Archives par mot-clé : Club

La Tpg se déconfine !

Le bonnet rouge n’est pas compris dans l’offre.

Soucieuse de vous permettre un déconfinement tout en élégance, la Tpg vous propose sa nouvelle collection estivale. Cet après-midi, le top-modèle bien connu, Jean Le Floch, en a présenté cette déclinaison bretonne.

Malgré les efforts de Jean pour habiller notre déconfinement de couleurs glamours, nous devrons encore patienter avant de retrouver nos « têtes à têtes » échiquéens. Dans cette 2e phase qui débutera le 2 juin, le Gouvernement a donné son accord à la réouverture des équipements sportifs de plein air, mais aussi ceux couverts dans toutes les zones vertes. La pratique sportive devra respecter strictement les consignes sanitaires en vigueur et pour ce qui nous concerne :

  • pas de rassemblement de plus de 10 personnes dans l’espace public (pas d’échecs au parc, de tournois pour l’instant),
  • respect de la distanciation physique (5 mètres minimum),
  • pas de contact entre les pratiquants (à moins d’inventer une variante où l’on ne se prend plus les pièces ?).

Donc rendez-vous en septembre !

Distanciation sociale

Gilbert Jonet

Je reçois, ce soir, ce bien triste message de Jean-Louis Loux, président du Roi Blanc Montbéliard.

« Bonjour,
J’ai appris récemment le décès de Gilbert JONET suite à un accident de voiture. La gendarmerie suppose un malaise au volant. Il avait été membre du club de Mandeure, ensuite,  membre de notre club, à Montbéliard, avant de rejoindre la TPG à Besançon. Nous nous joignons à la douleur de la famille.

Amicalement. »

Jean-Louis

Depuis quelques années, en effet, Gilbert, nous rejoignait les samedis, ne rechignant pas à faire les soixante kilomètres qui séparaient son petit village de Vernois, au pied du Château de Belvoir, de Besançon, pour participer à nos tournois internes et au jeu par équipes. Son jeu d’attaque et rapide, aux sacrifices parfois inattendus, était souvent déstabilisant pour ses adversaires. Nous regretterons tous la présence discrète de cet ami de longue date.

RÉFLEXIONS SUR « GILBERT JONET »

  1. Je suis très attristé par le décès de Gilbert que j’ai croisé de longue date dans les rencontres d’échecs, déjà à l’époque du club de Mandeure qui a disparu depuis longtemps. Il me laissera l’image de quelqu’un d’aimable, gentil, discret, et très agréable partenaire ou adversaire d’échecs.

  2. J’ai toujours connu (sans vraiment le connaître) Gilbert. Je l’ai même déjà affronté lors de mes débuts en interclubs fin 80, début 90 quand il jouait à Mandeure.
    Paix à son âme !

  3. Quelle tristesse !
    Un Monsieur si sympathique, toujours souriant.
    C’est avec lui que j’ai joué ma plus courte partie jusqu’à présent : abandon au 4° coup dans le tournoi interne.

  4. Gentillesse et discrétion.
    Et, de manière plus anecdotique, le souvenir qu’il jouait plus vite que son ombre (mais sans en faire à personne). C’est pour ma part, ce que je retiendrai de Gilbert.

  5. Très attristée par cette nouvelle. J’ai joué contre Gilbert plusieurs fois, il fallait réussir à ne pas se laisser entraîner par son rythme de jeu…
    Je garderai le souvenir de la gentillesse d’un coéquipier très arrangeant, toujours partant.

  6. Nous garderons tous ce souvenir de Gilbert, le seul joueur sans doute au monde, à finir sa partie avec plus de temps à sa pendule qu’en débutant. Cette rapidité lui joua d’ailleurs quelques tours et je me souviens de cette petite anecdote peu flatteuse pour moi, car manquant un peu de fair-play. Nous sommes à Pontarlier, en 1998, au cours d’une ronde groupée de Nationale IV et Gilbert est encore au Roi Blanc. Nous sommes les derniers à jouer et, du résultat de notre partie, dépendra l’issue du match. Les joueurs se sont regroupés autour de notre échiquier, plutôt agacés de me voir traîner en longueur, car ma position est une poubelle avec ses deux pions de moins et je suis dans un zeitnot terrible, à quelques secondes de la chute du drapeau. Nous sommes encore au temps des pendules mécaniques. De son côté, Gilbert, a sans doute plus d’une heure à sa pendule et, à chaque coup, nous guettons la chute éminente de ce satané petit drapeau. D’ailleurs, Gilbert, malicieux, frappe sur la pendule avec la vigueur du forgeron sur son enclume pour le faire tomber. Et notre Gilbert, entraîné par mon zeitnot, joue encore plus vite que d’ordinaire !

