poursuites par son propre pays, il a terminé sa vie en exil en Hongrie, puis, de janvier 2000 à mars 2005, au Japon et, de 2005 à 2008, en Islande. Il y a multiplié les déclarations antisémites et anti-américaines. Bobby avait obtenu la nationalité islandaise alors qu’il était encore en détention au Japon pour avoir voyagé avec un faux passeport en 2005. Il est arrivé en Islande en mars de cette même année et vécut jusqu’à sa mort à Reykjavík.
Souffrant d’une insuffisance rénale dégénérative, Fischer ne souhaitait pas prolonger sa vie à n’importe quel prix par l’utilisation abrutissante d’analgésiques ou restant dépendant d’une machine à dialyser. Il passa les derniers mois de sa vie près de son ami (et porte parole) le plus proche, Gardar Sverrisson, dont la femme Krisín, infirmière s’occupa de lui. Les enfants de Gardar, surtout le fils, très proche de Bobby, furent ses seuls contacts durant ses deux dernières années de vie. Fischer avait demandé à Gardar qu’il souhaitait être enterré dans le petit cimetière de l’église de Laugardælur, en dehors de la ville de Selfoss, à 60 km au sud de Reykjavik, endroit visité de nombreuses fois avec Gardar et son épouse, Krisín dont les parents vivaient là. Cette campagne de Laugardælur, disait-il, serait parfaite pour son dernier lieu de repos, s’il devait mourir en Islande.
Sa tombe est devenue une attraction majeure pour les touristes, de longues files se formant pour la visiter respectueusement selon les habitants de la région. L’un d’eux, Halldór Þórarinsson, croit cependant que l’endroit ne devrait pas être développé pour le tourisme. « Il a choisi cet endroit pour sa paix. Ce ne serait pas respecter son désir d’en faire une attraction, à moins que ce ne soit avec respect et considération. »