par Fernando Arrabal
Le titre mondial est en jeu : pour la vingt-quatrième et dernière partie du championnat, dans un religieux silence, deux superdoués s’affrontent aux Échecs. Mais tandis que progresse leur duel sans merci, un véritable roman d’espionnage se déroule.
L’enfance des deux champions, les liens avec le terrorisme international, en particulier d’Espagne et France, des aspects crus de société ou de personnes, imagination, vitalité et humour d’Arrabal et aussi sa connaissance passionnée des échecs celui de son délire unique avec l’universelle folie de notre époque.
Le scénario s’enroule autour d’une partie d’échecs. Un diagramme d’échecs illustre chaque coup des joueurs. Partie intéressante où bien entendu le charme est à chaque coup le commentaire approprié d’Arrabal à travers les pensées des deux personnages du roman.
La Tour prends garde a obtenu le prix Nadal en 1982, met en scène un tournoi d’Échecs au cours duquel Elias Tarsis et Marc Amary se disputent le titre de champion du monde. Arrabal n’est pas le premier å intégrer les échecs dans une œuvre littéraire. Lewis Carroll, dans De l’autre côté du miroir, Vladimir Nabokov dans plusieurs de ses œuvres, et Walter Tevis, dans un roman populaire intitulé Le Gambit de la Dame, l’ont précédé dans cette voie.
Narratifs par essence, les Échecs, par la diversité sociale de leurs figures, leurs intrigues et leur action, sont l’un des jeux qui servent le plus souvent de structure metafictionnelle. Ils peuvent structurer le récit implicitement.
Grasset, Paris, 1983 / Ref : LIT-ARR
Présentation : Broché – 22,4 x 13,6 cm – 244 pages
Mots-clés : littetature