Forum déserté : appel solennel

« Je suis désolé de voir que le forum est déserté : appel solennel !

  • à tous les bretteurs patentés,
  • aux futurs cadors de l’exercice,
  • et à tous les autres qui peuvent laisser un petit ou un grand mot.

Tout est bon ou presque avec tout de même un respect et une empathie un peu plus nécessaires en ce moment. Nous avons le droit de rire et se moquer un peu, j’ai toute confiance en notre président et modérateur pour nous canaliser. Connectez-vous ! »

jb

Franck nous a créé un nouveau forum.  En dépit de sa ressemblance avec l’ancien, vous êtes bien sur un nouveau forum et vous devrez créer un nouvel identifiant de connexion, utilisant l’ancien login et mot de passe si vous le désirez. Envoyez un mail pour vous y inscrire.

UNE RÉFLEXION SUR « FORUM DÉSERTÉ : APPEL SOLENNEL »

  1. Chers Amis
    Je propose ce soir à 20 h à tous les TPGistes un apéritif virtuel, un Rougeot, un canon ou une bonne bière ambrée en pensant à notre ami JB qui fait des grosses semaines et qui ne dort pas beaucoup en ce moment. On se lève tous pour Jean-Benoît à 20 h ! Skroll ! Comme disent les Vikings !

Le Quiz

Depuis quand, les Blancs jouent-ils en premier : le Moyen-Âge, l’époque de Philidor, la fin du XIXe ?

Bravo au 2 tpgistes qui ont trouvé la bonne réponse !

J’étais bien persuadé que vous ne trouveriez pas la bonne réponse, car elle est surprenante ! Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la pratique des Blancs jouant en premier n’était pas encore devenue une norme. Il est pour nous, aujourd’hui, une évidence, en nous installant devant l’échiquier, que les Blancs auront le trait. Et pourtant, cette convention est plus récente qu’on ne le croit. Reliquat peut-être de l’esprit chevaleresque d’antan, d’un Messieurs les Anglais, tirez les premiers. François-André Danican Philidor, dans l’édition originale de son célèbre traité Analyse du jeu des Échecs, cite un partie dans laquelle les Noirs se déplacent en premier :

Analyse du jeu des échecs de Philidor

Phillip Sergeant, dans son A History of British Echecs rappelait qu’Alexander McDonnel (1798-1835), au cours du match qui l’opposa à Labourdonnais, préférait avoir les Noirs en tant que premier ou deuxième joueur. C’était une mode courante à cette époque, qui persista chez un grand nombre de joueurs. Dans l’Immortelle d’Adolf Anderssen contre Lionel Kieseritzky, le 21 juin 1851 à Londres, partie devenue célèbre pour les sacrifices audacieux (deux tours, un fou et une dame), Anderssen a les Noirs, mais joua en premier.

L’Exposition universelle de Londres attira plusieurs dizaines de milliers de visiteurs des pays étrangers. Le Britannique Howard Staunton, considéré comme le meilleur joueur de l’époque, souhaite affronter l’élite européenne. Plusieurs pays envoient leurs meilleurs joueurs et Anderssen représente l’Allemagne, un inconnu pour les Anglais. Mais, en demi-finale, en cinq parties, Anderssen élimine Staunton sur le score de 4 à 1. Une défaite que Staunton, homme sombre et orgueilleux n’apprécia guère, mais qui assoit définitivement la réputation d’Anderssen comme l’un des meilleurs joueurs de l’époque.

Adolf Anderssen et Lionel Kieseritzky

Cette partie inspira et ravit d’innombrables joueurs d’échecs. Considérée comme typique de l’ère romantique dans laquelle les joueurs aimaient sacrifier du matériel allègrement pour s’approcher rapidement du roi ennemi. Anderssen débuta également avec les Noirs dans trois de ses parties (6e, 8e et 10e) contre Paul Morphy lors du fameux match de 1858 à Paris, jouant 1.a3 e5 2.c4, une défense sicilienne avec un tempo supplémentaire.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la pratique des Blancs jouant en premier n’était pas encore devenue une norme. George Walker dans son traité populaire The Art of Chess-Play, A New Treatise on the Game of Chess (1846), énonce les règles du London’s St. George’s Chess Club : le joueur qui joue en premier a le choix de la couleur ; si les joueurs jouent plusieurs parties dans la même séance, le trait changera à chaque partie, mais chaque joueur continuera à utiliser la même couleur qu’il avait à la première partie. Staunton observe encore en 1871 que « beaucoup de joueurs cultivent toujours l’habitude idiote de jouer exclusivement avec la même couleur. »