    Gilbert mène les Noirs

    Mais j’ai repéré un mat des épaulettes possible en f8 et plante mon cavalier devant le nez de son pion en f6. Croyant à la boulette dans l’affolement du zeitnot, il le croque sans autre forme de procès ! À l’instant même où ma dame claque sur l’échiquier en f8, infligeant le mat au Roi noir, le drapeau tombe. Gilbert s’écrie victorieux :
    Tombé !
    Ma position était désastreuse, je tombe au temps, mais Gilbert à perdu. Le mat prime sur l’échiquier !
    C’en est trop pour notre émotif Gilbert qui se dresse d’un bond, quitte la salle et disparaît dans la nuit d’hiver, terriblement en colère contre lui-même et, sans doute, un peu contre moi, de lui avoir ainsi arnaqué la partie. Mon petit brin de mauvaise conscience est vite effacé par les bourrades amicales de mes coéquipiers à qui je viens d’offrir cette victoire inattendue.

    À un des ces jours, mon vieux Gilbert et j’espère que tu ne m’en veux pas trop…

  7. C’est avec une profonde tristesse que j’apprends la disparition de Gilbert. J’entretenais avec lui une relation d’écoute depuis fort longtemps et c’est je pense en partie pour cela qu’il a décidé de rejoindre notre club il y a quelques années. Gilbert était un passionné de notre jeu à n’en point douter. Il jouait beaucoup de parties et s’engageait dans de nombreux tournois chaque année.
    Il a représenté notre club dans de nombreuses compétitions par équipe également. Toujours disponible, c’était un équipier modèle, je peux en témoigner en tant que capitaine d’équipe et directeur technique.
    Son jeu atypique en a surpris plus d’un et il fallait toujours se méfier du rythme avec lequel il jouait…
    Gilbert était un homme discret avec une part de mystère. Avec le temps j’ai appris à apprécier sa compagnie et je garde le souvenir des matchs par équipe au cours desquels il s’est de nombreuses fois imposé.
    Paix à ton âme Gilbert et pense à préparer un échiquier pour quand viendra notre tour de te rejoindre!

    Jean-François Corsini

Un modérateur pour le forum

Le forum est maintenant réservé aux membres du club. Vous devez être identifié(e)s. Pas encore inscrit, Envoyez un mail !

Nous avons de nouveau un forum depuis quelques mois, mais malheureusement sans aucun modérateur et il me paraît délicat de le laisser ainsi à l’abandon, sans aucun regard sur ce qui peut s’y écrire. Intéressé par la fonction de modérateur ?   Il ne s’agira pas uniquement de modérer, mais aussi animer. Si personne ne veut s’en charger, je serai obligé de le limiter au covoiturage et à l’espace d’échange réservé aux membres du Comité Directeur. Un clic pour en discuter.

UNE RÉFLEXION SUR « UN MODÉRATEUR POUR LE FORUM »

Chat Vocal

Logo Jitsi

Un clic sur l’icône pour tester Jitsi

Jitsi est une application libre multi-plateforme de messagerie instantanée, voix et visioconférence. Les utilisateurs ne s’appellent pas directement en choisissant un ou plusieurs contacts comme sur Skype, mais doivent entrer dans une salle de réunion créée au préalable. Jitsi est accessible directement depuis votre navigateur ou depuis les applications mobiles iOS et Android. Il fonctionne également comme chat clavier.

J’ai créé une telle salle pour tester. Un clic sur l’icône. Vous le retrouverez dans la barre latérale gauche. Mais vous ne pourrez ouvrir que l’un ou l’autre des tchats. Pour ouvrir le deuxième, clique droit sur l’icone et Ouvrir dans une nouvelle fenêtre. À vos micros ! Il pourra aussi fonctionner pour donner en direct des informations sur notre club.

Déconfiturenement

Ne vous réjouissez pas trop vite. Le déconfinement, ce n’est pas encore pour nous. Laissez vos ordis allumés !

