Le Quiz

À l’origine, quel est l’ancêtre très éloigné du jeu d’Échecs :
un jeu, un instrument divinatoire ou un instrument de calcul ?

Une seule bonne réponse !

L’échiquier primitif de l’ancien jeu indien est un diagramme unicolore de soixante-quatre cases. Dans l’Inde védique, une telle figure géométrique est déjà employée par les brahmanes pour établir les plans des temples et des cités. Les quatre cases centrales incarnent la résidence de Brahma, le dieu créateur, les soixante autres celles des dieux secondaires du panthéon hindou.

Krishna et Radha jouant au Chaturanga

Mais avant de devenir le chaturanga, ancêtre de nos Échecs modernes, ce jeu de plateaux à l’origine étaient sans doute un instrument magique et divinatoire, permettant aux prêtres de prédire l’avenir, annonçant l’issue victorieuse ou funeste d’une bataille à leur suzerain. « En dirigeant la chute d’objets sur un plan de divination, les dieux pouvaient communiquer avec les mortels, proposent David Hooper et Kenneth Whild dans leur Oxford Companion to Chess. Plus tard, les dés ont été ajoutés pour désigner impérativement les pièces à bouger et ainsi révéler davantage des intentions divines. Puis un sacrilège a eu l’audace de convertir le procédé en jeu, éliminant peut-être les dés à ce moment-là. C’est sans doute cette personne qui, ayant sécularisé le rite religieux, a le plus droit au titre d’inventeur du jeu d’Échecs ».

Pour l’instrument de calcul, vous n’êtes pas tombés loin, mais à mille ans de distance :

Le livre d’heures, à la différence du bréviaire, destiné aux clercs,
était un recueil de prières liées aux heures du jour, proposé aux fidèles laïcs.

Acquis en 1784 pour la somme de 1850 livres à l’une des ventes après le décès du marquis de La Vallière, Les Grandes Heures de Rohan sont un livre d’heures médiéval conservé à la Bibliothèque nationale de France (lat 9471). Il fut composé entre 1430 et 1435 par le Maître de Rohan, sans doute à Angers.

Les personnages centraux, devant leur échiquier, sont-ils de paisibles joueurs d’échecs, ou bien des commerçants faisant leur comptes. Dès le XIIIe siècle, les artisans médiévaux se servent du plateau quadrillé de l’échiquier comme d’une table de compte, à la manière d’un boulier. La multiplication est notamment pratiquée dessus. La présence des marchands à droite, pesant peut-être de la monnaie, irait dans ce sens.

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