En 1880, la règle 9 du Tournoi de New-York spécifie : « À chaque ronde, le joueur aura le trait alternativement ; à la première partie, les blancs seront déterminés par tirage au sort et joueront en premier. Dans tous les cas, le joueur ayant le trait jouera les Blancs. »

Trois ans plus tard, le Revised International Chess Code, publié au tournoi de Londres en 1883, dans sa règle 2 « Before the beginning of the first game the first move and choice of colour are determined by lot. The first move changes alternately in match play », prévoyait encore que le joueur ayant remporté le tirage au sort le droit de jouer en premier pouvait également choisir sa couleur. En 1889, Wilhelm Steinitz écrit dans The Modern Chess Instructor que « dans tous les matches et tournois internationaux et publics […] il est de règle que le premier joueur soit les Blancs. » Emanuel Lasker se sent encore obligé d’affirmer dans son Manuel, publié pour la première fois en 1927, que « les Blancs jouent le premier coup. »

Samedi 28 mars, 14 h – Anti-Virus Blitz III

Faisons vivre notre club en dépit de cette période de confinement !

Nous vous proposons samedi 28 mars de 14 à 15 h 30  (pour ne pas empiéter sur le blitz de la Ligue), un nouveau Anti-Virus Blitz sur lichess.org, mais cette fois-ci en Chess 960. Les inscriptions sont ouvertes pour tous (adhérents ou non). Mot de passe : zutauvirus. Les résultats.

Peu de monde pour ce nouvel Anti-virus Blitz. Sans doute l’heure précoce à 14 h. Pas une bonne idée de s’effacer devant la Ligue ! Par ailleurs, le site de lichess eut de gros problèmes de ralentissement, voire de coupure. Ces serveurs ne sont pas prévus pour une telle affluence liée au confinement.

Geek-Tourney

Sept spectateurs ont assisté hier à la partie intéressante que nous ont  offert Jfc et Laurent. Elle est analysée sur la page Les Parties des Tépégistes. Venez nous rejoindre sur lichess.

Une position tendue. Jfc joue Rdb1 et rate le gain. Un coup peut-être pas spectaculaire, mais efficace !

Le Quiz

Qu’est-ce que le trait ?

Un sans faute, quatorze bonnes réponses, mais la question était facile. La suivante le sera moins, assurément ! Le mot trait pour indiquer celui qui doit jouer est également utilisé dans nombre d’autres jeux de société, comme les dames ou le go. Je n’en ai pas retrouvé l’origine, peut-être de l’action de tirer de l’arc, de l’arbalète et que l’on retrouve dans l’expression « décocher un trait. »

UNE RÉFLEXION SUR « LE QUIZ »

Le Quiz

Une majorité de mauvaises réponses. La Tpg ne marque pas de point pour cette question.

De quand date la plus ancienne partie d’échecs retranscrite : 1030, 1475 ou 1650 ?

La plus ancienne partie conservée fut jouée entre Francesco di Castellvi et Narciso Vinyoles en 1475. Francesco était un seigneur de plusieurs villes de la région de Jativa et Valence en Espagne et servit comme conseiller à la cour Argonese du roi Ferdinand. Narciso, né entre 1442 et 1447, était homme politique et écrivain. En 1495, le roi Ferdinand le recommande pour le poste de Justica pénal. Son épouse, Brianda de Santangel, était la nièce du banquier qui finança le voyage de Christophe Colomb.

