Le Quiz


En 1858, Morphy rencontre Paulsen, bien connu pour être un joueur particulièrement lent à prendre ses décisions. Mais, au cours de ce match, cela dépasse les limites du tolérable ; il est assis depuis cinq heures à réfléchir à la position. Paul Morphy, habituellement le modèle de la courtoisie devant l’échiquier, explose :
Mais pourquoi donc ne jouez-vous pas ?
À quoi l’ineffable Paulsen répond paisiblement :
Ah, c’est à moi de jouer ?

À l’origine, les parties d’Échecs se déroulaient sans limites de temps. Des joueurs prenaient un temps de réflexion excessif, soit parce que cela était conforme à leur tempérament, soit parce que face à une situation compromise, ils ne se résignaient ni à jouer, ni à abandonner. On raconte que Paul Morphy fondit en larmes, exaspéré par le temps que prenait son adversaire.

De quand date l’utilisation de la première pendule : 1862, 1876 ou 1894 ?


D’où vient l’expression échec et mat :

1. du sanskrit संस्कृतम् : le roi est décapité ?
2. du persan شاه مات  : le roi est étonné ?
3. de l’arabe الشاه مات  : le roi est mort ?


Quel grand champion était si pauvre dans sa jeunesse qu’il devait partager sa culotte avec son frère et ne sortait dans la rue qu’à tour de rôle : Wilhelm Steinitz, Emanuel Lasker ou Bobby Fischer ?


Qu’est-ce que le Zugzwang :

1. être obligé de jouer ?
2. il n’y a plus qu’un seul coup jouable ?
3. placer une pièce devant un pion adverse de façon à bloquer son avance ?


Depuis quand le classement elo est-il utilisé par la FIDE : 1960, 1970 ou  1978 ?


Quand fut créée l’appellation « grand maître international » : 1838, 1914 ou 1950 ?


« Soudain, il ressentit une douleur cuisante, bien qu’elle n’affectât pas son être véritable, et il poussa un grand cri en secouant sa main mordue par la flamme d’une allumette qu’il avait frottée en oubliant de l’approcher de sa cigarette. La douleur se calma aussitôt, mais dans le jaillissement de la flamme, il avait entrevu quelque chose d’effrayant et d’insupportable. Il prit conscience des abîmes affreux où le plongeaient les échecs, jeta, malgré lui, un nouveau regard sur l’échiquier — et sa pensée s’alourdit sous le poids d’une fatigue qu’elle ne connaissait pas. Cependant les échecs étaient sans pitié, il était leur prisonnier et aspiré par eux. Horreur, mais aussi harmonie suprême : qu’y avait-il en effet au monde en dehors des échecs ? Le brouillard, l’inconnu, le non-être… Soudain, il s’aperçut que Turati n’était plus assis, mais se tenait debout, les mains derrière le dos. “Partie interrompue, maître, dit une voix derrière lui. Notez votre coup.
— Non, non, encore, supplia-t-il, cherchant du regard celui qui avait parlé.
— Partie interrompue “, répéta derrière lui la même voix, une voix frétillante. Il voulut se lever et n’y parvint pas. Il s’aperçut alors qu’il venait de reculer, sans quitter sa chaise, et que des inconnus s’étaient rués, féroces, vers l’échiquier, cet échiquier où, tout à l’heure encore, était concentrée toute sa vie, et qu’ils se disputaient et hurlaient en déplaçant vivement les pièces. »

Qui est-ce :

  • Le petit joueur d’échecs d’Ogawa Yôko ?
  • Louijine le héro de La Défense Loujine de Vladimir Nabokov ?
  • Monsieur B, le personnage de Stefan Zweig dans Le Joueur d’échecs ?


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