« À partir du 11 mai, tous les français, y compris les sportifs de haut niveau et professionnels, pourront pratiquer une activité physique et sportive individuelle en plein air. A l’inverse, les sports pratiqués dans des lieux couverts, les sports collectifs et les sports de contact demeureront interdits jusqu’à nouvel ordre. Le ministère des sports proposera une liste exhaustive des disciplines et sports concernés par cette interdiction provisoire dans un guide pratique en cours d’élaboration. » La suite de l’article sur le site de la Fédération Française des Clubs Omnisports

Par ailleurs, les compétitions par équipes ne reprendrons pas. Ce sera une saison blanche. Le courrier de la ligue

2 RÉFLEXIONS SUR « DÉCONFITURENEMENT »

  1. Pas évident de jouer au parc cet été, car si tu lis les textes du déconfinement, chaque personne doit être espacée de 2 mètres minimums, donc pas l’idéal pour pratiquer les échecs. Ensuite, il faut encore que le Préfet ou la municipalité donne l’autorisation de se rassembler à la Gare d’Eau, ils vont contrôler et ne vont pas se priver de nous mettre des amendes. Il faudra être prudent, être parfaitement renseigné avant de se décider. D’ici au 1er juillet, il y aura peut-être des assouplissements, il faut attendre !

La Peste Noire

Vous connaissez bien sûr le sens d’adouber : toucher une pièce pour la remettre en place et non pour la jouer en prononçant les mots : « J’adoube ». Ce terme échiquéen, de même qu’« en passant », est utilisé en français par tous les joueurs du monde.

À ce sujet, connaissez-vous ce personnage, un des plus curieux de l’histoire de notre jeu, Joseph Henry Blackburne (1841-1924). Homme de caractère fort et changeant, passant de l’irritation à la dépression très facilement, acteur d’une série d’anecdotes qui lui valut le surnom de La Peste Noire ! Pour en avoir une idée, il suffit de dire que, après avoir perdu un match contre Steinitz, il se jeta par la fenêtre par désespoir d’avoir perdu. La bonne nouvelle était que l’on était au rez-de-chaussée, l’événement n’eut donc pas de conséquences funestes. Une autre anecdote afin d’évaluer l’autre extrémité de sa personnalité fantasque : au cours d’une simultanée donnée à l’Université de Cambridge, les étudiants pensèrent qu’il serait plus facile à battre en laissant une bouteille de whisky et un verre à chaque extrémité de la table. À la fin de la session, Blackburne avait bu les deux bouteilles et remporté tous les matchs en un temps record. Une autre anecdote, probablement apocryphe, raconte que dans une simultanée, concentré et nerveux, il boit le verre de whisky de l’un des participants. Après le match, il déclare que son adversaire lui ayant mangé un pion « en passant » et que, incidemment, il avait, lui, bu son whisky « en passant ». Toujours, il a soutenu la théorie selon laquelle boire du whisky améliorait la qualité de jeu parce que « l’alcool éclaircit l’esprit. » Fidèle à ses idées, toute sa vie, il a tenté de prouver cette théorie toutes les fois qu’il le pouvait par des cuites sévères, qui furent nombreuses durant ses 83 années de vie.

Voici la partie Zukertort – Blackburne « L’immortelle » Londres, 1883 où Blackburne ne s’était sans doute point assez éclairci l’esprit :

Après ce long détour par la Peste Noire, je reviens à ma question :

Quelle est l’origine du terme « J’adoube » : 1. de l’adoubement du chevalier, 2. du verbe « dauber» dénigrer, 3. du vieux français « adubler » signifiant  «  voir double » ?

De l’ancien français adouber lui-même venant de douber et probablement de l’ancien bas francique dubban, « frapper ». Le futur chevalier recevait lors de l’adoubement la « paumée » ou « collée », fort coup du plat de la main administré par le parrain sur la nuque.

Six bonnes réponses sur neuf. Trois tpgistes se sont fait avoir par  les origines farfelues, particulièrement pas adubler qui, si le verbe dauber existe, est une pure invention.

Le club est fermé, mais…

… pas nos activités !

Nous le savons, un joueur d’échecs est quelque peu monomaniaque (dixit Stefan Zweig) et rien ne pourra jamais s’interposer entre lui et sa passion. Je ne sais plus quel prélat italien de l’histoire, alors que sa ville était en proie aux flammes et que ses serviteurs l’exhortaient à la fuite, poursuivit sereinement sa partie et mata bellement son adversaire. Virus, morosité, confinement. Que diable ! Rappelez-vous la jolie phrase de Pierre Mac Orlan : « Il y a plus d’aventures sur un échiquier que sur toutes les mers du monde. » Nous vous invitons donc à poursuivre nos aventures de mille et une façons que vous découvrirez ci-dessous :

Le Quiz

Le rukh persan en route vers l’occident, où après bien des aventures, il deviendra notre tour. Iran, Nishapur, IX – XII e siècle – Metropolitan Museum de New-York.