Paris Bordone – Joueurs d’échecs vers 1545, huile sur toile

Francisco et Narciso sont les coauteurs d’un poème catalan Scachs d’Amor (Le Jeu d’Échecs de l’Amour). Ils furent dans les premiers à avoir montré comment jouer en concordance avec les règles modernes. Ce jeu fut conservé, non pas pour sa qualité, mais parce qu’il fut inséré dans ce texte. L’on voit que les deux joueurs ont une certaine expérience, mais sont encore imprégnés des anciennes règles (absence du roque, déplacement de la Reine de deux cases sur une diagonale 17…Qf6, comme il était conseillé au Moyen-Age). Certes, ils ne trouvent pas les meilleurs coups, surtout les Noirs, mais chacun de leurs coups à du sens. Il faut se rappeler aussi, avant de critiquer les deux amis, que les règles échiquéennes avaient beaucoup changées et qu’ils étaient un peu dans la situation où nous pourrions nous trouver, jouant les Échecs Capablanca, une variante du jeu, se jouant sur un échiquier 10 x 8. Cette plus ancienne partie débute également par la plus ancienne des ouvertures : la Défense Scandinave.

Masterclass joueurs confirmés

Le Quiz

Maman…
Oui ? Ma chérie, répond la dame.
L’autobus descend la Cinquième Avenue de New-York, un après-midi ensoleillé de 1911, esquivant les camions et les voitures. Mère et fille, assise à l’étage supérieur en plein air, se rendent à l’ancien carrousel de Central Park.
Maman, regarde cet homme ! dit l’enfant en désignant la rue.
Quelle horreur ! s’effraie la maman couvrant rapidement les yeux de la petite.

Entouré de passants choqués, un homme court, complètement nu, couvert, si l’on peut dire, que de ses seules lunettes à monture ronde.

Qui est-ce : Henryk Friedmann, Carlos Torre Repetto ou Akiba Rubinstein ?

Son nom est Carlos Torre Repetto (1905 – 1978), grand maître mexicain, qui a laissé son nom à une ouverture, l’attaque Torre. Ce n’était pas la première fois que cet extraordinaire joueur s’exhibait en tenue d’Adam. Quelques années auparavant, pendant un tournoi en Pologne, il perdit les pédales et se mit à courir à poil dans la salle en criant : « Au feu, au feu ! » fuyant un incendie imaginaire. Tout au long de sa vie, Torre se comporta de manière excentrique, se nourrissant exclusivement de sucreries, ne dormant que deux heures par nuit. Méprisant les femmes, il invitait ses amis à les fuir, « elles coûtent trop cher », concluait-il sans un certain bon sens. En 1927, une hospitalisation de trois années mit fin à sa carrière prometteuse.

UNE RÉFLEXION SUR « LE QUIZ »

  1. Il existe une partie célèbre Adams Vs Torre, 1920 où les blancs gagnent suite à une extraordinaire combinaison. Malheureusement, Il semblerait d’après les historiens, que cette partie fut montée de toutes pièces ! par Torre pour remercier son sponsor qui n’était qu’autre que Adams.

Adams, Edwin Ziegler – Torre Repetto, Carlos New Orleans, 1920
Trouverez-vous le joli coup joué par Adams ou inventé par Torre ?

Le Quiz

Qui inventa la notation algébrique : Philippe Stamma, Philidor ou Howard Staunton ?

Ah ! Ah ! Les questions se corsent ! Que deux réponses, dont une bonne. La mauvaise : Howard Staunton (1810 – 1874), joueur d’échecs britannique réputé et champion du monde d’échecs officieux. Son nom est associé au style de pièces d’échecs qu’il approuva, le modèle Staunton. Ces figurines avaient été dessinées en 1849 par Nathaniel Cook, et Staunton en fut le premier promoteur. C’est le modèle que nous utilisons aujourd’hui.

La notation algébrique est un système de description des coups joués qui fut présenté la première fois en 1737 par Philippe Stamma, dit « le Syrien », dans son Essai sur le jeu des échecs, et repris dans Le Noble Jeu des Échecs. Mais ces œuvres restèrent plus ou moins dans l’ombre à la suite de sa défaite face à Philidor à Londres en 1747, dont le célèbre manuel, L’Analyse du Jeu des Échecs, utilisait une forme littérale.

Voici une partie jouée entre l’abbé Jean-Joseph-Thérèse Roman et Jean-Jacques Rousseau, sans doute au Café de la Régence en notation descriptive, rapportée dans le Palamède, magazine d’Échecs créé en 1836 et disparu en 1847.

Heureusement qu’alors les pendules n’existaient pas sinon gare au zeitnot ! Après une bonne demi-heure de casse-tête, cela donne :

Club d'Échecs de Besançon : initiation, cours jeunes et adultes, loisirs et compétions individuelles, par équipes, en ligne, etc.