Depuis son origine indienne, notre tour a subit bien des tribulations, se métamorphosant au cours de son voyage vers l’Occident chrétien, gardant toujours une importante force symbolique, mais connaissant des fortunes diverses. En arrivant en Perse, elle devient le rukh, ce rapace fabuleux de la mythologie iranienne, capable de capturer un éléphant dans ses griffes. Il s’est d’abord maintenu tel quel, puis se transforme en différents animaux et d’autres avatars pour arriver à notre tour moderne.

Parmi toutes ses transformations, que n’a-t-elle jamais été :
un chariot, un messager ou une sentinelle  ?

Trois sentinelles (warders) des pièces de Lewis, XII e siècle – British Museum

Quatre mauvaises réponses sur sept. Trois pour le messager, la bonne réponse. Placé aux extrémités de l’échiquier, le charriot de guerre indien devient naturellement le guetteur de l’ost féodal dans les pays scandinaves. Trois des douze warders des pièces de l’Île de Lewis, dont l’un sous l’aspect d’un berserker¹, au regard fou et mordant son bouclier dans une rage de combat. Célèbre dans la mythologie nordique, ils étaient décrits comme des guerriers incontrôlables, combattant férocement, le plus souvent nus ou à peine vêtus, dans un état de transe, ne ressentant pas la douleur et inspirant la crainte à leurs adversaires. Ces caractéristiques ont donné au berserker une réputation surhumaine.

La tour moderne est arrivée que tardivement sur l’échiquier, s’y installant définitivement que vers le XVe. La char arabe rukh fut traduit en latin par rochus, puis roc en français, se calquant sur le mot italien rocca, désignant une forteresse. « Comment la tour s’est-elle imposée ? Sans doute grâce à l’esthétique stylisée des pièces arabes et persanes. Ainsi, les deux pointes profilées en arc de cercle du rukh arabo-persan ont-elles été considérées comme une tour crénelée. Enfin l’anglicisme rook signifiant château, elle prend rapidement la forme d’une tour outre-Manche. Les quatre tours d’angle sont adoptées au XIVe siècle, symboles à la fois du donjon féodal et du mur d’enceinte de la villeneuve  médiévale.² »

Le messager est une pièce d’une variante des échecs, apparut vers 1200, où chaque joueur dirigeait 24 pièces. Les messagers furent la réelle nouveauté de ce jeu et lui donnèrent d’ailleurs son nom, préfigurant les Fous modernes. Ils se déplaçaient sur toutes les cases vides de toutes les diagonales, l’un de cases blanches, l’autre de cases noires. Les joueurs de l’époque n’étaient point accoutumés à visualiser les diagonales dans toute leur longueur et croyaient que cette pièce surprenante dépassait en force la Tour et donnèrent ainsi le nom de ce messager à ce jeu.

¹ Le berserker (en vieux norrois berserkr, pluriel berserkir) désigne un guerrier fauve qui entre dans une fureur sacrée berserksgangr, « marche, allure du guerrier fauve », le rendant surpuissant et capable des plus invraisemblables exploits. « Berserk » pourrait signifier « peau d’ours » (du vieux norrois ber särk : « chemise [en peau] d’ours »).
² Le jeu d’échecs, Bnf.

Vous pourrez retrouver l’ensemble des questions dans la rubrique Le Quiz de l’onglet Apprendre du menu supérieur.

Le Quiz

Aujourd’hui deux questions en une ! Je ne vous ferai pas l’affront de vous demander ce qu’est un gambit, ce coup de début de partie, sacrifiant un pion  afin de prendre l’initiative. Le dictionnaire de l’Académie Française de 1762 le définit ainsi :

GAMBITs.m. Terme du jeu d’Échecs. On dit, Jouer le gambit, Lorsqu’après avoir poussé le pion du Roi ou celui de la Dame deux pas, on pousse encore celui de leur Fou deux pas.

Mais connaissez vous l’origine géographique de ce mot et  surtout sa signification première ?

1. de l’anglais « game it » : joue-le ?
2. de l’italien « gambetto » : croc-en-jambe ?
3. de l’expression espagnole « hacer la gamba » : faire la crevette ?

Douze bonnes réponses ! Deux d’entre-vous ont choisi les origines fantaisistes de mon cru. Je dois avouer que « hacer la gamba » : faire la crevette me plaisait bien, mais gambit fut emprunté au 18e siècle à l’italien  gambetto,  désignant  à  l’origine  « croc-en-jambe ». Dérivé  de  l’italien  gamba « la jambe », issu du latin gamba « le jarret ».